Aaron Spelling

Aaron Spelling naît le 22 avril 1923 à Dallas au Texas. Diplômé de la «Southern Methodist University» de cette même ville, il envisage de devenir journaliste, mais passionné par l’écriture, il élabore sans succès des pièces de théâtre. Il part alors pour Hollywood au début des années cinquante pour tenter sa chance comme acteur et scénariste. Dès son arrivée dans la capitale du cinéma, Aaron Spelling décroche des petits rôles dans plusieurs productions cinématographiques. En 1953, pour sa première apparition à l’écran, on peut l’apercevoir aux côtés de Jeanne Crain et Jean Peters dans «Le crime était signé» de Harry Horner. On le découvre aussi à l’affiche de: «Trois jeunes Texans» (1954) avec Mitzi Gaynor, «La veuve noire» (1954) avec Ginger Rogers, «Kismet» (1955) avec Ann Blyth et «L’odyssée de Charles Lindberg» (1957) avec James Stewart. En 1957 sa carrière d’acteur prend fin mais son premier scénario est porté à l’écran pour la télévision, un épisode de la série «Jane Wyman presents the Fireside Theatre». Il écrit alors pour plusieurs productions télévisées, deux films avec Alan Ladd en vedette: «Tonnerre sur Timberland» (1960) et «Les hors-la-loi» (1960). Il réalise également un épisode de «La grande caravane» en 1959.

Puis Aaron Spelling va se faire essentiellement connaître comme producteur de réalisations télévisées. Au début des années soixante, il travaille pour la «Four Star Production» et en particulier la série «L’homme à la Rolls » (1963/66) avec Gene Barry. En 1967, il s’associe avec Danny Thomas et crée la «Thomas-Spelling Productions». Une dizaine de téléfilms naissent de cette collaboration. En 1972, une nouvelle association avec Leonard Golberg voit naître la «Spelling-Goldberg Productions» d’où sortiront une cinquante d’émissions jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix. Parmi elles nous pouvons citer: «The Rookies» (1972/76); les célèbres «Starsky et Hutch» (1975/79) avec Paul Michael Glaser et David Soul; «La croisière s’amuse» (1977/87) et les non moins populaires «Drôles de dames» (1976/81). Parallèlement, il monte sa propre compagnie, la «Aaron-Spelling Productions» avec encore plusieurs dizaines de films et séries télévisés. En 1981, il décide de concurrencer la série «Dallas» avec «Dynastie» (1981/89), 217 épisodes écrite par Esther et Richard Shapiro. Cette histoire de deux familles richissimes, les Colby et les Carrington, qui s’affrontent par n’importe quel moyen pour l’argent et le pouvoir devient un succès planétaire. L’on retrouve en tête d’affiche Joan Collins, John Forsythe et Linda Evans, mais aussi beaucoup de «guest stars» comme Rock Hudson, Charlton Heston, Barbara Stanwyck, Ricardo Montalban et George Hamilton. À partir de 1989, avec sa nouvelle société, la «Spelling Television», Aaron produit 178 épisodes de «Charmed» (1998/2006), une série qui met en scène Alyssa Milano, Holly Marie Combs et Shannen Doherty, dans les rôles des sœurs Halliwell, trois sorcières dont la mission est de vaincre les «forces du mal» tout en essayant de vivre une vie normale, nouveau triomphe!

Devenu milliardaire, grâce notamment à une politique commerciale inédite arrivant à point nommé alors que les télévisions du monde entier augmentaient leur durée journalière de programmation, Aaron Spelling a participé à sa manière à une diffusion massive de la «culture» nord-américaine. Atteint d’un cancer de la gorge depuis 2001, il continue à diriger son entreprise dirige depuis sa monumentale villa de Bel Air. Il meurt le 23 juin 2006, des suites d’une attaque cérébrale.

© Philippe PELLETIER