1952 Fille dangereuse (bufere) de Guido Brignone avec Jean Gabin, Serge Reggiani & Carla del Poggio | 1952 La femme qui inventa l’amour (la donna che inventò l’amore) de Ferruccio Cerio avec Rossano Brazzi | 1953 Angoisse d’une mère (vortice) de Raffaello Matarazzo avec Massimo Girotti & Franco Fabrizi | 1955 La belle de Rome (la bella di Roma) de Luigi Comencini avec Alberto Sordi, Paolo Stoppa & Luisella Beghi | ||
Les sourcils en accent circonflexe, les lèvres juteuses soulignées de vermillon, le regard provocant, Silvana Pampanini a tout de la divette pulpeuse et affriolante qui, en d’autres temps, a fait fureur sur les scènes de caf’conç’, en gommeuse ou en demi-mondaine. Nièce d’une célèbre cantatrice et elle-même férue de musique, Silvana Pampanini, née le 25 septembre 1925, suit les cours du Conservatoire Sainte-Cécile de Rome, ce qui lui permet d’enregistrer de nombreuses chansons dans les années 50.
C’est un concours de beauté, en 1946, qui vaut à la sculpturale «ragazza», aux formes généreuses, de débuter au cinéma, où sa popularité sera à son zénith dans les années 50. En 1947, elle incarne en vedette une cantatrice dans «Il segreto di Don Giovanni» de Camillo Mastrocinque, avant d’incarner la fille de Totò dans un film de Mario Mattoli, «Les pompiers chez les pin-up» (1948), qui la fait connaître du grand public. La beauté toute latine de la Pampanini lui permet quelques rôles exotiques, comme celui de cette jeune Egyptienne fortunée qui, dans «L’épervier du Nil» (1949) de Giacomo Gentilomo, avec Vittorio Gassman, lutte pour soustraire son héritage des mains avides de Folco Lulli. Elle joue aussi dans nombre de ces savoureuses comédies italiennes: «Biancaneve e i setti ladri» (1949) toujours de Gentilomo, avec le grand Peppino De Filippo, où elle campe la maîtresse de Mischa Auer, ou «47 morto che parla» (1950) de Carlo Ludovico Bragaglia, où, aux côtés de Totò, elle est une chanteuse de cabaret. C’est peut-être le drame, et parfois le drame larmoyant, qui devient la spécialité de l’actrice, comme en témoignent «Saint Antoine de Padoue» (1948) de Pietro Francisci ou «Les coupables» (1952) de Luigi Zampa, avec Amadeo Nazzari, où elle interprète une prostituée. Avant Sophia Loren et Gina Lollobrigida, Silvana Pampanini apporte au monde la beauté un peu canaille de ces actrices italiennes plantureuses et volubiles. Déjà son interprétation de l’impératrice Poppée, cruelle épouse de Néron, dans «OK Néron» (1951) de Mario Soldati, la fait connaître hors des frontières de son pays. Puis des coproductions avec la France, comme «Fille dangereuse» (1952) de Guido Brignone, où, vamp vénéneuse, elle fait tourner la tête à Jean Gabin, ou encore «Koenigsmark» (1952) de Solange Térac, avec Jean-Pierre Aumont, où elle incarne Aurore de Lautenberg, l’héroïne de Pierre Benoit, finissent d’assurer sa renommée internationale.
L’actrice a la chance de fréquenter le meilleur des cinémas populaires, celui des Mario Soldati, pour qui elle incarne une accorte aubergiste qui, dans «Le chevalier sans loi» (1951), secourt Mandrin, des Luigi Comencini, qui la dirige dans «La traite des blanches» (1952), ou encore des Raffaello Matarazzo, qui, dans «Angoisse d’une mère» (1953), lui offre le rôle d’une femme qui accepte, pour sauver son père, de sacrifier son bonheur. Dans «L’esclave du péché» (1954), Silvana Pampanini campe une prostituée au grand cœur qui veut adopter une orpheline. Elle interprète la reine Marguerite de Bourgogne, dans «La tour de Nesle» (1954) de Abel Gance. En 1964, dans «Il gaucho» de Dino Risi, elle incarne, comme Gloria Swanson dans «Sunset Boulevard», une diva fatiguée, qui court après sa gloire perdue.
Courtisée par les grands de ce monde, de Fidel Castro au roi Farouk, la belle actrice ne se maria jamais et se retira tout bonnement des écrans, au milieu des années 60, pour s’occuper de ses vieux parents. Elle s’est éteinte à Rome, le 6 janvier 2016.
© Jean-Pascal LHARDY
1946 | L’apocalypse ( l’apocalisse ) de Giuseppe Maria Scotese avec Massimo Serato |
1947 | Il segreto di Don Giovanni – de Camillo Mastrocinque
avec Gino Becchi
Le choix des anges ( arrivederci, papà ! ) de Mario Mastrocinque avec Nico Pepe |
1948 | Il barrone Carlo Mazza – de Guido Brignone
avec Nino Taranto
Les pompiers chez les pin-up / Les pompiers de Viggiù ( i pompieri di Viggiù ) de Mario Mattoli avec Totò Saint Antoine de Padoue ( Antonio di Padova ) de Piero Francisci avec Aldo Fabrizi |
1949 | L’épervier du Nil ( lo spaviero del Nilo ) de Giacomo Gentilomo
avec Vittorio Gassman
La forza des destino – de Carmine Gallone avec Tito Gobbi Marechiaro – de Giorgio Ferroni avec Carlo Lombardi Biancaneve e i sette ladri – de Giacomo Gentilomo avec Mischa Auer Il richiamo nella tempesta / Gli amanti dell’infinito – de Oreste Palella avec Renato Baldini |
1950 | La bisarca – de Giorgio Simonelli
avec Peppino De Filippo
Le retour de Pancho Villa ( io sono il capataz ) de Giorgio Simonelli avec Renato Rascel Mon frère a peur des femmes ( l’inafferrabile 12 ) de Mario Mattoli avec Walter Chiari È’arriviato il cavaliere ! – de Steno & Mario Monicelli avec Tino Scotti Beautés à bicyclettes ( bellezze in bicicletta ) de Carlo Campogalliani avec Carlo Ninchi 47 le mort qui parle ( 47 morto che parla ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Totò |
1951 | Le mousquetaire fantôme ( la paura fa 90 ) de Giorgio Simonelli & Vittorio Metz
avec Ugo Tognazzi
Ma brune sous pression ( una bruna indiavolata ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Luigi Pavese O.K. Néron ( O.K. Nerone ) de Mario Soldati avec Gino Cervi Quelles drôles de nuits ( era lui !… si ! si ! ) de Vittorio Metz, Mario Girolami & Marcello Marchesi avec Fanfulla Seulement apparition Ha fatto tredici – de Carlo Manzoni avec Carlo Croccolo Miracolo a viggiù – de Luigi Giachino avec Teddy Reno Le chevalier sans loi / Les aventures de Mandrin / Mandrin ( le avventure di Mandrin ) de Mario Soldati avec Raf Vallone |
1952 | Mademoiselle la présidente ( la presidentessa ) de Pietro Germi
avec Carlo Dapporto
Les coupables ( processo alla città ) de Luigi Zampa avec Amedeo Nazzari La fille de Palerme / La garce ( la peccatrice dell’isola ) de Sergio Corbucci & Sergio Grieco avec Folco Lulli La femme qui inventa l’amour ( la donna che inventò l’amore ) de Ferruccio Cerio avec Rossano Brazzi Chansons du demi-siècle / Un demi-siècle de chansons ( canzoni di mezzo secolo ) de Domenico Paolella avec Franco Interlenghi Fille dangereuse ( bufere ) de Guido Brignone avec Jean Gabin Koenigsmark – de Solange Térac avec Jean-Pierre Aumont Viva el cinema ! – de Giorgio Baldaccini & Enzo Trapani avec Nino Manfredi Seulement apparition La traite des blanches ( la tratta delle bianche ) de Luigi Comencini avec Sophia Loren |
1953 | Pattes de velours ( l’incantevole nemica ) de Claudio Gora
avec Buster Keaton
Angoisse d’une mère / Le cyclone / La main du destin ( vortice ) de Raffaello Matarazzo avec Franco Fabrizi Nous les brutes ( noi cannibali ) de Antonio Leonviola avec Vincenzo Musolino Une fille sans homme / Anna, la fille sans homme ( un marito per Anna Zaccheo ) de Giuseppe De Santis avec Massimo Girotti Canzoni, cansoni, cansoni – de Domenico Paolella avec Alberto Sordi Le mariage ( il matrimonio ) de Antonio Petrucci avec Vittorio De Sica Les gaietés de la correctionnelle ( un giorno in pretura ) de Steno avec Leopoldo Trieste Amours d’une moitié de siècle ( amori di mezzo secolo ) de Pietro Germi, Mario Chiari, Glauco Pellegrini, Antonio Pietrangeli & Roberto Rossellini avec Alberto Sordi Segment « Dopoguerra 1920 » de Mario Chiari L’esclave du péché ( la schiava del peccato ) de Raffaelo Matarazzo avec Marcello Mastroianni |
1954 | Orient Express ( Orientexpress ) de Carlo Ludovico Bragaglia
avec Henri Vidal
La conquête héroïque / La déesse des tropiques ( la principessa delle Canarie ) de Paolo Moffa & Carlos Serrano de Osma avec Gustavo Rojo Les gaietés de l’escadron ( l’allegro squadrone ) de Paolo Moffa avec Daniel Gélin La tour de Nesle – de Abel Gance avec Pierre Brasseur |
1955 | La belle de Rome ( la bella di Roma ) de Luigi Comencini
avec Paolo Stoppa
Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles Les mauvais garçons / Histoires romaines /Cette folle jeunesse ( racconti romani ) de Gianni Franciolini avec Antonio Cifariello Canzoni di tutta Italia – de Domenico Paolella avec Fausto Tozzi La loi des rues – de Ralph Habib avec Jean Gaven |
1956 | Saranno uomini / Serán hombres – de Silvio Siano avec Francisco Rabal |
1957 | Une année pour une route ( la strada lunga un anno / cesta dupa godinu dana ) de Giuseppe De Santis avec Massimo Girotti |
1958 | CM Giuseppe Verdi – de Silvana Pampanini
CM Melodie a Sant’Agata – de Silvana Pampanini Seulement réalisation |
1959 | Sed de amor – de Alfonso Carona Blake avec Pedro Armendariz |
1960 | La terreur des mers ( il terrore dei mari ) de Domenico Paolella
avec Philippe Hersent
+ scénario L’épée de l’Islam / Reine de l’Islam ( wa Islamah / la spada dell’Islam ) de Enrico Bomba & Andrew Marton avec Folco Lulli |
1961 | Mariti a congresso – de Luigi Filippo D’Amico avec Jacqueline Sassard |
1963 | Napoleoncito – de Gilberto Martínez Solares avec Carlos Cortés |
1964 | Il gaucho – de Dino Risi avec Vittorio Gassman |
1965 | Tres mil kilómetros de amor – de Agustín P. Delgado
avec Jorge Alzaga
Mondo pazzo... gente matta ! – de Renato Polselli avec Alberto Bonucci |
1970 | Mazzabubù… quante coma stanno quaggiù ? – de Mariano Laurenti avec Ettore Manni |
1983 | Il tassinaro – de Alberto Sordi
avec Alessandra Mussolini
Seulement apparition |
1995 | Tiburzi – de Paolo Benvenuti avec Marcello Bartolomei |