1970 La grande java – de Philippe Clair avec Francis Blanche, Gérard Rinaldi, Luis Rego & Corinne Le Poulain | 1977 Comment se faire réformer – de Philippe Clair avec Marthe Villalonga & Richard Anconina | 1982 Plus beau que moi, tu meurs – de Philippe Clair avec Aldo Maccione, Raymond Pellegrin & Philippe Nicaud | 1984 Par où t’es rentré? On t’a pas vu sortir! – de Philippe Clair avec Jerry Lewis, Jess Hahn & Marthe Villalonga | ||
De son vrai nom Prosper Ben Soussan, Philippe Clair est né le 14 septembre 1930 à Martimprey-du-Kiss au Maroc. Installé à Paris, il suit les cours de René Simon qui lui trouve son pseudonyme emprunté respectivement à l’acteur Gérard Philipe et au réalisateur René Clair qu’il admire. Il intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique dont il ressort avec deux premiers prix. Il fait partie de Promotion 1959 composée notamment de Francine Bergé, Jean-Laurent Cochet, Robert Etcheverry ou Danielle Volle. Parallèlement à sa formation, il décroche des figurations dans «Des gens sans importance» (1955) de Henri Verneuil ou «Babette s’en va-t-en guerre» (1959) de Christian Jaque.
Au cinéma, Philippe Clair obtient son premier rôle important dans «Donnez-moi dix hommes désespérés» (1961) de Pierre Zimmer où il intègre un groupe de jeunes gens qui décident de fonder le premier kibboutz dans le désert palestinien. À la télévision, il joue dans les séries «L’inspecteur Leclerc enquête» ou «Les cinq dernières minutes». Sur scène, il se lance dans une carrière d’humoriste se produisant dans «Purée de nous z’otres» (1963) ou «De Bab-el-Oued à l’Elysée» (1965). Des spectacles dont il est l’auteur qui évoquent la vie des pieds-noirs en France. En 1967, le sketch «Rien Nasser de courir», en pleine Guerre des Six-Jours, lui vaut d’être censuré par le pouvoir gaulliste. Entre-temps, le producteur Raymond Danon le sollicite pour la réalisation de la comédie «Déclic et des claques» (1964) avec Annie Girardot. Il interprète un des jeunes pieds noirs qui débarquent à Paris et font la connaissance d’une jeune fille riche qui cherche un sens à sa vie. En dépit du Prix Courteline récompensant l’humour cinématographique pour Annie Girardot, ce long-métrage n’obtient qu’un succès d’estime.
À partir des années soixante-dix, Philippe Clair se consacre exclusivement à la réalisation. En 1970, il signe «La grande java» qui marque les débuts cinématographiques du groupe «Les Charlots». En dépit d’un succès considérable, «Les Charlots» refusent de poursuivre leur collaboration avec le réalisateur suite à une mésentente. Il remplace «Les Charlots» par un trio comique «Les Tontos» fondé par Aldo Maccione dans «La grande Maffia» (1971). À l’image de Max Pécas, il se spécialise dans des comédies au casting improbable qui remplissent les salles. Dans «Le Führer en folie» (1973), Henri Tisot et Alice Sapritch composent respectivement Adolf Hitler et Eva Braun. Il enchaîne avec une trilogie de «comique troupier» initiée par «Les réformés se portent bien» (1978) dont il est l’interprète principal. Au début des années quatre-vingt, il retrouve Aldo Maccione pour «Tais-toi quand tu parles» (1981) et «Plus beau que moi tu meurs» (1982), deux films qui exploitent avec succès le personnage de séducteur de Aldo «la classe». À l’apogée de sa gloire, il dirige Jerry Lewis qui tente de relancer sa carrière en France pour «Par où t’es rentré, on t’a pas vu sortir» (1984). Puis, il réalise une comédie plus confidentielle «Si t’as besoin de rien, fais-moi signe» (1986) avec Manuel Gélin et Riton Liebman qui s’avère un terrible échec.
Le duo Aldo Maccione - Philippe Clair se reconstitue pour deux autres films «Si tu vas à Rio... tu meurs» (1987) et «L’aventure extraordinaire d’un papa peu ordinaire» (1989) qui ne rencontrent pas le succès escompté et sonnent le glas de leur carrière respective. Méprisé par la critique, il décède dans l’indifférence générale le 28 novembre 2020 à l’âge de 90 ans.
© Olivier SINQSOUS
1955 | Des gens sans importance – de Henri Verneuil avec Jean Gabin |
1958 | Babette s’en va-t-en guerre – de Christian-Jaque avec Brigitte Bardot |
1961 | Donnez-moi dix hommes désespérés – de Pierre Zimmer avec Pascale Audret |
1962 | Les petits matins / Mademoiselle Stop – de Jacqueline Audry
avec Arletty
Le chevalier de Maison-Rouge – de Claude Barma avec Michel Le Royer Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes) 1ère époque 2ème époque |
1965 | Déclic et des claques / L’esbroufe – de Philippe Clair
avec Annie Girardot
+ scénario Du rififi à Paname – de Denys de La Patellière avec George Raft |
1970 | La grande java – de Philippe Clair
avec Francis Blanche
+ adaptation, dialogues & scénario |
1971 | La grande maffia – de Philippe Clair
avec Sydney Chaplin
+ scénario |
1972 | La brigade en folie – de Philippe Clair
avec Jacques Dufilho
+ scénario |
1973 | Le führer en folie – de Philippe Clair
avec Alice Sapritch
+ adaptation & scénario |
1975 | Le grand fanfaron / Les bidasses en cavale – de Philippe Clair
avec Michel Galabru
+ scénario |
1977 | Lâche-moi les valseuses !… – de Alain Nauroy
avec Philippe Khorsand
Comment se faire réformer – de Philippe Clair avec Richard Anconina + scénario |
1978 | Les réformés se portent bien – de Philippe Clair
avec Evelyne Buyle
+ scénario & production Ces flics étranges venus d’ailleurs – de Philippe Clair avec Bernard Pinet + scénario |
1979 | Rodriguez au pays des merguez – de Philippe Clair
avec Gérard Hernandez
+ scénario & production |
1981 | Tais-toi quand tu parles ! – de Philippe Clair
avec Aldo Maccione
+ scénario |
1982 | Plus beau que moi, tu meurs – de Philippe Clair
avec Raymond Pellegrin
+ scénario |
1984 | Par où t’es rentré ? On t’a pas vu sortir ! – de Philippe Clair
avec Jerry Lewis
+ scénario |
1986 | Si t’as besoin de rien, fais-moi signe – de Philippe Clair
avec Philippe Khorsand
+ scénario & chansons |
1987 | Si tu vas à Rio... tu meurs – de Philippe Clair
avec Aldo Maccione
+ scénario Cayenne palace – de Alain Maline avec Anna Karina |
1989 | Les aventures extraordinaires d’un papa peu ordinaire – de Philippe Clair
avec Laura del Sol
Seulement dialogues, scénario & réalisation |
2010 | CM Kino killer Pancho – de Franck Tempesti avec Francho Abal |
2012 | DO Plus drôle que lui, tu meurs – de Gilles Botineau |
2013 | CM Casting – de Franck Tempesti avec Katia Tchenko |
2014 | CM Bubble Blues – de Patrick Volve avec Estéban |
2016 | CM Yo! Pékin – de Estéban avec Izia Higelin |