1948 Sarabande (saraband for dead lovers) de Basil Dearden avec Stewart Granger, Flora Robson & Françoise Rosay | 1950 Le passe-muraille – de Jean Boyer avec Bourvil, Roger Tréville, Gérard Oury, Jacques Erwin & Nina Myral | 1955 Les contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet) de Fritz Lang avec Stewart Granger, George Sanders & Jack Elam | 1960 L’île mystérieuse (mysterious island) de Cy Endfield avec Michael Craig, Herbert Lom & Gary Merrill | ||
Joan Greenwood naît à Chelsea, quartier chic de Londres, dans une famille d’artistes le 4 Mars 1921. Après une stricte éducation religieuse, elle rejoint l’Académie Royale d’Art Dramatique et fait ses premiers pas sur scène à dix-sept ans. D’une taille délicieusement menue, elle reste la plus petite des actrices à avoir joué Peter Pan. Rôle où on n’a pourtant jamais vu de girafes!
La vie de Joan Greenwood peut lui sembler à juste titre enchanteresse, elle connaît d’emblée le succès dans un métier qu’elle adore et aurait probablement passé sa vie sur un nuage si la fureur des hommes n’avait pas mis le monde à feu et à sang avant qu’elle n’ait fêté ses vingt ans. Elle reste dans Londres sous les bombes, en profite pour faire crânement ses débuts au cinéma, toujours sous les bombes, et dès ses vingt et un ans accomplis, elle passe d’abord son brevet de pilote avant de répéter sa pièce suivante. Au cas où sa gracieuse Majesté ait besoin de ses services pour bombarder quelques malotrus voulant s’en prendre à la couronne!
Joan Greenwood est au cinéma belle et brillante, marquant tous ses rôles de sa très réelle personnalité d’actrice, un critique la définissant en ces termes: «Cette petite poupée de délicate porcelaine s’exprime avec élégance et avec la voix de quelqu’un qui se gargarise la gorge au champagne», un autre ajoutant: «Cette rose anglaise avec cette voix scandaleusement érotique». La paix revenue, Joan Greenwood tente comme la plupart de ses compatriotes l’aventure Hollywoodienne et en revient fort énervée. J’ai tourné quatre mois pour apparaître à l’écran cinq minutes, je n’ai pas de temps à perdre avec de telles choses, surtout avec un assistant collé à mes basques qui est payé pour veiller à ce que je n’expose pas mes cheveux au soleil!». Miss Greenwood ne reste cependant pas sur une défaite, elle profite de son séjour Américain pour traverser le pays et aller mettre Broadway à ses pieds. Elle apparait régulièrement s’y faire applaudir durant toutes les années cinquante. N’étant pas d’un naturel rancunier, Joan Greenwood revient comme de bien entendu tourner à Hollywood et y donne entre autres, la réplique à Henry Fonda, Herbert Marshall, Albert Finney ou Christopher Plummer. La France elle-même n’est insensible ni à sa beauté ni à son talent, ni même à sa solide cote commerciale et elle donne la réplique aux icônes bleu-blanc-rouge que sont Bourvil et Gérard Philipe.
Terriblement sollicitée par le théâtre et consacrant son peu de loisirs au cinéma, elle ne trouve le temps pour un mariage qu’en 1960, s’enfuyant avec l’élu de son cœur en Jamaïque pour y convoler. Joan Greenwood devient la femme de l’acteur André Morell avec qui elle jouait Hedda Gabber sur scène et reste son épouse jusqu’à ce que la mort la sépare d’André en 1978. Joan reste seule avec son fils Jason et ne se remaria jamais. Elle poursuit sa carrière avec la même voracité et le même succès et finit par ajouter la télévision à ses activités, devenant une des grandes favorites du public anglais. Elle est une des seules grandes beautés du cinéma à avoir déclaré en toute sincérité: «Me voilà enfin vieille, les rôles que j’ai à jouer sont bien plus intéressants qu’avant». Elle n’est hélas pas vieille très longtemps, une crise cardiaque la foudroie le 27 Février 1987 alors qu’elle s’apprête à fêter son soixante-sixième anniversaire quelques jours plus tard. Elle laissa son fils Jason dans le deuil et son public dans le désarroi.
© Céline COLASSIN
1941 | La famille de ma femme ( my wife’s family ) de Walter C. Mycroft
avec Chili Bouchier
He found a star – de John Paddy Carstairs avec Vic Oliver CM John Smith wakes up – de Jirí Weiss avec Derek Blomfield Seulement apparition |
1942 | Femmes en mission ( the gentle sex ) de Leslie Howard avec Lilli Palmer |
1945 | They knew Mr. Knight – de Norman Walker avec Mervyn Johns |
1946 | Latin Quarter / Frenzy – de Vernon Sewell
avec Derrick De Marney
A girl in a million – de Francis Searle avec Hugh Williams |
1947 | Les pirates de la Manche ( the man within / the smugglers ) de Bernard Knowles
avec Michael Redgrave
L’homme d’octobre ( the october man ) de Roy Ward Baker avec Felix Aylmer La licorne blanche ( the white unicorn / bad sister ) de Bernard Knowles avec Dennis Price |
1948 | Sarabande / Les amants de l’au-delà ( saraband for dead lovers /saraband ) de Basil Dearden
avec Stewart Granger
Les amours de Lord Byron ( the bad Lord Byron ) de David McDonald avec Mai Zetterling |
1949 | Whisky à gogo ( whisky galore ! / tight little island ) de Alexander Mackendrick
avec Gordon Jackson
Noblesse oblige ( kind, hearts and coronets ) de Robert Hamer avec Alec Guinness |
1950 | La chair et le sang ( flesh & blood ) de Anthony Kimmins
avec Richard Todd
Le passe-muraille / Garou Garou le passe-muraille – de Jean Boyer avec Bourvil |
1951 | L’homme au complet blanc ( the man in the white suit ) de Alexander Mackendrick
avec Cecil Parker
Histoires de jeunes femmes ( young wives’ tale ) de Henry Cass avec Nigel Patrick |
1952 | Il importe d’être constant ( the importance of being earnest ) de Anthony Asquith avec Margaret Rutherford |
1953 | Détective du bon dieu ( father Brown / the detective ) de Robert Hamer avec Peter Finch |
1954 | Monsieur Ripoix / Monsieur Ripoix et son némésis – de René Clément avec Gérard Philipe |
1955 | Les contrebandiers de Moonfleet ( Moonfleet ) de Fritz Lang avec George Sanders |
1958 | Les feux du théâtre / Les lumières de la rampe ( stage struck ) de Sidney Lumet avec Henry Fonda |
1959 | CM Hest på sommerferie / Horse on holiday – de Astrid Henning-Jensen
avec Klaus Lassen
Seulement voix |
1960 | L’île mystérieuse ( mysterious island / Jules Verne’s mysterious island ) de Cy Endfield avec Herbert Lom |
1961 | La doublure du général ( on the double ) de Melville Shavelson avec Danny Kaye |
1962 | The amorous prawn – de Anthony Kimmins
avec Robert Beatty
Tom Jones, entre l’alcôve et la potence ( Tom Jones ) de Tony Richardson avec Albert Finney |
1964 | La baie aux émeraudes ( the moon-spinners ) de James Neilson avec Hayley Mills |
1968 | Barbarella ( barbarella : Queen of the galaxy ) de Roger Vadim
avec Jane Fonda
Seulement voix – Non créditée |
1971 | Girl boy ( girl stroke boy ) de Bob Kellett avec Michael Hordern |
1976 | L’irréel ( the uncanny / the cats killers ) de Dennis Héroux avec Ray Milland |
1977 | DA Les enfants de l’eau ( the water babies / slip slide adventures ) de Lionel Jeffries
Seulement voix |
1978 | Le chien des Baskerville ( the hound of the Baskervilles ) de Paul Morissey avec Dudley Moore |
1986 | Little Dorrit ( little Dorrit’s story / nobody’s fault ) de Christine Edzard avec Derek Jacobi |