1951 L’île des passions (Menzogna) de Ubaldo Del Colle avec Yvonne Sanson & Folco Lulli | 1958 Le fils du corsaire rouge (il figlio del corsario rosso) de Primo Zeglio avec Lex Barker & Sylvia Lopez | 1961 Maciste contre le cyclope (Maciste nella terra dei ciclopi) de Antonio Leonviola avec Gordon Mitchell | 1962 Maciste en enfer (Maciste all’inferno) de Riccardo Freda avec Kirk Morris & Helene Chanel | ||
Vira Silenti, de son vrai nom Elvira Giovene, est née le 16 avril 1931 à Naples. Elle veut d’abord se consacrer à la danse classique et fréquente l’Académie de danse de la chorégraphe et pédagogue renommée Jia Ruskaya. Puis elle est amenée à débuter très jeune au cinéma, où elle tient, au début des années 1940, quelques emplois d’enfants. Plus tard, Vira Silenti doit se contenter d’une carrière modeste à l’écran, avec de petits rôles dans des films comme «Ultima amore» (1946) de Luigi Chiarini, avec la grande Clara Calamai, où elle incarne la sœur de l’aviateur Aroldo Tieri, «La fille maudite» (1946) de Giovanni Paolucci, avec Massimo Girotti, ou même les «Célèbres» «Vitelloni» (1953) de Federico Fellini.
Elle sert aussi de faire-valoir à l’un des plus grands génies comiques de l’écran, Totò, dans des bandes à vrai dire assez médiocres, comme «Toto Tarzan» (1950) de Mario Mattoli ou «Toto cherche une épouse» (1950) de Carlo Ludovico Bragaglia. On la voit aussi dans «François, il contrabanddiere» (1953) de Gianfranco Parolini, où elle est la fille d’un comte, devenu un des chefs du trafic de drogue, qui s’éprend d’un trafiquant de poudre blanche ou bien dans «Dominica e sempre domenica» (1958) de Camillo Mastrocinque, inspiré d’une célèbre émission italienne de radio-crochet, où elle interprète la femme de Ugo Tognazzi, l’ex patron d’une des candidates au concours de chant télévisé. Vira Silenti apparaît aussi dans de nombreuses coproductions, avec la France, comme dans «La maison du souvenir» (1954) de Carmine Gallone, avec Gabriele Ferzetti et Danièle Delorme, ou avec l’Espagne, comme dans ce film de Julio Salvador, «Lo que nunca muere» (1954) tiré d’un serial radiophonique, où elle donne la réplique à Gérard Tichy.
Mais c’est dans le péplum, genre éminemment italien, que Vira Silenti acquiert une petite célébrité. Elle participe en effet à des classiques, devenus aujourd’hui des films cultes pour amateurs de kitsch et de second degré: «L’esclave du pharaon» (1960) du vétéran américain Irving Rapper, secondé par Luciano Ricci, avec Geoffrey Home et le «so british» Robert Morley, comédien au savoureux sens de l’humour, ou «Le géant de la vallée des rois» (1960) de Carlo Campogalliani, avec le culturiste Mark Forest et la belle Chelo Alonso, spécialiste des reines perfides et assoiffées de sang. Voilà encore Vira Silenti dans «Maciste contre le cyclope» (1961) de Antonio Leonviola, avec un autre «bodybuilder», mais meilleur acteur, Gordon Mitchell, où elle campe une reine détrônée et retenue prisonnière par la machiavélique souveraine jouée par l’indispensable Chelo Alonso. Elle figure enfin dans «Maciste en enfer» (1962) de Ricardo Freda, où, protégée par Kirk Morris, elle est prise pour la réincarnation d’une sorcière qui avait maudit les habitants du village au XVIIe siècle et où elle échappe de peu au bûcher .
Vira Silenti peut avoir, à l’occasion, plus d’ambition sur le petit écran, où on lui propose parfois des rôles plus intéressants, dans des adaptations de textes classiques, comme dans «Orgueil et préjugés» (1957) de Daniele d’Anza, d’après le beau roman de Jane Austen, ou «Humiliés et offensés» (1958), d’après Dostoïevski. Délaissant peu à peu sa carrière au cinéma, à partir de la fin des années 1970, Vira Silenti a aussi fait beaucoup de doublage, prêtant sa voix à Barbara Rush ou Constance Ford. Renversée par une voiture, le 1er novembre 2014, elle décède peu après, à Rome.
© Jean-Pascal LHARDY
1942 | Une nuit après l’opéra ( una notte dopo l’opera ) de Nicola Manzari & Nicola Fausto Neroni
avec Luigi Almirante
Dagli Appennini alle Ande – de Flavio Calzavara avec Cesare Barbetti |
1943 | In cerca di felicità – de Giacomo Gentilomo
avec Tito Schipa
Interdit aux mineurs ( vietato ai minorenni ) de Mario Massa avec Otello Toso |
1945 | Tempesta d’anime – de Giacomo Gentilomo avec Roldano Lupi |
1946 | Monte Cassino ( Montecassino / Montecassino nel cerchio di fuoco ) de Arturo Gemmiti
avec Silverio Blasi
Ultimo amore – de Luigi Chiarini avec Andrea Checchi Prélude d’amour / La fille maudite ( preludio d’amore ) de Giovanni Paolucci avec Massimo Girotti Fiacre 13 / Le fiacre n° 13 ( il fiacre N. 13 ) de Raoul André & Mario Mattoli avec Sandro Ruffini |
1949 | La roccia incantata – de Giulio Morelli avec Mirko Ellis |
1950 | Totò Tarzan ( Totòtarzan ) de Mario Mattoli
avec Totò
Totò cherche une épouse ( Totò cerca moglie ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Nerio Bernardi Toselli ( romanzo d’amore ) de Duilio Coletti avec Rossano Brazzi |
1951 | L’île des passions ( Menzogna ) de Ubaldo Del Colle
avec Folco Lulli
Histoires interdites ( tre storie proibite ) de Augusto Genina avec Gabriele Ferzetti Bellezze in moto-scooter – de Carlo Campogalliani avec Carlo Giustini |
1952 | Je suis un bâtard / L’ennemie ( la nemica ) de Giorgio Bianchi
avec Frank Latimore
La storia del fornaretto di Venezia – de Giacinto Solito avec Marco Vicario Achille avec nous / Laissez-nous en paix ( lasciateci in pace ) de Marino Girolami avec Umberto Spadaro |
1953 | Les inutiles / Les Vitelloni ( i Vitelloni / Vitelloni ) de Federico Fellini
avec Franco Interlenghi
Il bacio dell’aurora / François il contrabandiere – de Gianfranco Parolini avec Roberto Mauri Les passionnés ( canzone appassionata ) de Giorgio Simonelli avec Gérard Landry |
1954 | La maison du souvenir ( Casa Ricordi ) de Carmine Gallone
avec Marcello Mastroianni
Lo que nunca muere – de Julio Salvador avec Gérard Tichy |
1958 | Domenica è sempre domenica – de Camillo Mastrocinque
avec Alberto Sordi
La Gioconda – de Giacinto Solito avec Paolo Carlini Le fils du corsaire rouge ( il figlio del corsario rosso ) de Primo Zeglio avec Lex Barker |
1959 | Brèves amours / Vacances d’hiver ( vacanze d’inverno ) de Camillo Mastrocinque avec Georges Marchal |
1960 | Le géant de la vallée des rois / Maciste dans la vallée des pharaons ( Maciste nella valle dei
Re ) de Carlo Campogalliani
avec Mark Forest
L’esclave du pharaon ( Giuseppe vendutto dai fratelli / Joseph sold by his brothers / Joseph and his brethren / sold into Egypt / the story of Joseph and his brethren ) de Irving Rapper & Luciano Ricci avec Robert Morley |
1961 | Maciste contre le cyclope ( Maciste nella terra dei ciclopi / Atlas against the cyclops / Atlas in the land of the cyclops / Maciste vs. the cyclops / Monster from the unknown world ) de Antonio Leonviola avec Gordon Mitchell |
1962 | Maciste en enfer ( Maciste all’inferno ) de Riccardo Freda avec Kirk Morris |
1963 | Le pont des Soupirs ( il ponte des Sospiri ) de Piero Pierotti & Carlo Campogalliani avec Brett Halsey |
1966 | Le cœur aux lèvres / En cinquième vitesse ( col cuore in gola ) de Tinto Brass avec Jean-Louis Trintignant |
1968 | Commando suicide ( comando suicida / comandos / commando suicida / man without mercy / suicide commando / suicide commandos ) de Camillo Bazzoni avec Aldo Ray |
1992 | Sur le fil du rasoir ( sul filo del rasoio ) de Joe d’Amato & Claudio Bernabei avec Walter Toschi |