1949 Au royaume des cieux – de Julien Duvivier avec Serge Reggiani, Monique Mélinand & Suzy Prim | 1951 Juliette ou la clé des songes – de Marcel Carné avec Gérard Philipe, Jean-Roger Caussimon & René Génin | 1951 Othello (the tragedy of Othello: The moor of Venice) de Orson Welles avec Orson Welles & Fay Compton | 1961 Romanoff et Juliette (Romanoff and Juliet) de Peter Ustinov avec Peter Ustinov, Sandra Dee & John Gavin | ||
Suzanne Cloutier, née Marie Claire Suzanne Cloutier, voit le jour le 10 juillet 1923, à Ottawa au Canada. Après ses études à Montréal et à Trois-Rivières, la jeune adolescente envisage, un moment, une vie religieuse. Pourtant, après une représentation théâtrale scolaire, elle décide d’orienter sa vie vers la comédie.
En 1945, parfaitement bilingue, Suzanne part pour New York où elle pose pour différents magazines en attendant un engagement. Remarquée par le grand réalisateur George Stevens, elle passe quelques tests à Hollywood et débute l’année suivante, sous la direction de Irving Pichel, dans «Tentation» aux côtés de Merle Oberon et George Brent.
Par la suite, Charles Laughton l’engage dans sa troupe pour jouer les pièces de Shakespeare à travers les Etats-Unis et ce, pendant trois ans. En 1949, elle intègre la compagnie du français Jean Dasté et joue les grands classiques du répertoire dans tous les pays francophones. La même année, séduit par sa beauté, Julien Duvivier lui offre le rôle principal dans «Au royaume des cieux» avec Serge Reggiani et Suzy Prim. L’histoire d’une jeune orpheline maltraitée, qui s’éprend d’un jeune ouvrier et s’enfuit avec lui. Au générique de ce film, elle apparaît sous le nom de Anne Saint Jean.
En 1950, Suzanne Cloutier tourne sous la direction de Marcel Carné dans «Juliette ou la clé des songes». Une comédie dramatique où elle interprète le rôle titre, auprès de Gérard Philipe. Puis elle joue au Théâtre Edouard VII, l’adaptation française de la pièce de Orson Welles «La langouste qui ne pense pas». Au cours d’une représentation, ébloui par son talent et sa fraîcheur, le grand Orson l’engage pour jouer à ses côtés dans la version filmée de «Othello» (1951). Suzanne y interprète une Desdemone très convaincante et ce rôle demeure très certainement le meilleur de sa carrière. Le tournage s’éternisant, elle doit refuser de tourner avec le metteur en scène français Jean Renoir dans «Le fleuve».
Dans les années cinquante, Suzanne Cloutier traverse la Manche et tourne encore dans deux comédies anglaises: «Derby days» (1952) de Herbert Wilcox et «Toubib or not toubib» (1953) de Ralph Thomas. À Londres, elle rencontre Peter Ustinov avec qui elle se marie en 1954. Ses trois grossesses vont l’éloigner des plateaux de cinéma.
En 1961, Suzanne Cloutier accepte un second rôle dans le film de son mari «Romanoff et Juliette» dont les vedettes sont John Gavin et Sandra Dee. Dix ans plus tard, d’un commun accord, elle divorce de Peter et disparaît de la vie publique.
En 1997, Suzanne effectue un retour aux sources. Elle incarne Alley Lady dans le téléfilm «Whiskers» de Jim Kaufman et fait une courte apparition amicale dans le film canadien de André Forcier «La comtesse de Bâton Rouge». C’est à Montréal, au Québec, que Suzanne Cloutier meurt le 2 décembre 2003, emportée par un cancer du foie.
© Philippe PELLETIER
1943 | Tentation ( temptation ) de Irving Pichel avec George Brent |
1949 | Au royaume des cieux – de Julien Duvivier avec Serge Reggiani |
1950 | CM Le miracle de Sainte Anne / La langouste qui ne pense à rien ( the miracle of St. Anne / the
unthinking lobster) de Orson Welles
avec Boris Vian
Inachevé |
1951 | Juliette ou la clé des songes – de Marcel Carné
avec Gérard Philipe
Othello ( the tragedy of Othello : The moor of Venice ) de Orson Welles avec Fay Compton |
1952 | Derby day / Four against fate – de Herbert Wilcox avec Michael Wilding |
1953 | Toubib or not toubib ( doctor in the house ) de Ralph Thomas avec Dirk Bogarde |
1961 | Romanoff et Juliette ( Romanoff and Juliet / dig that Juliet ) de Peter Ustinov avec John Gavin |
1964 | DO Reportage – de Pierre Prévert
avec Peter Ustinov
Seulement apparition |
1985 | DA Concerto grosso modo – de François Aubry
Seulement voix |
1997 | La comtesse de Bâton Rouge – de André Forcier
avec Robin Aubert
Remerciements à Daniel DOYON pour ses recherches d’état-civil |