1941 Les affaires sont les affaires – de Jean Dréville avec Charles Vanel, Aimé Clariond & Jacques Baumer | 1944 Lunegarde – de Marc Allégret avec Gaby Morlay, Jean Tissier, Saturnin Fabre & Giselle Pascal | 1945 Fausse identité – de André Chotin avec Raymond Bussières, Louise Carletti & Georges Rollin | 1951 Un grand patron – de Yves Ciampi avec Pierre Fresnay, Jean-Claude Pascal, Roland Alexandre & Marcel André | ||
Renée Blanche Deteix qui deviendra pour le public Renée Devillers, naît à Paris le 9 octobre 1902 de parents breton et normand. Son père est employé de bureau et sa mère fleuriste. Elle a tout juste 14 ans quand elle passe une audition à l’Odéon. Paul Gavault est impressionné par son talent précoce et l’engage. Firmin Gémier la fait travailler et elle incarne facilement une Agnès digne de Molière. Elle est aussi Puck le petit diable du «Songe d’une nuit d’été» de Shakespeare. Elle grandit et devient une jolie jeune femme, fine, gracieuse, distinguée. En 1923, elle joue dans «La petite chocolatière» de Paul Gavault. Puis elle part pour Lyon et s’illustre au célèbre théâtre des Célestins. Revenue dans la capitale en 1928, le célèbre compositeur Maurice Yvain lui propose plusieurs rôles dans ses opérettes légères. On la retrouve sur les principales scènes de boulevard pour servir Jean Giraudoux, Paul Géraldy, Jean Anouilh et bien d’autres. À l’invitation de Maurice Escande, elle entre en 1961 comme pensionnaire pour 6 ans à la Comédie Française (après l’avoir refusé deux fois). Son aisance, sa belle diction font que l’on se souvient encore de ses interprétations du «Dialogue des Carmélites», des «Caprices de Marianne», de «Marie Stuart» etc...
Si Renée Devillers choisit davantage la scène, elle vient aussi sur les grands écrans de notre 7ème Art pour presque une trentaine d’apparitions. Elle débute «au temps du cinéma muet», dans un mélodrame à épisodes, «L’affaire du train 24». Elle tourne 5 films avant guerre, dont deux avec Victor Francen («L’appel de la vie» en 1936, de Georges Neveux, et «J’accuse» en 1938, de Abel Gance) et un avec Maurice Chevalier dont elle joue la timide fleuriste amoureuse, pour «L’homme du jour» (1936).
Pendant la Guerre, Renée Devillers apparaît dans des œuvres plébiscitées par le public, dont «Untel père et fils» (1940) de Julien Duvivier. (1940). En 1942, dans «Le voile bleu», elle est une mère qui confie son fils à Gaby Morlay. «Les affaires sont les affaires» affirme Jean Dréville, en 1942, où elle figure au générique pour être la fille de Charles Vanel. La Guerre est finie et «Les amoureux sont seuls aux monde» (1947), autre affirmation de Henri Decoin cette fois et où elle devient l’épouse d’un Louis Jouvet partagé entre deux amours. Sacha Guitry fait appel à elle dans «Le diable boiteux» (1948) et «Si Versailles m’était conté» (1954) pour incarner des aristocrates distinguées. Elle devient l’épouse de Pierre Dux dans «Les dernières vacances» (1947), de Jean Chevrier dans «Le droit de l’enfant» (1948), de Pierre Fresnay dans «Un grand patron» de Yves Ciampi (1951). Dans «L’appel du destin» (1952), elle est la gouvernante du jeune Roberto Benzi. Elle partage le générique avec Fernandel dans deux opus: «Coiffeur pour dames» (1952) de Jean Boyer et «Mam’selle Nitouche» (1953) de Yves Allégret. «Le blé en herbe» (1953) de Claude Autant-Lara, lui donne le rôle de mère du jeune homme qui va découvrir la vie avec Edwige Feuillère. Son dernier rôle au cinéma est dans «Thérèse Desqueyroux» (1962) de Georges Franju.
Renée Devillers ne néglige pas non plus le petit écran et nous nous souvenons d’elle en 1964, dans le rôle de Philaminte des «Femmes savantes», mise en scène de Jean Meyer. Remarquable aussi est son interprétation de la mère supérieure, lors du «Procès de canonisation de Sainte Thérèse» (1961). Epouse du banquier Jean Conrad Hottinguer, Madame la Baronne fut mère de trois enfants. Elle s’éteint à Lagny-sur-Marne, en 2000, et est inhumée au cimetière de Guermantes.
© Donatienne ROBY
1921 | L’affaire du train 24 – de Gaston Leprieur
avec Eugénie Nau
Sérial en 8 épisodes 1 : Faute de jeunesse 2 : L’ombre du passé / 25 ans plus tard 3 : Baluchet opère lui-même 4 : À la recherche de l’inconnu 5 : Le rapide Bordeaux 6 : Contre-enquête 7 : Une lueur dans les ténèbres 8 : Baluchet triomphe |
1930 | La douceur d’aimer – de René Hervil avec Victor Boucher |
1932 | Ma femme… homme d’affaires – de Max de Vaucorbeil avec Robert Arnoux |
1934 | Le billet de mille – de Marc Didier avec Constant Rémy |
1936 | L’homme du jour – de Julien Duvivier
avec Maurice Chevalier
L’appel de la vie – de Georges Neveux avec Victor Francen |
1937 | J’accuse ! – de Abel Gance avec Victor Francen |
1940 | Untel père et fils – de Julien Duvivier avec Raimu |
1941 | La femme que j’ai le plus aimée – de Robert Vernay
avec Noël-Noël
Les affaires sont les affaires – de Jean Dréville avec Charles Vanel |
1942 | Le voile bleu – de Jean Stelli avec Gaby Morlay |
1944 | Lunegarde – de Marc Allégret avec Jean Tissier |
1945 | Fausse identité – de André Chotin
avec Raymond Bussières
Roger la honte – de André Cayatte avec Lucien Coëdel |
1947 | Les dernières vacances – de Roger Leenhardt
avec Pierre Dux
Les amoureux sont seul au monde – de Henri Decoin avec Louis Jouvet |
1948 | Le diable boiteux – de Sacha Guitry
avec Lana Marconi
Cartouche, roi de Paris – de Guillaume Radot avec Roger Pigaut Le droit de l’enfant – de Jacques Daroy avec Jean Chevrier |
1951 | Un grand patron – de Yves Ciampi avec Pierre Fresnay |
1952 | L’appel du destin – de Georges Lacombe
avec Jean Marais
Coiffeur pour dames – de Jean Boyer avec Fernandel |
1953 | Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret
avec Pier Angeli
Le blé en herbe – de Claude Autant-Lara avec Edwige Feuillère Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1957 | Fernand clochard – de Pierre Chevalier avec Fernand Raynaud |
1959 | Les fruits du péché / Secret professionnel – de Raoul André avec Raymond Pellegrin |
1961 | Climats – de Stellio Lorenzi avec Jean-Pierre Marielle |
1962 | Thérèse Desqueyroux / Thérèse – de Georges Franju avec Philippe Noiret |