![]() 1962 Le roi du village – de Henri Gruel avec Catherine Rouvel, Charles Blavette, Jean Amadou & Lisa Gastoni | ![]() 1969 Heureux qui comme Ulysse – de Henri Colpi avec Fernandel, Rellys, Edmond Ardisson & Jean Franval | ![]() 1973 Le führer en folie – de Philippe Clair avec Alice Sapritch, Patrick Topaloff, Luis Rego & Pierre Doris | ![]() 1981 Une jeunesse – de Moshé Mizrahi avec Charles Aznavour, Michael Lonsdale & Jacques Dutronc | ||
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Né le 1er juin 1937 à La Seyne-sur-mer dans le Var, Henri Tisot est le fils unique de parents pâtissiers. Voulant devenir comédien, il suit les cours du Conservatoire de Toulon sous la direction de Armand Lizzani où débutera également Mireille Darc. En 1955, Henri Tisot quitte sa région natale pour Paris où il s’inscrit au Conservatoire d’Art Dramatique dans la classe de la comédienne Béatrix Dussane dont il ressort avec deux seconds prix. Engagé en 1957 à la Comédie Française, il en devient l’un des plus jeunes pensionnaires jouant les rôles du répertoire jusqu’à la fin de la décennie. D’ailleurs, ses premières apparitions sur le grand écran sont des pièces filmées au «Français» par Jean Meyer: «Le bourgeois gentilhomme» (1958) avec Louis Seigner et «Le mariage de Figaro» (1959) avec Jean Piat.
En 1961, Henri Tisot devient l’un des trois interprètes avec Claude Rollet et Jacques Ruisseau du premier feuilleton de l’ORTF «Le temps des copains» diffusé avec succès sur l’unique chaîne de la télévision française. Cette série composée de 117 épisodes permet de suivre le quotidien de trois étudiants provinciaux devenus colocataires à Paris. En 1963, elle fait l’objet d’une adaptation cinématographique sous un titre éponyme où Henri Tisot reprend le rôle de Lucien Gonfaron originaire d’Avignon destiné aux beaux-arts. Cette notoriété lui permet d’être tête d’affiche de comédies vite oubliées: «Mon oncle du Texas» (1962) et «Le roi du village» (1962) dont les scénarios sont signés par Jean Canolle auteur de la série «Le temps des copains». Parallèlement à ce parcours de comédien, il se lance dans une carrière d’imitateur du Général de Gaulle. Au moment du référendum sur l’indépendance de l’Algérie, il enregistre un sketch intitulé «L’autocirculation» qui fait l’objet d’un 45 tours vendu à un million d’exemplaires. Dès lors, l’image de Henri Tisot va être associée ad vitam aeternam au Général de Gaulle même si ce succès considérable est quelque peu éphémère. On le retrouve également sur scène dans «Boudu sauvé des eaux» (1968) mis en scène par Jean-Laurent Cochet où débute Gérard Depardieu.
Dans les années soixante-dix, Henri Tisot apparait entre autres dans «Colinot Trousse- Chemise» (1973) de Nina Companeez, le dernier film de Brigitte Bardot. Son nom est associé à des nanars cinématographiques tel que «Le Führer en folie» de Philippe Clair où il partage l’affiche avec Alice Sapritch. Le théâtre lui offre des rôles plus conséquents. Il est dirigé à plusieurs reprises par Jean Meyer au Théâtre des Célestins à Lyon notamment dans «Les fourberies de Scapin» (1976). À Paris, il interprète de nombreuses pièces de boulevard comme «Le dindon» (1984) avec Jean Piat et Pierre Mondy.
Dès 1987, Henri Tisot devient selon ses propos «inter-prêtre». Touché par la religion, il utilise son art de comédien pour diffuser la parole chrétienne dans une vision personnelle. Ses prestations scéniques lui valent de gros succès sur les scènes parisiennes et lors de longues tournées, vocation religieuse faisant l’objet de plusieurs livres. Cette nouvelle notoriété occulte son activité de comédien même s’il incarne Panisse dans une adaptation télévisée de la trilogie de Marcel Pagnol où Roger Hanin reprend le rôle de César en 1999. Roger Hanin dont il fut le partenaire dans «La Baraka» (1982) et l’interprète dans «Train d’enfer» (1984). Retiré dans le sud de la France au début du deuxième millénaire, Henri Tisot décède à l’âge de soixante-quatorze ans des suites d’un malaise le 6 août 2011 à Sanary-sur-Mer.
© Olivier SINQSOUS

1958 | Le bourgeois gentilhomme – de Jean Meyer avec Jacques Charon |
1959 | Le mariage de Figaro – de Jean Meyer
avec Louis Seigner
Voulez-vous danser avec moi ? – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot |
1960 | Les amours de Paris – de Jacques Poitrenaud
avec Nicole Courcel
La menace – de Gérard Oury avec Marie-José Nat |
1961 | Les parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud
avec Dany Saval
Segment « Ella » de Jacques Poitrenaud La Fayette – de Jean Dréville avec Orson Welles |
1962 | Mon oncle du Texas – de Robert Guez
avec Berthe Bovy
Le roi du village – de Henri Gruel avec Catherine Rouvel Le Diable et les dix commandements – de Julien Duvivier avec Fernandel Scènes coupées au montage |
1963 | Le temps de copains – de Robert Guez avec Liliane Bert |
1965 | Pleins feux sur Stanislas – de Jean-Charles Dudrumet avec Jean Marais |
1966 | Martin soldat – de Michel Deville
avec Robert Hirsch
Seulement voix |
1968 | Les gros malins – de Raymond Leboursier avec Francis Blanche |
1969 | Aux frais de la princesse – de Roland Quignon
avec Marthe Mercadier
Heureux qui comme Ulysse – de Henri Colpi avec Fernandel |
1973 | Le führer en folie – de Philippe Clair
avec Alice Sapritch
Colinot / L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise – de Nina Companeez avec Brigitte Bardot Gross Paris – de Gilles Grangier avec Roger Pierre |
1974 | Le plumard en folie / Les farfelous – de Jacques Lemoine avec Jean Lefebvre |
1975 | Maître Pygmalion / Pygmalion ou comment devenir une bonne vendeuse – de Hélène Durand & Jacques Nahum avec Claude Jade |
1979 | Charles et Lucie – de Nelly Kaplan avec Ginette Garcin |
1981 | Une jeunesse – de Moshé Mizrahi avec Charles Aznavour |
1982 | La baraka – de Jean Valère avec Roger Hanin |
1984 | Train d’enfer – de Roger Hanin avec Christine Pascal |
1988 | CM Le dîner des bustes – de Moïse Maatouk avec Pierre Mirat |
1989 | CM Cinématon – de Gérard Courant |
2010 | DO Marco Perrin / Il n’est jamais trop tard – de Jérémy Piaud
avec Marco Perrin
Seulement apparition |