1941 L’oasis dans la tourmente – de Max Pellet & Arturo Porchet avec Fernand Bercher & Floriane Silvestre | 1966 La nuit des généraux (the night of the generals) de Anatole Litvak avec Omar Sharif & Peter O’Toole | 1969 La horse – de Pierre Granier-Deferre avec Jean Gabin, Danièle Ajoret, Michel Barbey & Pierre Dux | 1987 Fucking Fernand – de Gérard Mordillat avec Thierry Lhermitte, Jean Yanne & Marie Laforêt | ||
Fille de Fritz Hirt, premier violon de l’Orchestre Symphonique de Soleure, et de son épouse Leonie Kammerer, Eléonore Hirt est né le 19 décembre 1919 à Bâle où elle effectue ses études. Dans les années 30, elle quitte sa Suisse natale pour Paris où elle suit des cours d’art dramatique avant de débuter sur les planches. En 1938, elle intègre la distribution de «Noces de sang» de Federico García Lorca dont la mise en scène est assurée par Marcel Herrand, au Théâtre de l’Atelier. Pendant deux saisons (1938/1940), elle fait partie de la troupe du Schauspielhauss de Zurich. Elle reste en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale où elle travaille notamment dans les théâtres municipaux de Lausanne et Genève ainsi que sur Radio Lausanne. En 1939, elle fait sa première apparition dans une production helvétique avant d’obtenir le premier rôle d’une infirmière dans le melodrame «L’oasis dans la tourmente» (1941).
De retour à Paris en 1947, Eléonore Hirt est engagée par Charles Dullin pour jouer dans la pièce «Cinna» de Corneille, au Théâtre Sarah-Bernhardt, puis par la Compagnie Renaud-Barrault au Théâtre Marigny. Elle rencontre Michel Piccoli qu’elle épouse et donne naissance à sa fille Anne-Cordélia. De 1947 à 1952, elle rejoint le Centre dramatique national de l’Est à Strasbourg, dirigé par André Clavé qui participe à la décentralisation théâtrale. En 1952, elle contribue avec Jean-Marie Serreau à la création du Théâtre de Babylone où elle interprète le rôle-titre de «Mademoiselle Julie» de Strindberg. Elle poursuit sa carrière sur les planches parisiennes en alternant les pièces du répertoire (Euripide ou Molière) ou les auteurs contemporains (Oscar Wilde ou Luigi Pirandello). Sur la scène du Théâtre National Populaire dont la direction est assurée par Georges Wilson. Elle est dirigée par Michael Cacoyannis dans «Les troyennes» (1965/66). Elle est la partenaire de Michael Lonsdale dans «Comédie» (1964) de Samuel Beckett, Pierre Dux dans «L’ascension du Général Fitz» de Peter Ustinov, Jean Parédès dans «Le Tartuffe» (1972) de Molière ou de Guy Tréjan dans «Le Président» (1981) de Thomas Bernhard. Jusqu’à la fin de sa carrière, elle joue des pièces exigeantes comme «Les névroses sexuelles de nos parents» (2005) créée au Théâtre de Vidy à Lausanne, reprise au Théâtre National de Strasbourg.
Accaparée par ses activités théâtrales, Eléonore Hirt est peu sollicitée par le cinéma. En 1961, elle est dirigée par son compatriote Jean-Luc Godard dans «Vie privée» auprès de Brigitte Bardot et Michel Piccoli. Elle intègre la distribution de productions étrangères tournées en France : «Quoi de neuf, Pussycat?» (1965) de Clive Donner avec Peter Sellers ou «La nuit des généraux» (1965) de Anatole Litvak avec Peter O’Toole. Elle compose la fille de Jean Gabin dans «La horse» (1969) de Pierre Granier-Deferre ou le «couple Beloeil» avec Jean Rougerie dans «Préparez vos mouchoirs» (1977) de Bertrand Blier. Elle apparaît furtivement dans «La nuit de Varennes» (1981) de Ettore Scola avec Jean-Louis Barrault et Marcello Mastroianni. Par la suite, elle est demandée par de jeunes réalisateurs: Tony Gatlif dans «Les princes» (1982) avec Gérard Darmon, Gérard Mordillat dans «Fucking Fernand» (1987) avec Thierry Lhermitte, Fabien Onteniente dans «À la vitesse d’un cheval au galop» (1990), René Manzor dans «Un amour de sorcière» (1996) avec Vanessa Paradis ou Julie Lopes-Curval dans «Mères et filles» (2008) avec Catherine Deneuve. Après avoir cessé ses activités professionnelles, elle décède le 27 janvier 2017 à l’âge de 97 ans avant d’être incinérée au Crématorium du Val de Bièvre.
© Olivier SINQSOUS
1939 | Fräulein Huser – de Leonard Steckel avec Emil Hegetschweiler |
1941 | L’oasis dans la tourmente – de Max Pellet & Arturo Porchet avec Fernand Bercher |
1942 | CM Le drapeau de l’humanité – de Kurt Früh & Gertrud Spoerri avec Camylle Hornung |
1943 | Pour qui sonne le glas ( for whom the bell tolls ) de Sam Wood
avec Gary Cooper
Seulement voix française de Ingrid Bergman |
1951 | Histoire de détectives ( detective story ) de William Wyler
avec Kirk Douglas
Seulement voix française de Eleanor Parker |
1952 | CM Saint-tropez, devoirs de vacances / Saint-Tropez – de Paul Paviot avec Michel Piccoli |
1958 | Le journal d’Anne Frank ( the diary of Anne Frank ) de George Stevens
avec Richard Beymer
Seulement voix française de Shelley Winters |
1961 | Vie privée – de Louis Malle avec Marcello Mastroianni |
1964 | La rancune ( the visit / der besuch / la vendetta della signora ) de Bernhard Wicki
avec Anthony Quinn
Seulement voix française de Ingrid Bergman CM Comédie – de Marin Karmitz, Jean-Marie Serreau & Jean Ravel avec Michael Lonsdale |
1965 | Quoi de neuf, Pussycat ? ( what’s new, Pussycat ? ) de Clive Donner avec Peter O’Toole |
1966 | La nuit des généraux ( the night of the generals ) de Anatole Litvak
avec Omar Sharif
Jeu de massacre – de Alain Jessua avec Jean-Pierre Cassel |
1969 | La main – de Henri Glaeser
avec Michel Duchaussoy
La horse – de Pierre Granier-Deferre avec Jean Gabin Le tropique du cancer ( tropic of cancer ) de Joseph Strick avec Rip Torn |
1970 | Le temps d’aimer ( time for loving / Paris was made for lovers ) de Christopher Miles avec Mel Ferrer |
1973 | CM Les musiciens du culte – de Gérard Mordillat avec Michael Lonsdale |
1974 | Le crime de l’Orient Express ( murder on the Orient Express ) de Sidney Lumet
avec Albert Finney
Seulement voix française de Ingrid Bergman |
1975 | Sept nuits au japon ( seven nights in Japan ) de Lewis Gilbert avec Michael York |
1976 | La chambre de l’évêque ( la stanza del vescovo ) de Dino Risi
avec Patrick Dewaere
Seulement voix française |
1977 | Préparez vos mouchoirs – de Bertrand Blier avec Gérard Depardieu |
1978 | Fedora – de Billy Wilder
avec Henry Fonda
Seulement voix française de Hildegard Knef |
1981 | La nuit de Varennes ( il mondo nuovo ) de Ettore Scola avec Jean-Louis Barrault |
1982 | Les princes – de Tony Gatlif avec Gérard Darmon |
1983 | CM Abandons – de Pierre-Jean de San Bartholomé avec Lambert Wilson |
1984 | CM En garde – de Serge Canaud avec Jean Bouise |
1987 | Fucking Fernand – de Gérard Mordillat avec Jean Yanne |
1988 | Anna ( Anna : Der film ) de Frank Strecker avec Anton Diffring |
1990 | À la vitesse du cheval au galop – de Fabien Onteniente avec Yves Afonso |
1996 | Un amour de sorcière – de René Manzor
avec Jean Reno
CM Vents d’échappées – de Omar Ladgham avec Azeddine Bouayad |
1997 | L’amour fou – de Michel Rodde avec Wojciech Pszoniak |
2000 | CM Les siens – de Noël Mitrani avec Philippe Nahon |
2005 | CM Jeanne à petits pas... – de Nagar Djavadi avec Albert Delpy |
2009 | Mères et filles – de Julie Lopes-Curval
avec Catherine Deneuve
CM Kankant – de François Grandjacques avec Gisèle Casadesus Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |