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C’est à Prague, alors capitale de la République Tchécoslovaque, que Winifred Maria Eveline Markus dite «Winnie» voit le jour le 16 mai 1921. Après sa scolarité, la jeune fille s’inscrit à l’école des Ballets de Vienne et, parallèlement, suit des cours de comédie au séminaire de Max Reinhardt. En 1939, elle débute sur les planches du théâtre du Josefstadt de la capitale autrichienne. La même année, elle apparaît pour la première fois à l’écran dans «Mutterliebe» de Georg Jacoby.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Winnie Markus continue sa carrière cinématographique avec succès et devient une des actrices les plus importantes de la UFA. Elle alterne, pour le plus grand plaisir du public, les rôles secondaires et les têtes d’affiche dans une vingtaine de productions, parmi lesquelles: «La fille au vautour» (1940) de Hans Steinhoff, «Wen die götter lieben» (1942) de Karl Hartl, «Sommerliebe» de Erich Engel, «Gefährlicher frühling» (1943) de Hans Deppe, «Tonelli» (1943) de Victor Tourjansky et «Philine» (1945) de Theo Lingen.
Après la chute du troisième Reich, Winnie Markus fonde, avec son ami Viktor de Kowa, sa propre maison de production: le «Studio 45-Film GmbH». Ensemble, ils produisent «Sag’ die wahrheit» (1946) avec Gustav Fröhlich, mais le film est un échec. Winnie se consacre alors au théâtre. En 1947, Helmut Käutner lui offre le rôle de Sybille dans «In jenen Tagen», l’histoire d’une voiture qui passe entre les mains de sept propriétaires. Le film est un succès et Winnie est de nouveau une comédienne de premier plan. Elle enchaîne les rôles, notamment avec «Entre hier et demain» (1947) de Harald Braun, aux côtés de Willy Birgel et «Morituri» (1948) de Eugen York.
Dans les années cinquante, Winnie Markus demeure l’une des vedettes les plus populaires de l’écran germanique. Elle partage alors l’affiche avec les plus grands acteurs et accumule les triomphes. Nous pouvons citer: «Mille roses rouges fleurissent» (1952) avec Rudolf Prack, «Il n’est jamais trop tard» (1955) avec Bernhard Wicki, «Le diable en personne» (1955) avec Curd Jürgens, «Liebe, die den kopf verliet» (1956) avec Paul Hubschmid et «Frauenarzt Dr. Bertram» (1957) avec Willy Birgel.
En 1960, Winnie épouse Adi Vogel, un richissime homme d’affaires. Elle abandonne le cinéma et aide son époux dans la gestion de sa compagnie. En 1976, l’empire des Vogel s’effondre. Les dettes s’accumulent et un mandat d’arrêt est lancé à l’encontre du couple qui fuit les créanciers en parcourant le monde. Devant l’urgence financière, Winnie effectue un come back en 1980, sur la scène du Théâtre de la Renaissance de Berlin et, une nouvelle fois, rencontre le succès. Elle est âgée de soixante-dix ans, et sa carrière retrouve un second souffle grâce à la télévision où elle se produit dans des séries populaires. En 1986, l’Académie du Cinéma Germanique l’honore d’un prix pour l’ensemble de sa carrière.
Le dimanche 10 mars 2002, Winnie Markus meurt à Munich, victime d’un abus de médicaments. Dépressive depuis 1982, date de la mort accidentelle de son fils unique, elle tentait d’oublier la tragédie en absorbant des anti-dépresseurs.
© Philippe PELLETIER

1939 | Une mère ( mutterliebe ) de Gustav Ucicky
avec Paul Hörbiger
L’océan en feu ( brand im ozean ) de Günther Rittau avec René Deltgen |
1940 | La fille au vautour ( die geierwally ) de Hans Steinhoff
avec Sepp Rist
Les risque-tout – de Alois Johannes Lippl avec Attila Hörbiger Im schatten des berges – de Alois Johannes Lippl avec Elise Aulinger Herz geht vor Anker – de Joe Stöckel avec Gustav Fröhlich |
1941 | Alerte incendie / La grande alarme ( alarmstufe V ) de Alois Johannes Lippl
avec Albert Lippert
Anna la serveuse / Le secret d’Anna Rottner ( die kellnerin Anna ) de Peter Paul Brauer avec Hermann Brix L’implacable destin ( der große schatten ) de Paul Verhoeven avec Heinrich George Querelles fraternelles ( brüderlein fein ) de Hans Thimig avec Marte Harell |
1942 | Kleine residenz – de Hans H. Zerlett
avec Johannes Riemann
Amour d’été ( sommerliebe ) de Erich Engel avec O.W. Fischer Aimé des dieux / Les amours de Mozart ( wen die götter lieben ) de Karl Hartl avec Hans Holt Der verkaufte großvater – de Joe Stöckel avec Oskar Sima Conduite vers l’aventure ( fahrt ins Abenteuer ) de Jürgen von Alten avec Gerhard Dammann |
1943 | Dangereux printemps ( gefährlicher frühling ) de Hans Deppe
avec Siegfried Breuer
La coupole de la mort ( Tonelli ) de Victor Tourjansky avec Ferdinand Marian Le jour magique ( der verzauberte tag ) de Peter Pewas avec Hans Brausewetter |
1944 | Dir zuliebe – de Martin Fric
avec Paul Kemp
La vieille chanson ( das alte lied ) de Fritz Peter Buch avec Karl Martell |
1945 | La vie d’un autre ( das fremde leben / zwischen herz und gewissen ) de Johannes Meyer
avec Viktor Staal
Philine ( ein mädel für frohe stunden ) de Theo Lingen avec Lucie Englisch |
1946 | Sag’ die wahrheit – de Helmut Weiss
avec Mady Rahl
Seulement production |
1947 | In jenen tagen – de Helmut Käutner
avec Werner Hinz
Entre hier et demain ( zwischen gestern und morgen ) de Harald Braun avec Viktor de Kowa The Mozart story – de Karl Hartl & Frank Wisbar avec Irene von Meyendorff |
1948 | Morituri – de Eugen York
avec Lotte Koch
Liebesheirat – de Theo Lingen avec Beppo Brem |
1949 | Je n‘oublierai jamais cette nuit ( diese nacht vergess ich nie ) de Johannes Meyer
avec Hardy Kruger
Der bagnosträfling – de Gustav Fröhlich avec Paul Dahlke |
1950 | Dieser mann gehört mir – de Paul Verhoeven avec Gustav Fröhlich |
1951 | Cela commença à minuit ( es begann um mitternacht ) de Peter Paul Brauer
avec Heli Finkenzeller
Begierde / Die perlenkette – de Karl Georg Külb avec Richard Häussler |
1952 | Mille roses rouges fleurissent / Mille roses rouges en fleur ( tausend rote rosen blüh’n ) de
Alfred Braun avec Rudolf Prack
J’attendrai ( komm zurück... / vor meinem vaterhaus steht eine linde ) de Alfred Braun avec Hans Stüwe |
1953 | Maria et ses amoureux ( man nennt es liebe ) de John Reinhardt
avec Curd Jürgens
Une valse pour l’empereur ( kaiserwalzer ) de Franz Antel avec Maria Holst Liebeserwachen – de Hans Heinrich avec Carl Esmond Le soleil de Saint-Moritz / La faute du Dr. Frank ( die sonne von St. Moritz ) de Arthur Maria Rabenalt avec Karlheinz Böhm |
1954 | Die große starparade – de Paul Martin
avec Adrian Hoven
Manœuvres imperiales ( kaisermanöver ) de Franz Antel avec Hans Moser Docteur de femmes / Docteur pour femmes ( roman eines frauenarztes ) de Falk Harnack avec Anne-Marie Blanc |
1955 | Il n’est jamais trop tard ( du mein stilles tal ) de Leonard Steckel
avec Bernhard Wicki
Le diable en personne ( teufel in seide ) de Rolf Hansen avec Lilli Palmer Le dernier amour du prince Rodolphe ( Kronprinz Rudolfs letzte liebe / Mayerling ) de Rudolf Jugert avec Rudolf Prack |
1956 | Vergiß wenn du kannst / Sag nicht addio – de Hans H. König
avec Georges Guétary
Nichts als ärger mit der liebe – de Thomas Engel avec Ursula Herking Mademoiselle Marion ( das mädchen Marion / preis der nationen ) de Wolfgang Schleif avec Carl Raddatz Liebe, die den kopf verliet – de Thomas Engel avec Paul Hubschmid Made in Germany : Ein leben für zeiss / Made in Germany : Die dramatische geschichte des hauses zeiss – de Wolfgang Schleif avec Hans Nielsen |
1957 | Mémoires d’un médecin pour femmes / Filles interdites ( frauenarzt Dr Bertram ) de Werner
Klingler avec Willy Birgel
Man ist nur zweimal jung – de Helmut Weiss avec Wolf Albach-Retty |
1958 | Le prêtre et la jeune fille ( der priester und das mädchen ) de Gustav Ucicky
avec Marianne Hold
La marche de Radetzky ( hoch klingt der Radetzkymarsch / Radetzkymarsch ) de Géza von Bolváry avec Lotte Lang Was eine frau im frühling träumt / Leichte muse – de Erik Ode & Arthur Maria Rabenalt avec Ivan Desny Melodie und rhythmus – de John Olden avec Peter Kraus Seulement apparition |
1959 | Ein herz braucht liebe – de Harald Röbbeling avec Rudolf Prack |
1973 | Diana : Leidenschaft und abenteuer – de Melton Parisch avec Rodolfo Drago |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1986 ) |