1967 Lamiel – de Jean Aurel avec Anna Karina, Jean-Claude Brialy, Michel Bouquet & Denise Gence | 1968 Partner (il sosia) de Bernardo Bertolucci avec Tina Aumont, Sergio Tofano & Stefania Sandrelli | 1978 La chanson de Roland – de Franck Cassenti avec Klaus Kinski, Alain Cuny, Jean-Pierre Kalfon & Niels Arestrup | 1990 Massacres – de Jean-Claude Roy avec Charley Boorman, Eva Mazauric & Takashi Kawahara | ||
Né le 8 septembre à 1942 à Paris, Pierre Clémenti est abandonné par sa mère dès son plus jeune âge, évènement malheureux qui le marquera à tout jamais. Il suit les cours au Vieux Colombier à Paris puis débute sur scène dans «Il faut passer par les nuages» de François Billetdoux mis en scène par Jean-Louis Barrault à l’Odéon en 1964. Il rejoint ensuite l’«American Center» de Marc’O, troupe d’avant-garde théâtrale composée de Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Valérie Lagrange ou Jacques Higelin.
Au cinéma, Pierre Clémenti débute dans le film d’aventures «Chien de pique» (1960) de Yves Allégret puis apparait ensuite furtivement dans la comédie «Adorable menteuse» (1961) de Michel Deville avec Marina Vlady. Mais c’est en interprétant le fils de Burt Lancaster dans le chef-d’œuvre «Le guépard» (1963) de Luchino Visconti qu’il se fait remarquer. Jeune premier du cinéma français au tempérament rebelle, à l’image de son rôle dans «Brigade anti-gangs» (1966) de Bernard Borderie, on le retrouve dans «Belle de jour» (1966) de Luis Buñuel qui consacre Catherine Deneuve. Actrice qui est de nouveau sa partenaire dans «Benjamin où les mémoires d’un puceau» (1967) de Michel Deville avec aussi Michèle Morgan et Michel Piccoli. Néanmoins, il refuse de rester ancré dans un cinéma commercial en privilégiant un cinéma underground: l’adaptation des «Idoles» (1968) de Marc’O avec Bulle Ogier et Jean-Pierre Kalfon ou «Le lit de la vierge» (1968) de Philippe Garrel puis Luis Buñuel l’engage à nouveau pour «La voie lactée» (1968). Parallèlement, il réalise durant vingt ans une quinzaine de courts-métrages et oriente sa carrière vers l’Italie. Il est dirigé par Bernardo Bertolucci dans «Partner» (1968) et «Le conformiste» (1970), Pier Paolo Pasolini dans «Porcherie» (1969) ou Liliana Cavani dans «Les cannibales» (1969) Mais sa présence sur la péninsule cause sa perte en faisant la une des faits-divers. En 1971, il est arrêté à Rome pour détention et consommation de haschich et est incarcéré à la prison Reginacelli pendant dix-sept mois avant d’être relâché pour insuffisance de preuves. Il relate cet évènement dans un livre intitulé «Quelques messages personnels» (1973).
Après son incarcération en Italie, la carrière de Pierre Clémenti va se marginaliser. Certes, il obtient le rôle titre de «Sweet movie» (1974) une comédie au sujet sulfureux de Dusan Makavejev. Dès lors, il erre de films d’auteurs («Le pont du nord» de Jacques Rivette en 1981) en courts-métrages en passant par des téléfilms («Une confidence de Maigret» avec Jean Richard en 1981) ou le théâtre («Héliogabale» avec les ballets de Maurice Béjart) sans retrouver l’aura de ses débuts. Il se cantonne dans des seconds rôles dans «Quartet» (1981) de James Ivory, «Canicule» (1983) de Yves Boisset ou «L’autrichienne» (1989) de Pierre Granier-Deferre. En 1997, il partage l’affiche avec Hugues Quester d’un film d’art et essai «Le Bassin de J.W.» de João César Monteiro qui passe totalement inaperçu.
Alors qu’il apparaît une dernière fois dans «Marrakech express» (1997) de Gillies MacKinnon avec Kate Winslet, Pierre Clémenti décède à l’hôpital Cochin de Paris le 27 décembre 1999 d’un cancer du foie puis est inhumé au cimetière de Soucy dans l’Yonne. En 2006, la vie de cet écorché vif fait l’objet d’un roman intitulé «Pierre Clémenti» rédigé par la journaliste Jeanne Hoffstetterde tandis que son fils Balthazar Clémenti poursuit une carrière de comédien commencée dans les réalisations de son père.
© Olivier SINQSOUS
1960 | Chien de pique – de Yves Allégret avec Marie Versini |
1961 | Adorable menteuse – de Michel Deville
avec Marina Vlady
DO 21 Rue Blanche à Paris – de Quinto Albicocco & Claude-Yvon Leduc avec Berthe Bovy Seulement apparition |
1963 | Le guépard ( il gattopardo / the leopard ) de Luchino Visconti avec Burt Lancaster |
1964 | Les îles enchantées ( as ilhas encantadas ) de Carlos Vilardebó
avec Amália Rodriguez
Cent briques et des tuiles – de Pierre Grimblat avec Marie Laforêt |
1965 | L’homme qui rit ( l’uomo che ride ) de Sergio Corbucci
avec Lisa Gastoni
Un homme de trop – de Costa-Gavras avec Charles Vanel |
1966 | Brigade antigangs – de Bernard Borderie
avec Raymond Pellegrin
Belle de jour – de Luis Buñuel avec Catherine Deneuve CM Homeo / Going home ( Homeo : Minor death etc. coming back from goin’ home ) de Etienne O’Leary avec Dennis Berry + directeur de la photographie |
1967 | Et si l’on faisait l’amour ? ( scusi, facciamo l’amore ? ) de Vittorio Caprioli
avec Edwige Feuillère
Le jeu de la vie ( pop’ game ) de Francis Leroi avec Gaëtane Lorre Lamiel – de Jean Aurel avec Anna Karina Benjamin / Benjamin ou les mémoires d’un puceau – de Michel Deville avec Odile Versois DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier avec Orson Welles Seulement apparition CM Film ou visa de censure numéro X / Visa de censure numéro X – de Pierre Clémenti + scénario CM Visa de censure – de Pierre Clémenti avec Johnny Hallyday + scénario |
1968 | Les idoles – de Marc’O
avec Valérie Lagrange
Partner ( il sosia ) de Bernardo Bertolucci avec Tina Aumont La voie lactée – de Luis Buñuel avec Delphine Seyrig Le lit de la vierge – de Philippe Garrel avec Zouzou Les roses de Tourlaville – de Jean-Paul Bourdeaudrucq inédit Roue de cendre ( wheel of ashes ) de Peter Goldman avec Katinka Bo CM Home movie, autour du lit de la vierge – de Frédéric Pardo avec Jean-Pierre Kalfon Seulement apparition CM Chromo sud – de Etienne O’Leary avec Margareth Clémenti CM Lune X – de Michel Auder avec Francis Conrad CM Souvenirs souvenirs – de Pierre Clémenti avec Philippe Garrel + scénario CM Livret de famille – de Pierre Clémenti Seulement réalisation & scénario CM La révolution n’est qu’un début. Continuons. – de Pierre Clémenti avec Valérie Lagrange Seulement réalisation & scénario |
1969 | La sua giornata di gloria – de Edoardo Bruno
avec Maria Manuela Carrilho
Les cannibales ( i cannibali ) de Liliana Cavani avec Britt Ekland Porcherie ( porcile ) de Pier Paolo Pasolini avec Ugo Tognazzi CM Antenna – de Adriaan Ditvoorst avec Victor Billings CM Positano – de Pierre Clémenti avec Tina Aumont CM Art de vie / Carte de vœux – de Pierre Clémenti + scénario |
1970 | Le conformiste ( il conformista ) de Bernardo Bertolucci
avec Dominique Sanda
Têtes coupées ( cabezas cortadas ) de Glauber Rocha avec Francisco Rabal Nécropolis – de Franco Brocani avec Nicoletta Machiavelli Nini Tire-Bouchon ( Nini Tirabusciò : La donna che inventò la mossa ) de Marcello Fondato avec Monica Vitti La pacifista / Smetti di piovere – de Miklós Janscó avec Monica Vitti Jupiter – de Jean-Pierre Prévost avec Georgette Anys La famille – de Yvan Lagrange avec Dorothée Blank CM Renaissance – de Yvan Lagrange avec Zouzou CM Esmeralda – de Pierre Clémenti + scénario CM La leçon de chose – de Yvan Lagrange CM Le matin – de Yvan Lagrange |
1971 | La cicatrice intérieure – de Philippe Garrel
avec Nico
Etoile de Cristal du meilleur acteur aux prix de l’Académie du cinéma Français, France La victime désignée ( la vittima designata / un delitto perfetto ) de Maurizio Lucidi avec Tomas Milian Crush proof – de François de Menil avec Dennis Hopper CM L’ange et le démon – de Pierre Clémenti + scénario CM La passion – de Yvan Lagrange |
1972 | CM C.A.C.I 71 – de José Varéla |
1973 | L’ironie du sort – de Edouard Molinaro
avec Marie-Hélène Breillat
Le loup des steppes ( steppenwolf ) de Fred Haines avec Max von Sydow CM Ketchup – de Richard Johnson |
1974 | Sweet movie – de Dusan Makavejev
avec Carole Laure
CM Jennifer – de Pierre Bertrand-Jaume avec Béatrice Romand CM De quoi s’agit-il ? – de Jean-Pierre Léaud & Michel Varesano |
1975 | Le berceau de cristal / Les noces de cristal – de Philippe Garrel
avec Nico
Le fils d’Amr est mort – de Jean-Jacques Andrien avec Claire Wauthion |
1976 | L’affiche rouge – de Frank Cassenti
avec Anicée Alvina
Les apprentis sorciers – de Edgardo Cozarinsky avec Marie-France Pisier |
1977 | Zoo zero – de Alan Fleischer
avec Klaus Kinski
DO Le manque – de Robert Dionoux, Christian Heinc & Jean Sejaud avec Claude Olievenstein Seulement voix CM Ces oiseaux de feu – de Philippe Masliah avec Aulie Ishikawa CM Autoportrait d’un schizophrène – de Eric Duvivier |
1978 | Plages sans suites – de Jean-Marc Turine
avec Fabienne Bruyndonckx
La chanson de Roland – de Franck Cassenti avec Alain Cuny Piccole labbra / Historia de Eva – de Mimmo Cattarinich avec Katya Berger DO La deuxième femme – de Pierre Clémenti avec Udo Kier CM Mardi et mercredi – de Nadine Alcan avec Marya Muse CM Vision spectacle première – de Pierre Clémenti + scénario |
1979 | La vraie histoire de Gérard Lechomeur – de Joacquim Lletó
avec Féodor Atkine
+ musique New old ou les chroniques du temps présent – de Pierre Clémenti avec Maurice Béjart + scénario, directeur de la photographie, montage & production La brune et moi – de Philippe Puicouyoul avec Anoushka |
1980 | Cauchemar – de Noël Simsolo
avec Hélène Surgère
CM Stridura – de Ange Leccia CM Paris s’en va – de Jaques Rivette avec Bulle Ogier |
1981 | Quartet – de James Ivory
avec Isabelle Adjani
Le pont du Nord – de Jacques Rivette avec Pascale Ogier L’amour des femmes – de Michel Soutter avec Aurore Clément Chassé-croisé – de Arielle Dombasle avec Alexandra Stewart CM Lettre de fusillés – de Frank Cassenti |
1982 | 44 ou les récits de la nuit – de Moumen Smihi
avec Marie-France Pisier
Surexposé ( exposed ) de James Toback avec Nastassja Kinski CM Checkpoint – de Pierre Clémenti + scénario – Inédit |
1983 | Le journal d’Edith ( Ediths tagebuch ) de Hans W. Geissendörfer
avec Angela Winkler
Canicule – de Yves Boisset avec Lee Marvin Clash – de Raphaël Delpart avec Bernard Fresson |
1985 | À l’ombre de la canaille bleue – de Pierre Clémenti
avec Jean-Pierre Kalfon
+ scénario, directeur de la photographie, montage & production |
1987 | L’enfant ( un bambino di nome Gésù ) de Franco Rossi avec Bekim Fehmiu |
1988 | CM Soleil – de Pierre Clémenti
avec Rose Clémenti
+ scénario, montage & production |
1989 | Un dieu rebelle ( hard to be a god / es ist nicht leicht ein gott zu sein ) de Peter Fleishmann
avec Christine Kaufmann
L’Autrichienne – de Pierre Granier-Deferre avec Ute Lemper |
1990 | Massacres – de Jean-Claude Roy
avec Charley Boorman
CM Clones – de André Almuro & Yves Pélissier avec Patrick Coeuru CM Céleste – de Laurent Tuel avec Jean Négroni CM La fosse commune – de Alain Raoust |
1991 | CM Lapsus – de Cyril Huot & Jérôme Soubeyrand avec Isabelle Leprince |
1992 | Attendre le navire – de Alain Raoust avec Benoît Régent |
1993 | Attendre le navire – de Alain Raoust avec Yorgos Papadimitrakis |
1996 | Le bassin de J.W. / Le bassin de John Wayne ( a bacia de John Wayne ) de João César Monteiro avec Hugues Quester |
1997 | CM Le nègre – de François Lévy Kuentz avec Catherine Lachens |
1998 | Marrakech Express ( hideous Kinky ) de Gilles MacKinnon avec Kate Winslet |