1972 Un danseur: Rudolf Nureyev (I am a dancer) de Bryan Forbes, Evdoros Demetriou & Pierre Jourdan | 1973 Don Quichotte (Don Quixote) de Rudolf Nureyev & Robert Helpmann avec Ray Powell & Robert Helpmann | 1977 Valentino – de Ken Russell avec Leslie Caron, Michelle Phillips, Carol Kane & Seymour Cassel | 1982 Surexposé (exposed) de James Toback avec Nastassja Kinski, Harvey Keitel, Bibi Andersson & Pierre Clémenti | ||
Rudolf Nureyev (ou Noureev) naît le 17 mars 1938, en Sibérie dans le transsibérien qui fait route vers Vladivostok. Sa naissance est déclarée à Irkoutsk. Son enfance est partagée entre Moscou, Tchichoana et Ourfa. C’est dans cette dernière ville qu’il étudie les danses folkloriques auprès de Madame Oudeltsova et fait de la figuration à l’Opéra. En 1955, le jeune danseur est élève de la célèbre école Mariinski de Leningrad (aujourd’hui de nouveau Saint-Pétersbourg). Trois ans plus tard, il remporte le concours national de Moscou et se voit proposer une place au Bolchoï (Moscou) ou au Kirov (Leningrad). Il opte pour le second choix et fait ses débuts le 25 septembre 1958 dans «Le lac des cygnes». Il devient vite soliste et enchaîne les ballets: «Le corsaire», «Don Quichotte», «La belle au bois dormant», etc.
En tournée en France en mai 1961 avec le Kirov, le public parisien le découvre dans le rôle de Solor pour «La Bayadère» au Palais Garnier. Le 16 juin, alors que la troupe s’apprête à poursuivre sa tournée à Londres, Rudolf Nureyev refuse d’embarquer et demande l’asile politique à la France. Il est aussitôt engagé dans le Grand Ballet du Marquis de Cuevas et danse, le 23 juin «La belle au bois dormant» au Théâtre des Champs-Élysées. À vingt-quatre ans, il débute au Covent Garden (Londres) dans «Giselle» avec Margot Fonteyn. Si différent que soit par leur formation, leur âge (elle à quarante-deux ans) et leur style, les deux danseurs étoiles vont imposer leur couple professionnel renforcé par une forte amitié pendant plusieurs années. Deux ans plus tard, il fait sa première mise en scène au festival de Spolète (Italie) avec «Raymonda». En 1966, Rudolf crée ses premières chorégraphies avec «Tancrède» à l’Opera de Vienne et «La belle au bois dormant» à la Scala de Milan. Plusieurs de ses créations sont alors portées à l’écran dont un «Roméo et Juliette» (1966) filmé par Paul Czinner. Star incontestée de la scène mondiale de la danse, Rudolf va alors mener alors une carrière hors du commun jusqu’à la fin de sa vie.
Il est évident qu’un tel artiste ne laisse l’industrie cinématographique indifférente. En 1977, Rudolf Nureyev dans «Valentino» interprète la grande vedette du cinéma muet Rudolph Valentino pour le film biographique dirigé par Ken Russell. Il partage l’affiche avec Leslie Caron, autre danseuse reconvertie dans le cinéma, dans le rôle de l’actrice Alla Nazimova. En 1982, il interprète un deuxième et dernier rôle dans un film: «Surexposé» dirigé par James Toback. Un drame peu crédible au scénario médiocre où il côtoie Nastassja Kinski, Harvey Keitel, Pierre Clémenti et Bibi Andersson. Rudolf incarne Daniel Jelline, un étrange personnage qui cherche à venger la mort de sa mère, victime d’un attentat.
Par la suite, Rudolf Nureyev danseur fantasque et capricieux, mais travailleur forcené, se produit toujours aussi intensément sur toutes les plus grandes scènes de la planète. Légende vivante, il devient directeur de la danse à l’Opéra de Paris en 1983, poste qu’il conservera presque six ans et qui lui vaudra maintes contestations. En 1989, il revient au Kirov puis part en tournée aux Etats-Unis avec «Le roi et moi». Deux ans plus tard, il fait ses débuts comme chef d’orchestre. Peu après les représentations de «La Bayadère» repris à l’Opéra Garnier, Nureyev meurt presque solitaire le 6 janvier 1993, à l’hôpital Notre-Dame du Perpétuel Secours de Levallois-Perret, des complications dues au SIDA. Rendons ainsi hommage à un être d’exception dont le courage face à la maladie fut à la hauteur de son immense talent.
© Philippe PELLETIER
1963 | DO An evening with the royal ballet – de Anthony Havelock-Allan & Anthony Asquith avec Margot Fonteyn |
1966 | Roméo et Juliette ( Romeo and Juliet ) de Paul Czinner avec David Blair |
1967 | Le lac des cygnes ( schwanensee ) de Truck Branss
avec Natalya Makarova
+ chorégraphie CM Le jeune homme et la mort – de Roland Petit avec Zizi Jeanmaire |
1968 | Les héros de Yucca / Les six invincibles ( the invisible 6 / the heroes ) de Jean Negulesco
avec Curd Jürgens
Seulement chorégraphie |
1969 | Nijinsky-Project / Nijinsky : Unfinished project – de Tony Richardson
avec Paul Scofield
Inachevé |
1972 | DO Un danseur: Rudolf Nureyev ( I am a dancer ) de Bryan Forbes, Evdoros Demetriou & Pierre Jourdan avec Margot Fonteyn |
1973 | Don Quichotte ( Don Quixote ) de Rudolf Nureyev & Robert Helpmann
avec Ray Powell
+ chorégraphie & scénario |
1977 | Valentino – de Ken Russell avec Leslie Caron |
1981 | Roméo et Juliette ( Romeo and Juliet ) de ? avec Carla Fracci |
1982 | Surexposé ( exposed ) de James Toback avec Nastassja Kinski |
1984 | That’s dancing ! – de Jack Haley Jr.
avec Liza Minnelli
Seulement apparition |
1990 | DO The Margot Fonteyn story – de Patricia Foy
avec Frederick Ashton
Seulement apparition |
1991 | DO Cage / Cunningham – de Elliott Caplan
avec Victor Farber
Seulement apparition DO Rudolf Nureyev – de Patricia Foy avec Roland Petit |