1950 Le violent (in a lonely place) de Nicholas Ray avec Humphrey Bogart, Frank Lovejoy & Jeff Donnell | 1952 Les ensorcelés (the bad and the beautiful) de Vincente Minnelli avec Kirk Douglas, Dick Powell & Lana Turner | 1954 Dangereux alibi / Alibi meurtrier (naked alibi) de Jerry Hooper avec Sterling Hayden & Marcia Henderson | 1954 Désirs humains (human desire) de Fritz Lang avec Glenn Ford, Broderick Crawford & Peggy Maley | ||
Gloria Grahame naît à Los Angeles, aux Etats-Unis, le 28 novembre 1923. Soutenue par sa mère, une actrice de théâtre, la jeune fille arpente les planches dès son plus jeune âge. Au début des années 40, elle fait ses débuts dans le théâtre professionnel à Hollywood, avant de se produire à San Francisco et à Chicago, puis, en 1943, à Broadway où elle est très vite remarquée. Elle débute à l’écran, en 1944, auprès de Philip Dorn et Mary Astor dans «Blonde fever» une comédie dramatique de Richard Whorf. Des productions comme «La vie est belle» (1946) de Frank Capra avec James Stewart en tête d’affiche ou encore «Feux croisés» de Edward Dmytryk (1947) attirent l’attention sur elle et, à la fin des années quarante, elle est une vedette en vue.
Durant sa carrière, Gloria Grahame est notamment l’interprète de plusieurs films noirs auxquels son talent, son sex-appeal et le mélange de force et de vulnérabilité qui émane d’elle sont particulièrement bien adaptés. Dans ce domaine, c’est sans doute «Règlement de comptes» (1953), réalisé par Fritz Lang, qui lui offre l’occasion de tenir son rôle le plus mémorable. Elle y est inoubliable en petite amie du sadique gangster Lee Marvin, qui la défigure en lui jetant du café bouillant au visage. Parmi ses autres films, on peut citer, entre autres, «Secret de femme» (1949) de Nicholas Ray, «Roughshod» (1949) de Mark Robson, «Le violent» (1950) de Nicholas Ray, «Sous le plus grand chapiteau du monde» (1952) de Cecil B. DeMille, «Les ensorcelés» (1952) de Vincente Minnelli, qui lui permet de remporter l’Oscar du meilleur second rôle, «Cirque en révolte» (1953) de Elia Kazan, «Désirs humains» (1954) de Fritz Lang, «Dangereux alibi» (1954) de Jerry Hopper, «La toile d’araignée» (1955) de Vincente Minnelli, … Durant le tournage de la comédie musicale réalisée par Fred Zinnemann «Oklahoma !» (1955), elle fait preuve d’un comportement capricieux et anti-professionnel. Sa réputation dans le petit monde de Hollywood en souffre, même si le film est un succès et vaut à la star de bonnes critiques. La période où Gloria était une actrice très recherchée touche à sa fin.
Gloria Grahame part alors en Angleterre (où elle avait déjà tourné sous la direction de Lewis Gilbert «Les bons meurent jeunes» en 1954) afin d’y être une des protagonistes de «L’homme qui n’a jamais existé» (1956), un film d’espionnage de Ronald Neame où elle a pour partenaires Clifton Webb et Peter Sellers. De retour aux USA, tout ce qu’on lui propose est un western de série B, «L’or des Cheyennes» (1957) aux côtés de Rory Calhoun, et un rôle secondaire de sensuelle voisine dans «Le coup de l’escalier» (1959), un thriller sur fond de racisme dirigé par Robert Wise avec Robert Ryan et Harry Belafonte. Par après, elle ne tourne plus qu’irrégulièrement pour le grand écran et travaille aussi au théâtre et à la télévision, notamment sur les séries «Mannix», «Au-delà du réel», «Le fugitif», «Kojak» etc.
En 1960, l’actrice fait beaucoup parler d’elle en prenant comme quatrième mari son ex-beau-fils, Anthony Ray. Elle avait en effet été, de 1948 à 1952, l’épouse du père de celui-ci, le metteur en scène Nicholas Ray. En 1981, elle fait une dernière apparition dans «Retour vers le cauchemar» un film d’horreur avec John Carradine. Le 5 octobre de la même année, Gloria Grahame s’éteint à New York, victime du cancer.
© Marlène PILAETE
1944 | Blonde fever – de Richard Whorf
avec Mary Astor
Sans amour ( without love ) de Harold S. Bucquet avec Katharine Hepburn |
1946 | La vie est belle ( it’s a wonderful life ) de Frank Capra avec James Stewart |
1947 | Tout le monde chante ( it happened in Brooklyn ) de Richard Whorf
avec Frank Sinatra
L’as du cinéma ( Merton of the movies ) de Robert Alton avec Red Skelton Feux croisés ( crossfire ) de Edward Dmytryk avec Robert Young |
1948 | Meurtre en musique ( song of the thin man ) de Edward Buzzell avec William Powell |
1949 | Secret de femme ( a woman’s secret ) de Nicholas Ray
avec Melvyn Douglas
Roughshod – de Mark Robson avec John Ireland |
1950 | Le violent ( in a lonely place ) de Nicholas Ray avec Humphrey Bogart |
1951 | Le paradis des mauvais garçons ( Macao ) de Josef von Sternberg
avec Robert Mitchum
Sous le plus grand chapiteau du monde ( the greatest show on earth / Cecil B. DeMille’s the greatest show on earth ) de Cecil B. DeMille avec Charlton Heston |
1952 | La nuit écarlate / Le masque arraché ( sudden fear ) de David Miller
avec Joan Crawford
Les ensorcelés ( the bad and the beautiful ) de Vincente Minnelli avec Lana Turner Oscar du meilleur second rôle féminin, USA |
1953 | Prisonniers de la Casbah ( prisoners of the Casbah ) de Richard L. Bare
avec Turban Bey
Les frontières de la vie / Chasse à l’homme ( the glass wall ) de Maxwell Shane avec Vittorio Gassman Cirque en révolte ( man on a tighrope ) de Elia Kazan avec Fredric March Règlement de comptes ( the big heat ) de Fritz Lang avec Lee Marvin |
1954 | Désirs humains ( human desire ) de Fritz Lang
avec Glenn Ford
Dangereux alibi / Alibi meurtrier ( naked alibi ) de Jerry Hooper avec Sterling Hayden Les bons meurent jeunes / L’engrenage ( the good die young ) de Lewis Gilbert avec Margaret Leighton |
1955 | Pour que vivent les hommes ( not as a stranger ) de Stanley Kramer
avec Robert Mitchum
La toile de l’araignée ( the cobweb ) de Vincente Minnelli avec Richard Widmark Oklahoma ! – de Fred Zinnemann avec Shirley Jones |
1956 | L’homme qui n’a jamais existé ( the man who never was ) de Ronald Neame avec Robert Fleming |
1957 | L’or des Cheyennes / La chevauchée de la vengeance ( ride out for revenge ) de Bernard Girard avec Rory Calhoun |
1959 | Le coup de l’escalier ( odds against tomorrow ) de Robert Wise avec Harry Belafonte |
1966 | Marqué au fer rouge ( ride beyond vengeance / night of the tiger ) de Bernard McEveety avec Michael Rennie |
1970 | Blood and lace – de Philip S. Gilbert
avec Melody Patterson
Chandler – de Paul Magwood avec Warren Oates |
1971 | Skipper ( the Todd killings / a dangerous friend ) de Barry Shear
avec Barbara Bel Geddes
The loners / Deathly riders – de Sutton Rolley avec Dean Stockwell |
1973 | Les cartes ne mentent jamais / Angela ( tarots / autopsy ) de José Maria Forque avec Fernando Rey |
1974 | Mama’s dirty girls – de John Hayes avec Paul Lambert |
1976 | Mansion of the doomed / Eyes of doctor Cheney / Eyes / House of blood / Massacre mansion / The terror of Dr. Chaney – de Michael Pataki avec Richard Basehart |
1978 | Head over heels / Chilly scenes of winter – de John Micklin Silver avec John Heard |
1979 | Melvin & Howard – de Jonathan Demme
avec Jason Robards Jr.
Le casse de Berkeley Square ( a nightingale sang in Berkeley Square / the big scam / the biggest bank robbery / the mayfair bank carper ) de Ralph Thomas avec David Niven |
1981 | Retour vers le cauchemar ( the nesting / Phobia / massacre mansion ) de Armand Weston avec John Carradine |