1958 Le temps d’aimer et le temps de mourir (a time to love and a time to die) de Douglas Sirk avec Liselotte Pulver | 1959 Mirage de la vie (imitation of life) de Douglas Sirk avec Lana Turner, Sandra Dee, Robert Alda & Juanita Moore | 1960 Spartacus – de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas, Jean Simmons, Tony Curtis & Laurence Olivier | Pas de roses pour OSS 117 (niente rose per OSS 117) de André Hunebelle avec Curd Jürgens & Margaret Lee | ||
L’acteur américain John Gavin est né Juan Vincent Apablasa le 8 avril 1931 à Los Angeles. D’ascendance chilienne et mexicaine, fils de famille aisée, il américanise son nom après avoir été adopté par le second mari de sa mère. Après des études de droit et d’économie à l’Université de Stanford, il est nommé officier dans la marine américaine durant la Guerre de Corée.
Alors que ses parents lui voit un avenir d’avocat, le cinéma vient à lui en 1956 avec un thriller plongeant dans le milieu carcéral «Derrière les grands murs». Son physique n’y est pas pour rien. Grand, beau, le cheveu et l’œil noirs, sourire enjôleur et voix de baryton, John Gavin ressemble, bien qu’il s’en défende, à une star adulée de l’époque, Rock Hudson. Cela lui vaut un contrat avec les studios Universal et le tournage, sous la direction de Douglas Sirk, de deux films qui lancent sa carrière de séducteur. Soldat allemand vivant une éphémère histoire d’amour dans «Le temps d’aimer et le temps de mourir» (1956), adapté d’un roman de Erich Maria Remarque, il séduit Lana Turner dans le mélodrame «Mirage de la vie» (1959). Et «Un scandale à la cour» (1959) de Michael Curtiz le jette dans les bras de Sophia Loren. Stanley Kubrick perçoit le potentiel de John Gavin et le drape en un Jules César conquérant dans son péplum «Spartacus» (1960), aux côtés de Kirk Douglas qui incarne le célèbre gladiateur. Mais un rôle encore plus fameux lui échoit dans un chef d’œuvre du film d’horreur d’Alfred Hitchcock, «Psychose» (1960). John Gavin est Sam Loomis. l’amant de Marion Crane - Janet Leigh -, sauvagement poignardée sous sa douche dans un funeste motel tenu par Norman Bates, un jeune homme perturbé remarquablement joué par Anthony Perkins. L’acteur y gagne encore des galons, bien que Alfred Hitchcock ait jugé son interprétation raide et maladroite, l’affublant du surnom peu flatteur de «the stiff».
Peu conscient du tremplin que ces films culte procurent à sa carrière, John Gavin se disperse ensuite dans des productions moins illustres. Qu’il s’agisse du thriller à la mode hitchcockienne de David Miller «Piège à minuit» (1960), avec Doris Day, ou de comédies sentimentales telles que «Romanoff et Juliette» (1961), auprès de Sandra Dee, les rôles confiés à l’acteur misent davantage sur son physique que sur son talent. Vedette du film mexicain de Carlos Velo «Pedro Paramo» (1966), puis héros de «Pas de roses pour OSS 117» (1967) de André Hunebelle, John Gavin se réinvente et se trouve en bonne place pour endosser, à la suite de Sean Connery, le costume de James Bond dans «Les diamants sont éternels» (1971). Mais Sean Connery reprend le flambeau et, sans regrets, John Gavin hérite de la présidence du Syndicat des acteurs. Apparaissant dans différentes séries télévisées, dont «Doctors’ Private Lives» (1978), sous la blouse d’un chirurgien, l’acteur déserte le cinéma. Deux films d’horreur concluent son parcours.
Engagé dans des activités commerciales avec l’Amérique latine, John Gavin, voit son rêve d’être ambassadeur des Etats-Unis au Mexique se réaliser grâce au président Ronald Reagan, ami et ancien acteur, qui le nomme en mai 1981. Diplomate influent, il reste en poste jusqu’en 1986 et mène ensuite une carrière d’homme d’affaires et de lobbyiste, attaché à la défense des droits civiques. Père de deux filles, nées d’un premier mariage, John Gavin reste liée à l’actrice Constance Towers de 1974 à sa mort le 9 février 2018. Fier d’un destin forgé par son seul mérite, comme il aimait le souligner.
© Isabelle MICHEL
1956 | Un innocent va mourir / Derrière les grands murs ( behind the high wall ) de Abner
Biberman avec Sylvia Sidney
La proie des hommes ( raw edge ) de John Sherwood avec Yvonne De Carlo |
1957 | Quatre filles ravissantes ( four girls in town ) de Jack Sher
avec Gia Scala
Quantez, leur dernier repaire / Quantez, le dernier repaire ( Quantez ) de Harry Keller avec Dorothy Malone |
1958 | Le temps d’aimer et le temps de mourir ( a time to love and a time to die / will o’ the wisp ) de Douglas Sirk avec Liselotte Pulver |
1959 | Mirage de la vie ( imitation of life ) de Douglas Sirk
avec Lana Turner
Un scandale à la cour ( a breath of scandal ) de Michael Curtiz avec Sophia Loren |
1960 | Spartacus – de Stanley Kubrick
avec Jean Simmons
Psychose ( psycho ) de Alfred Hitchcock avec Janet Leigh Piège à minuit ( midnight lace ) de David Miller avec Doris Day |
1961 | Romanoff et Juliette ( Romanoff and Juliet / dig that Juliet ) de Peter Ustinov
avec Sandra Dee
Les lycéennes / Tammy et le professeur ( Tammy tell me true ) de Harry Keller avec Virginia Grey Histoire d’un amour / L’amour dans l’ombre ( Back Street ) de David Miller avec Vera Miles |
1966 | Pedro Páramo – de Carlos Velo
avec Pilar Pellicer
Millie ( thoroughly modern Millie ) de George Roy Hill avec Julie Andrews + chansons |
1967 | Pas de roses pour OSS 117 ( niente rose per OSS 117 ) de André Hunebelle, Renzo Cerrato &
Jean-Pierre Desagnat
avec Margaret Lee
DO Teotihuacan : La cité des dieux ( Teotihuacan : La ciudad de los dioses ) de Salvador Novo Seulement voix & narration de la version anglaise |
1969 | La folle de Chaillot ( the madwoman of Chaillot ) de Bryan Forbes
avec Katharine Hepburn
Pussycat, Pussycat, I love you – de Rodney Amateau avec Beba Loncar |
1972 | Les cocus ( keep it in the family ) de Larry Kent avec Patricia Gage |
1973 | CM Nefertiti y Aquenatos – de Raúl Araiza avec Geraldine Chaplin |
1976 | La casa de las sombras / House of shadows – de Ricardo Wullicher avec Yvonne De Carlo |
1977 | L’horrible carnage / Constrictor ( Jennifer / Jennifer the snake goddess ) de Brice Mack avec Nina Foch |
1992 | DO The Bronze Screen: 100 years of the latino image in american cinema – de Susan Racho,
Alberto Domínguez & Nancy De Los Santos-Reza
avec Benicio Del Toro
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Golden Globe du meilleur espoir masculin, USA ( 1959 ) Laurel d’Or de la meilleure nouvelle personnalité masculine, USA ( 1959 ) |