1930 La douceur d’aimer – de René Hervil avec Renée Devillers, Henri Bosc & Simone Bourday | 1935 Bichon – de Fernand Rivers avec Marguerite Deval, Marcel Vallée, Dolly Davis & Rivers Cadet | 1936 L’habit vert – de Roger Richebé avec Elvire Popesco, Jules Berry, André Lefaur & Pierre Larquey | 1941 Ce n’est pas moi – de Jacques de Baroncelli avec Ginette Leclerc, Jean Tissier & Léon Bélières | ||
Victor Boucher voit le jour à Rouen, le 24 août 1877, à Rouen dans la grande ville normande. Après son certificat d’études le jeune Victor travaille comme aide-comptable. Mais il fait en parallèle ses premiers pas sur scène en amateur. Au tout début du vingtième siècle, il se décide à franchir le pas et s’installe à Paris où il décroche un premier contrat dans un théâtre de boulevard. Précis, élégant, au comique s’appuyant sur les quiproquos, il obtient vite le succès et rentre dans la compagnie de Lucien Guitry. Il est mobilisé pendant la première guerre mondiale d’où il reviendra décoré de la croix de guerre. La paix revenue, il reprend son métier de comédien et triomphe dans tous les grands succès de l’époque. Il devient en 1927 directeur du célèbre théâtre de la Michodière. .
Côté cinéma, Victor Boucher participe à deux tournages au temps du muet. Mais ses expériences restent sans lendemain jusqu’à l’avènement du parlant et sa participation, en 1930, au film de René Hervil «La douceur d’aime » avec Renée Devillers et Alexandre Mihalesco, incontournable second rôle de l’époque, mais aussi Arletty dont c’est l’une de ses premières interprétations cinématographiques. En 1932, toujours sous la direction de René Hervil, Victor Boucher reprend, à l’écran, une pièce où il a triomphé pendant plusieurs années «Les vignes du seigneur» d’après l’œuvre de Francis de Croisset et Robert de Flers. Fort de ce succès, il tourne en 1933, l’adaptation par Robert Siodmak de la pièce de Edouard Bourdet «Le sexe faible» avec notamment Pierre Brasseur, Marguerite Moreno et Mireille Balin encore débutante. Victor Boucher qui approche de la soixantaine, va tourner dès lors une quinzaine de films, généralement tirés de pièces, souvent de boulevard, qu’il a lui-même créées à la scène. Grâce à son grand professionnalisme il marque indubitablement de sa présence les films de l’époque. Et pourtant les rôles qu’il doit interpréter sont souvent ceux de personnages effacés face à de grandes personnalités. Il forme ainsi un duo contrasté des plus efficaces avec Elvire Popesco dans «L’amant de Madame Vidal» (1935) de André Berthomieu et dans «L’habit vert» (1936) adapté pour l’écran par Roger Richebé. En 1939, le comédien retrouve la célèbre actrice roumaine dans «Ils étaient neuf célibataires» (1939) où Sacha Guitry parle déjà de mariages blancs pour des étrangères voulant rester en France. Par contre, alors que Victor Boucher avait créé le rôle sur les planches, Claude Autant-Lara, toujours la même année, préfère embaucher à sa place Fernandel pour lui faire jouer le héros naïf de «Fric Frac» face aux escrocs que sont Arletty et Michel Simon. Enfin juste avant l’invasion allemande, Victor Boucher est encore l’époux de «La Popesco» dans «Le bois sacré» (1939) avec Gaby Morlay et Marcel Dalio.
Pendant l’occupation les spectateurs le verront encore dans une oeuvre de Marc Allégret «Parade en sept nuits» (1941) au sujet original d’un chien, enfermé à la fourrière, qui raconte ses aventures avec les humains; et dans «Ce n’est pas moi» réalisé par Jacques de Baroncelli, avec Jean Tissier où un banquier et un artiste peintre qui se ressemblent échangent leur état-civil.
Mais le 21 février 1942 Victor Boucher décède d’une hémorragie cérébrale à Ville d’Avray en région parisienne. Le souvenir de ce grand acteur de théâtre nous reste cependant grâce aux quelques films qu’il a pu tourner.
© Caroline HANOTTE
1913 | CM La petite chocolatière – de André Liabel avec Gilbert Dalleu |
1914 | CM L’idée de Françoise – de Emile Chautard avec Renée Sylvaire |
1930 | La douceur d’aimer – de René Hervil avec Renée Devillers |
1931 | Gagne ta vie – de André Berthomieu avec Dolly Davis |
1932 | Les vignes du seigneur – de René Hervil avec Jean Dax |
1933 | Le sexe faible – de Robert Siodmak avec Marguerite Moreno |
1934 | Votre sourire – de Pierre Caron
avec Marie Glory
La banque Nemo – de Marguerite Viel avec Mona Goya |
1935 | Bichon – de Fernand Rivers
avec Clara Tambour
L’amant de madame Vidal – de André Berthomieu avec Louis Florencie |
1936 | L’habit vert – de Roger Richebé
avec Pierre Larquey
Faisons un rêve – de Sacha Guitry avec Raimu |
1937 | Chipée – de Roger Goupillères avec Andrée Guize |
1938 | Le train pour Venise – de André Berthomieu avec Huguette Duflos |
1939 | Le bois sacré – de Léon Mathot
avec Gaby Morlay
Ils étaient neuf célibataires – de Sacha Guitry avec Elvire Popesco |
1940 | Parade en sept nuits – de Marc Allégret avec Jean-Louis Barrault |
1941 | Ce n’est pas moi – de Jacques de Baroncelli avec Ginette Leclerc |