1948 Ma tante d’Honfleur – de René Jayet avec Suzanne Dehelly, Mona Goya, Jean Parédès & Paulette Dubost | 1952 Le dernier Robin des Bois – de André Berthomieu avec Nicole Maurey, Charles Bouillaud & Lucien Nat | 1956 Baratin – de Jean Stelli avec Sylvia Lopez, Ginette Baudin, Jean Tissier, Jacques Harden & Pauline Carton | 1969 Aux frais de la princesse – de Roland Quignon avec Marthe Mercadier, Francis Blanche & Jean Poiret | ||
Né le 16 janvier 1919 à Toul, Roger Nicolas passe son enfance à Ozoir-la-Ferrière en Seine et Marne où son père est cheminot. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, arrêté par les allemands, il soudoie un officier commandant le peloton d’exécution ce qui lui évite d’être fusillé. Mais sa réputation de baratineur est telle que l’on remet en cause la véracité de ces faits censés se dérouler en 1943.
À la Libération, Roger Nicolas devient l’un des chansonniers les plus prisés dans les cabarets et à la radio. Connu en commençant ses histoires par la formule «Ecoute, écoute ...». On se souvient aussi de son physique: un sourire malicieux et des yeux ronds avec un chapeau jeté à l’arrière du crâne à la manière de Charles Trenet. Sur la scène du Théâtre de l’Européen, il enchaîne plusieurs opérettes qui obtiennent d’énormes succès. Juste après la libération, il apparait dans plusieurs courts-métrages de la série «Miousic Sirius Symphonie» réalisés par Jean Devaivre. En 1948, il est le partenaire de Jackie Rollin qui devient par la suite Jackie Sardou dans «Baratin» qui dépasse les mille représentations. En 1953, «Mon p’tit pote» de Jack Ledru atteint allègrement la 2000ème, auteur qu’il retrouve pour «Bidule» en 1959 et «À toi de jouer» en 1961. En 1964, il interprète une comédie policière «Mon ami le cambrioleur» de André Haguet au Théâtre des Nouveautés suivi d’autres pièces de boulevard: «Seuls les tilleuls mentent» (1969) avec Pierre Doris ou «En avant toute» (1972) avec Denise Grey. Dans les années soixante, il participe également à la tournée du Cirque Pinder-ORTF
La popularité de Roger Nicolas en tant que chansonnier ou comédien d’opérette lui permet d’être sollicité par le cinéma. En 1948, il décroche un second rôle dans «Ma tante d’Honfleur» de René Jayet dont Suzanne Dehelly est tête d’affiche. Au début des années cinquante, une série de films exploite ses prédispositions comiques. Dans «Le roi du bla-bla» (1950) de Maurice Labro, il incarne un camelot mêlé malgré lui à un hold-up. Il est dirigé à plusieurs reprises par André Berthomieu dans «Jamais deux sans trois» (1951) avec Marthe Mercadier, «Le dernier Robin des Bois» (1952) et la comédie musicale «Quatre jours à Paris» (1955) dont Luis Mariano a le rôle principal. Son opérette «Baratin» est adaptée à l’écran en 1956 par Jean Stelli. Par la suite, ses rôles se raréfient au cinéma. Ses scènes sont coupées dans le film à sketches «Le diable et les dix commandements» (1962) de Julien Duvivier. Avec Francis Blanche, Marthe Mercadier, Jean Poiret et Michel Galabru, il complète la distribution de la comédie franchouillarde «Aux frais de la princesse» (1969) de Roland Quignon. À la même période, il joue dans «Mon bébé» de Maurice Hennequin, pièce diffusée dans l’émission «Au théâtre ce soir».
Sa dernière apparition est dans un court-métrage «Clodo» (1970) de Georges Clair dont la distribution est composée de Raymond Souplex, Colette Renard, Pauline Carton et brièvement Bourvil et qui va connaître un destin étrange. Non distribué par son producteur, il sort en 1975 agrémenté de scènes pornographiques sous le titre de «Clodo et les vicieuses» avant d’être projeté dans sa version initiale au cinéma «Le Brady» dont Jean-Pierre Mocky est le propriétaire. Devenu aveugle, Roger Nicolas cesse toutes ses activités professionnelles. Victime d’un malaise à Biarritz, il décède le 17 août 1977 à Saint-Maur-des-Fossés. Malheureusement, son décès est éclipsé par celui de Elvis Presley.
© Olivier SINQSOUS
1945 | CM Dans le mouvement [ Miousic Sirius Symphonies 1 ] – de Jean Devaivre avec Pierre Dudan |
1946 | CM Je cherche un p’tit appartement [ Miousic Sirius Symphonies 1 ] – de Jean Devaivre
avec Georges Ulmer
CM Quand allons nous nous marier [ Miousic Sirius Symphonies 1 ] – de Jean Devaivre avec Noël Chiboust CM Je te serai fidèle [ Miousic Sirius Symphonies 1 ] – de Jean Devaivre avec Raymond Souplex CM Rêver – de Louis Devaivre avec Raymond Souplex CM Symphonie – de Louis Devaivre avec Raymond Souplex |
1948 | Ma tante d’Honfleur – de René Jayet avec Suzanne Dehelly |
1950 | Le roi du bla-bla-bla – de Maurice Labro avec Lise Delamare |
1951 | Jamais deux sans trois – de André Berthomieu avec Mona Goya |
1952 | Le dernier Robin des Bois – de André Berthomieu avec Nicole Maurey |
1954 | Mourez, nous ferons le reste – de Christian Stengel avec Magali Noël |
1955 | Quatre jours à Paris – de André Berthomieu avec Geneviève Kervine |
1956 | Baratin – de Jean Stelli avec Sylvia Lopez |
1960 | CM L’art culinaire à travers les âges – de Jean-Marie Isnard avec Pauline Carton |
1962 | Le Diable et les dix commandements – de Julien Duvivier
avec Danielle Darrieux
Scènes coupées au montage |
1969 | Aux frais de la princesse – de Roland Quignon avec Marthe Mercadier |
1970 | Clodo – de Georges Clair avec Bourvil |