![]() 1945 Le roi des resquilleurs – de Jean Devaivre avec Jean Tissier, André Gabriello, Sinoël & René Génin | ![]() 1948 Amédée – de Gilles Grangier avec Annette Poivre, Marcel Pérès, Julien Carette & Jeannette Batti | ![]() 1949 Le trésor des Pieds Nickelés – de Marcel Aboulker avec Maurice Baquet, Jean Parédès & Fred Pasquali | ![]() 1952 Manon des sources – de Marcel Pagnol avec Jacqueline Pagnol, Raymond Pellegrin & Charles Blavette | ||
![]() |

Fils d’un contremaître employé dans une entreprise de plomberie, Henry Marius Roger Bourrelly voit le jour le 15 décembre 1905 à Marseille. Après une scolarité quelque peu chaotique, il devient apprenti pâtissier. Parallèlement, il fait du théâtre en amateur et se produit dans plusieurs représentations de chansonniers, déguisé en comique troupier. En 1925, il remporte même un concours à l’Alcazar de Marseille. Après son service militaire, il décroche un contrat à l’Alcazar, participe à des tournées dans le sud de la France et dans les départements et territoires d’Afrique du Nord, sous le nom de Rellys. En 1933, il est engagé par Henri Alibert pour jouer dans sa pièce «Au pays du soleil», une opérette filmée la même année par Robert Péguy et qui marque ses premiers pas au cinéma.
Dès lors, Rellys ne va cesser de tourner. Au cours des années trente, il joue dans plusieurs comédies marseillaises. Il rencontre Marcel Pagnol qui lui offre des rôles secondaires dans «Merlusse» (1935) auprès de Henri Poupon et dans «César» (1936) où il est l’employé de Fernand Charpin, alias Panisse, mari de Orane Demazis en Fanny et ami de Raimu dans le rôle-titre. En 1939, Rellys devient une vedette très populaire lorsque Ayres d’Aguiar le dirige dans «Narcisse», une comédie burlesque sur les aventures d’un jeune homme, enrôlé involontaire dans l’armée de l’air. Le film est un succès mais la guerre éclate et Rellys est mobilisé. Après la capitulation de la France, il revient à l’écran en 1940 dans «Tobie est un ange» avec Pierre Brasseur et «Frédérica» avec Elvire Popesco et Charles Trénet.
Devenu un personnage familier du cinéma français, Rellys va encore jouer dans une quarantaine de films jusqu’à la fin des années soixante-dix. Il donne la réplique à Fernandel à sept reprises, tourne sous la direction des grands cinéastes de son époque, tels que Jean Devaivre pour «Le roi des resquilleurs» (1945); André Cayatte pour «Roger la Honte» (1945) et «La revanche de Roger la honte» (1946); Gilles Grangier pour «Amédée» (1948), «Le voyage à Biarritz» (1962) et «L’âge ingrat» (1963); Abel Gance pour «La tour de Nesle» (1954); Jean Gourguet pour «Les premiers outrages» (1955), «Les promesses dangereuses» (1956) et «La traversée de la Loire» (1961); Jean Becker pour «Pas de caviar pour tante Olga» (1965); Jean-Paul Le Chanois pour «Le jardinier d’Argenteuil» (1966), etc. Mais Rellys n’est pas qu’un artistes comique, il sait donner dans l’émotion et prouve ainsi qu’il est un grand acteur aux multiples talents. Il le confirme dans le rôle d’Ugolin pour «Manon des sources» (1952) de Marcel Pagnol, puis dans «Un soir sur la plage» (1961) de Michel Boisrond avec Martin Carol et «Heureux qui comme Ulysse» (1969) de Henri Colpi avec Fernandel dans son dernier film. Il se produit également dans de nombreuses opérettes, pièces de théâtre, dont «Freddy» (1968) avec Fernandel, et participe a plusieurs émissions radiophoniques ou feuilletons télévisés, parmi lesquels: «Maurin des Maures» (1970) de Jean Canolle, «Nans le berger» (1974) de Bernard-Rolland et «Madame le juge» (1978) avec Simone Signoret.
En 1978, Rellys, grand second rôle du cinéma français, fait une dernière apparition à l’écran, dans «L’ange gardien» une production franco-canadienne de Jacques Fournier. Marié depuis 1938 avec Angèle Darty, père de trois enfants, l’acteur se retire dans sa ville natale. Il meurt à quatre-vingt-six ans, le 20 juillet 1991, à l’hôpital marseillais de Sainte-Marguerite.
© Philippe PELLETIER

1933 | Au pays du soleil – de Robert Péguy avec Pola Illéry |
1934 | Trois de la marine – de Charles Barrois avec Betty Stockfeld |
1935 | Arènes joyeuses – de Karl Anton
avec Betty Stockfeld
Le cantinier de la colonial – de Henry Wulschleger avec Bach Merlusse – de Marcel Pagnol avec Henri Poupon |
1936 | César – de Marcel Pagnol avec Orane Demazis |
1937 | Un de la Canebière – de René Pujol
avec Germaine Roger
Titin des Martigues – de René Pujol avec Henri Alibert |
1938 | Ça… c’est du sport – de René Pujol avec Henri Garat |
1939 | Narcisse – de Ayres d’Aguiar avec Georges Grey |
1940 | Tobie est un ange – de Yves Allégret avec Pierre Brasseur |
1941 | Frédérica – de Jean Boyer avec Charles Trénet |
1943 | Feu Nicolas – de Jacques Houssin avec Suzanne Dehelly |
1945 | Le roi des resquilleurs – de Jean Devaivre
avec René Génin
Roger la Honte – de André Cayatte avec Paulette Dubost |
1946 | La revanche de Roger la Honte – de André Cayatte
avec André Gabriello
Les trois cousines – de Jacques Daniel-Norman avec Lysiane Rey |
1947 | Les aventures des Pieds Nickelés / Les Pieds Nickelés – de Marcel Aboulker avec Robert Dhéry |
1948 | Tabusse – de Jean Gehret
avec Paulette Andrieux
Amédée – de Gilles Grangier avec Annette Poivre |
1949 | Vient de paraître – de Jacques Houssin
avec Pierre Fresnay
Le quatre-vingt-quatre prend des vacances – de Léo Joannon avec Yves Deniaud L’atomique monsieur Placido – de Robert Hennion avec Liliane Bert Le trésor des Pieds Nickelés – de Marcel Aboulker avec Maurice Baquet CM À la culotte de zouave – de Henri Verneuil avec Jeanne Fusier-Gir |
1950 | Les mémoires de la vache Yolande – de Ernest Neubach
avec Suzy Carrier
Le tampon du capiston – de Maurice Labro avec Pauline Carton La vie est un jeu – de Raymond Leboursier avec Jacqueline Delubac |
1952 | Manon des sources – de Marcel Pagnol
avec Jacqueline Pagnol
Film en 2 parties 1 : Manon des sources 2 : Ugolin |
1953 | Boum sur Paris – de Maurice de Canonge
avec Juliette Gréco
Seulement apparition |
1954 | Les lettres de mon moulin – de Marcel Pagnol
avec Fernand Sardou
La tour de Nesle – de Abel Gance avec Silvana Pampanini |
1955 | Les premiers outrages – de Jean Gourguet
avec Louis Seigner
Honoré de Marseille – de Maurice Regamey avec Francis Blanche |
1956 | Les promesses dangereuses – de Jean Gourguet
avec Françoise Vatel
Quelle sacrée soirée / Nuit blanche et rouge à lèvres – de Robert Vernay avec Dora Doll Adorables démons – de Maurice Cloche avec Claudine Dupuis |
1957 | Le chômeur de Clochemerle – de Jean Boyer
avec Ginette Leclerc
Arènes joyeuses – de Maurice de Canonge avec Fernand Raynaud |
1960 | Cocagne – de Maurice Cloche
avec Paul Préboist
Crésus – de Jean Giono avec Sylvie |
1961 | Un soir sur la plage – de Michel Boisrond
avec Martine Carol
La traversée de la Loire – de Jean Gourguet avec Pierre Larquey |
1962 | La salamandre d’or – de Maurice Régamey
avec Jean-Claude Pascal
Le voyage à Biarritz – de Gilles Grangier avec Arletty |
1964 | L’âge ingrat – de Gilles Grangier
avec Marie Dubois
La chance et l’amour – de Charles L. Bitsch, Eric Schlumberger, Bertrand Tavernier & Claude Berri avec Stefania Sandrelli Segment « Les fiancés de la chance » de Eric Schlumberger La bonne occase – de Michel Drach avec Francis Blanche Le petit monstre – de Jean-Paul Sassy avec Arlette Didier |
1965 | Pas de caviar pour tante Olga – de Jean Becker
avec Sophie Daumier
Dis-moi qui tuer ? – de Etienne Périer avec Michèle Morgan |
1966 | Le jardinier d’Argenteuil / Le faussaire d’Argenteuil – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin |
1969 | Heureux qui comme Ulysse – de Henri Colpi
avec Fernandel
Kisss… / L’argent de l’amour – de Jean Levite avec Christine Fersen La honte de la famille – de Richard Balducci avec Rosy Varte |
1978 | L’ange gardien – de Jacques Fournier avec Francis Lemaire |