1949 Noblesse oblige (kind, hearts and coronets) de Robert Hamer avec Valerie Hobson & Joan Greenwood | 1957 Le pont de la rivière Kwai (the bridge on the River Kwai) de David Lean avec William Holden & Sessue Hayakawa | 1958 De la bouche du cheval (the horse’s mouth) de Ronald Neame avec Robert Coote, Kay Walsh & Mike Morgan | 1976 La guerre des étoiles (star wars) de George Lucas avec Harrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher & Kenny Baker | ||
Alec Guinness de Cuffe naît le 2 avril 1914 dans la capitale britannique. Après une scolarité pour le moins discrète, il entre dans la vie active en travaillant en tant que rédacteur dans une agence publicitaire. En parallèle, il suit des cours d’art dramatique sous la houlette de Fay Compton. Pris par le démon du théâtre, Alec apparaît comme figurant dans nombres de pièces de théâtre montées à travers le pays. Mais bientôt, il est remarqué par deux de ses compatriotes qui lui donnent enfin sa chance: John Gielgud et Laurence Olivier. Ne voulant décevoir ces mentors, il s’acharne à devenir le comédien qu’ils attendent. Laurence Olivier l’engage pour le rôle-titre lorsqu’il monte une version moderne d’«Hamlet» avec sa troupe, l’«Old Vic Theatre» à la fin des années trente. En 1934, il apparaît néanmoins dans une production cinématographique britannique, mais sans se faire remarquer.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Alec Guinness s’enrôle dans la Royal Navy. Il n’interrompt pas pour autant son parcours artistique, profitant de ses permissions pour parfaire son métier de comédien. C’est à la sortie du conflit qu’Alec fait ses vrais débuts devant la caméra, sous la direction d’un jeune cinéaste, David Lean, qui lui offre un rôle, bien que secondaire, très important dans le déroulement du film, celui de Herbert Pocket dans «Les grandes espérances» (1946), tiré de l’œuvre de Charles Dickens avec John Mills. Ce rôle, il le connaît sur le bout des doigts, car le jeune comédien l’avait tenu sur scène dans une version théâtrale dont il avait signé lui-même la mise en scène deux ans plus tôt. En 1948, toujours sous la direction de David Lean, Alec Guinness incarne Fagin, dans une des nombreuses adaptations d’«Oliver Twist». En 1950, il accède enfin au statut de vedette en interprétant pas moins de huit personnages différents (dont celui d’une femme) lorsque la célèbre firme «Ealing», réputée pour ses comédies loufoques, mais néanmoins grinçantes, met en chantier «Noblesse oblige», réalisé par Robert Hamer. Il devient l’un des fers de lance de la firme, bientôt rejoint par un certain Peter Sellers, en 1955. Fidèle à son ami David Lean, il fait partie de la distribution du «Pont de la rivière Kwaï (1957), où son interprétation lui vaut l’Oscar du meilleur acteur, ainsi que le Golden Globe, de «Lawrence d’Arabie» (1962), avec Anthony Quinn, Omar Sharif et le débutant Peter O’Toole, et du «Docteur Jivago» (1965).
Fort d’une impressionnante filmographie, Alec Guinness n’hésite pas à endosser l’uniforme d’Adolf Hitler dans «Les dix derniers jours d’Hitler» (1972) réalisé par Ennio de Concini. À la fin des années quatre-vingts, une nouvelle génération de cinéphiles redécouvrent l’immense acteur, lorsqu’il accepte d’apparaître dans une production de science-fiction américaine, «La guerre des étoiles» (1976) réalisée par George Lucas. Dans son autobiographie, Alec Guinness écrit qu’il détestait ce rôle et que les répliques n’étaient pas à la hauteur de son personnage. Quelle ironie! C’est grâce au rôle d’Obi-Wan Kenobi que ce grand comédien trouve un second souffle à sa carrière et un nouveau public.
Après soixante ans d’une carrière bien remplie, Alec Guinness se retire des feux des projecteurs, laissant la voie libre à son fils Matthew Guinness, qui a décidé, lui aussi, de suivre les traces de son père. Anobli par la Reine Elizabeth II, Sir Guinness s’éteint le 5 août 2000 dans sa propriété de Midhurst dans le Sussex, vaincu par un cancer du foie.
© Christophe LAWNICZAK
1934 | Prima Donna ( evensong ) de Victor Saville
avec Arthur Sinclair
Seulement figuration |
1946 | Les grandes espérances ( great expectations ) de David Lean avec John Mills |
1947 | Oliver Twist – de David Lean avec Robert Newton |
1949 | Noblesse oblige ( kind, hearts and coronets ) de Robert Hamer
avec Valerie Hobson
Prix NBR du meilleur acteur par la National Board of Review, USA De la coupe aux lèvres / Vous en aurez pour votre argent ( a run for your money ) de Charles Frend avec Clive Morton |
1950 | Vacances sur ordonnance ( last holiday ) de Henry Cass
avec Beatrice Campbell
Le moineau de la Tamise ( the mudlark ) de Jean Negulesco avec Irene Dunne |
1951 | De l’or en barre ( the Lavender Hill mob ) de Charles Crichton
avec Stanley Holloway
Ruban d’Argent du meilleur acteur étranger par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie L’homme au complet blanc ( the man in the white suit ) de Alexander Mackendrick avec Cecil Parker |
1952 | Trois dames et un as ( the card / the promoter ) de Ronald Neame
avec Petula Clark
CM The Square Mile – de ? Seulement narration |
1953 | Tonnerre sur Malte ( the Malta story ) de Brian Desmond Hurst
avec Muriel Pavlow
Capitaine Paradis / Le paradis du capitaine ( the captain’s Paradise / the captain’s progress / paradise ) de Anthony Kimmins avec Yvonne De Carlo Détective du bon dieu ( father Brown / the detective ) de Robert Hamer avec Bernard Lee |
1954 | Deux anglais à Paris / A Paris tous les deux ( to Paris with love ) de Robert Hamer
avec Odile Versois
L’emprisonné / Le prisonnier ( the prisoner ) de Peter Glenville avec Jack Hawkins Saint Jordi du meilleur acteur étranger aux prix Sant Jordi de Barcelone, Espagne DO The Statford adventure – de Morhen Parker avec Michael Bates |
1955 | Tueurs de dames ( the ladykillers / the lady killers ) de Alexander Mackendrick
avec Herbert Lom
DO Rowlandson’s England – de John Hawksworth Seulement voix |
1956 | Le cygne ( the swan ) de Charles Vidor avec Grace Kelly |
1957 | Il était un petit navire ( all at sea / Barnacle Bill ) de Charles Frend
avec Donald Pleasence
Le pont de la rivière Kwai ( the bridge on the River Kwai ) de David Lean avec William Holden + chansons Oscar du meilleur acteur, USA BAFTA du meilleur acteur anglais aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Golden Globe du meilleur acteur de cinéma catégorie drame, USA Laurel d’Or de la meilleure interprétation masculine dramatique, USA Prix NBR du meilleur acteur par la National Board of Review, USA Prix NYFCC du meilleur acteur par l’association des critiques de cinéma de New York, USA Saint Jordi du meilleur acteur étranger aux prix Sant Jordi de Barcelone, Espagne |
1958 | De la bouche du cheval / Le génial monsieur G. ( the horse’s mouth ) de Ronald Neame
avec Kay Walsh
+ scénario Coupe Volpi du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie Laurel d’Or de la meilleure interprétation masculine de comédie, USA Saint Jordi du meilleur acteur étranger aux prix Sant Jordi de Barcelone, Espagne |
1959 | Le bouc émissaire ( the scapegoat ) de Robert Hamer
avec Bette Davis
Notre agent à la Havane ( our man in Havana ) de Carol Reed avec Maureen O’Hara |
1960 | Les fanfares de la gloire ( tunes of glory ) de Ronald Neame avec Susannah York |
1961 | Le gentleman en kimono ( a majority of one ) de Mervyn LeRoy avec Rosalind Russell |
1962 | Les mutinés du Téméraire / Les révoltés du Téméraire ( H.M.S. Defiant / damn the
Defiant ! ) de Lewis Gilbert
avec Dirk Bogarde
Lawrence d’Arabie ( Lawrence of Arabia ) de David Lean avec Peter O’Toole |
1963 | La chute de l’empire romain ( the fall of the roman empire ) de Anthony Mann avec Sophia Loren |
1964 | Situation désespérée…mais pas sérieuse ( situation hopeless… but not serious ) de Gottfried Reinhardt avec Robert Redford |
1965 | Le secret du rapport Quiller ( the Quiller memorandum ) de Michael Anderson
avec Senta Berger
Docteur Jivago ( doctor Zhivago ) de David Lean avec Omar Sharif CM Pasternak – de ? avec Geraldine Chaplin Seulement apparition |
1966 | Paradiso Hôtel du libre échange ( Hotel Paradiso ) de Peter Glenville avec Gina Lollobrigida |
1967 | Les comédiens ( the comedians ) de Peter Glenville
avec Elizabeth Taylor
Prix KCFCC du meilleur second rôle masculin par le cercle des critiques de cinéma de Kansas City, USA DO The comedians in Africa – de ? avec Richard Burton Seulement apparition |
1969 | Cromwell – de Ken Hughes avec Robert Morley |
1970 | Scrooge / Mr. Scrooge – de Ronald Neame
avec Albert Finney
+ chansons |
1972 | François et le chemin du soleil ( fratello sole, sorella luna / brother sun, sister moon ) de
Franco Zeffirelli avec Michael York
Les dix derniers jours d’Hitler ( gli ultimi 10 giorni di Hitler / Hitler: The last ten days ) de Ennio de Concini avec Simon Ward |
1976 | Un cadavre au dessert ( murder by death ) de Robert Moore
avec Maggie Smith
La guerre des étoiles ( star wars / star wars : Episode IV : A new hope ) de George Lucas avec Harrison Ford Saturn du second rôle masculin par l’Académie des films d’horreur, fantastique & de science fiction, USA Prix du meilleur acteur aux Evening Standard British Film Awards, Grande-Bretagne |
1977 | DO To see such fun – de Jon Scoffield avec Dirk Bogarde |
1980 | La guerre des abîmes / Renflouez le Titanic ( raise the Titanic ) de Jerry Jameson
avec Richard Jordan
L’empire contre-attaque ( the empire strikes back / star wars : Episode V – The empire strikes back ) de Irvin Kerschner avec Carrie Fisher |
1981 | Le petit Lord Fontleroy ( little Lord Fontleroy ) de Jack Gold avec Ricky Schroeder |
1982 | Le retour du Jedi ( return of the Jedi / star wars: Episode VI – Return of the Jedi ) de Richard Marquand avec Mark Hamill |
1983 | Lovesick – de Marshall Brickman avec John Huston |
1984 | La route des Indes ( a passage to India ) de David Lean avec Judy Davis |
1986 | Little Dorrit ( little Dorrit’s story / nobody’s fault ) de Christine Edzard
avec Derek Jacobi
Prix LAFCA du meilleur second rôle masculin par le cercle des critiques de cinéma de Los Angeles, USA |
1988 | Une poignée de cendres ( a handful of dust ) de Charles Sturridge avec Anjelica Huston |
1991 | Kafka – de Steven Soderbergh avec Jeremy Irons |
1992 | Un certain jour de juin ( a foreign field / we shall meet again ) de Charles Sturridge avec Jeanne Moreau |
1995 | Témoin muet ( mute witness ) de Anthony Walker avec Marina Sudina |
AUTRES PRIX : | |
Oscar d’Honneur aux Academy Awards, USA ( 1980 ) Gala Tribute par le Film Society of Lincoln Center, USA ( 1987 ) Ours d’Or d’Honneur au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne (1988) Prix de l’Amitié de l’Académie aux British Academy Awards, Grande-Bretagne ( 1989 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière au Prix du cinéma britannique Evening Standard, Grande-Bretagne ( 1990 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par le cercle des critiques de cinéma de Londres, Grande-Bretagne ( 1990 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par les prix du cinéma européen, Europe ( 1996 ) |