1931 La croix du sud – de André Hugon avec Charles de Rochefort, Jean Toulout & Alexandre Mihalesco | 1934 Gaspard de Besse – de André Hugon avec Raimu, Antonin Berval, Antoine Balpêtré & Milly Mathis | 1942 Le chant de l’exilé – de André Hugon avec Tino Rossi, Ginette Leclerc, Aimé Clariond & Lucien Gallas | 1951 Les quatre sergents de Fort Carré – de André Hugon avec Jean Gaven, Michel Jourdan & Colette Ripert | ||
Qui est André Hugon ? Un petit maitre inconnu ou un prolifique réalisateur (80 films), un modeste artisan ou un opportuniste de l’image? Une nouvelle plongée au cœur de son œuvre nous le révèle peut être. D’origine méditerranéenne, il nait à Alger en 1886. Il commence comme journaliste de cinéma (la légende veut qu’il ait écrit la première critique sur un film avant Louis Delluc, l’inventeur officiel de la critique de cinéma). En 1918, il lance un magazine illustré Cinéma théâtre qui montre un véritable intérêt pour les techniques nouvelles du cinématographe et une bonne connaissance de ses contemporains.
Dès 1913, parallèlement à ses activités de journaliste de cinéma, André Hugon écrit des scénarios et passe à la réalisation. C’est le début d’une carrière longue et jalonnée de nombreux films d’inspiration diverse. Dès ses débuts, il s’intéresse au jeu des acteurs, en l’occurrence des actrices qu’il dirige avec soin. Ainsi, il tourne 4 films avec la star du Music-hall Mistinguett dont le meilleur est «Mistinguett détective» (1917) au cours duquel la Miss affronte de dangereux espions. En 1918, il crée sa propre maison de production. Il tourne trois films avec la star Musidora, l’égérie des «Vampires» de Louis Feuillade. Dès ses premiers films, Hugon refuse le confort des studios pour les paysages ensoleillés des décors naturels. Il obtient un certain succès avec des films comme «Yasmina» (1926) et «La fille du Gange» (1927), superproductions de prestige. À partir de 1921, il s’inspire des œuvres de Jean Aicade qu’il adapte à plusieurs reprises. Il s’intéresse aussi aux films historiques qui lui permettent de réaliser des films à grand spectacle: «Princesse aux clowns» (1925), «Gaspard de Besse» (1934) avec Raimu et Jacqueline Laurent, ou «Le héros de la Marne» (1938), film patriotique autour d’un soldat de la guerre 14-18 revenu du front aveugle. Outre l’histoire André Hugon s’intéresse de près à la littérature française, toujours à l’affut d’une possible adaptation, ainsi il tourne en 1924 «Le petit Chose» d’après Alphonse Daudet plutôt réussi grâce à un jeu dépouillé des acteurs et une réalisation inspirée et élégante ou «Le faiseur» (1936) d’après Balzac. En 1929, il tourne «Les trois masques» considéré comme sa plus belle réussite qui raconte la confrontation et la vengeance de deux familles sur l’ile de beauté. Les historiens du cinéma s’opposent sur ce sujet, d’aucuns prétendant qu’il est le premier film parlant du cinéma français.
André Hugon tourne jusqu’en 1951 alternant des comédies et des mélodrames mais il convient de citer également la partie de son œuvre la plus contestable d’un point de vue moral, il s’agit de la série réalisée des «Lévy» entre 1930 et 1936 incarnés par Charles Lamy (Moise Lévy) et Léon Belières (son frère Salomon), aventures de deux fripiers de la butte Montmartre, les films sont de gros succès et la production est assurée par Bernard Natan de Pathé voulant prouver ainsi que les films ne sont en rien des brulots antisémites. Il n’en reste pas moins que ces films laissent une impression étrange entre folklore, clichés et sous-entendus équivoques dans un pays où l’anti sémitisme s’affirme sans honte à cette époque. André Hugon tourne également un film avec Tino Rossi «Le chant de l’exilé» (1942), avec quelques belles chansons interprétées par le crooner corse. En conclusion, il est difficile d’établir une certaine cohérence dans l’œuvre du cinéaste: sur ses 80 films beaucoup de productions affligeantes sans imagination ni véritable regard. André Hugon n’est pas un auteur au sens où Jean Renoir, Julien Duvivier ou Jean Grémillon le sont dans la mémoire des spectateurs. Il est mort le 22 août 1960, à Cannes.
© Daniel CHOCRON
1912 | CM Rigadin défenseur de la vertu – de Georges Monca
avec Charles Prince
Seulement scénario |
1913 | CM Le lys d’or – de André Hugon
CM Mademoiselle Etchiko – de André Hugon avec Denise Grey |
1914 | CM Le châtiment d’un espion – de André Hugon
+ scénario CM Cousine – de André Hugon avec Miss Etchiko CM Deux coups classiques – de André Hugon avec Aubert + scénario CM Le rapt – de André Hugon avec Aubert + scénario |
1915 | CM Chignon d’or – de André Hugon & Louis Paglieri
avec Harry Baur
CM Les rapaces – de André Hugon avec Adrienne Duriez |
1916 | Sous les phares – de André Hugon
avec Henri Baudin
+ scénario CM Beauté fatale – de André Hugon avec Henri Bosc CM Fleur de Paris – de André Hugon & Louis Paglieri avec Mistinguett CM Le masque du vice – de André Hugon, Raphaël Adam & Louis Paglieri avec Polaire CM Minne – de André Hugon avec Musidora CM Sous la menace – de André Hugon avec Henry Roussell |
1917 | Les chacals / Chacals – de André Hugon
avec Musidora
+ production Requins – de André Hugon avec Charles Krauss Vertiges – de André Hugon avec Marie-Louise Derval Angoisse – de André Hugon avec Albert Dieudonné + scénario & production CM Mystère d’une vie – de André Hugon CM Mariage d’amour – de André Hugon avec Marie-Louise Derval CM Mistinguett détective – de André Hugon & Louis Paglieri avec Mistinguett CM Le bonheur qui revient – de André Hugon avec Emilienne Dux |
1918 | Johannes, fils de Johannes – de André Hugon
avec René Lorsay
+ adaptation, scénario & production La fugitive – de André Hugon avec Marie-Louise Derval CM Mademoiselle Chiffon / Mam’zelle Chiffon – de André Hugon avec Suzanne Munte + scénario & production |
1919 | Jacques Landauze – de André Hugon
avec Severin-Mars
+ scénario & production |
1920 | Les chères images – de André Hugon
avec Jean Angelo
+ production La preuve / L’affaire Plassard – de André Hugon avec Roger Pineau + production Fille de rien / La lumière sous la neige – de André Hugon avec Suzanne Talba + scénario |
1921 | Roi de Camargue – de André Hugon
avec Charles de Rochefort
+ adaptation, scénario & production Rose de Grenade – de André Hugon avec Suzanne Talba |
1922 | Notre Dame d’amour – de André Hugon
avec Jean Toulout
+ adaptation, scénario & production Les deux pigeons – de André Hugon avec Germaine Fontanes Le diamant noir – de André Hugon avec Armand Bernard Film en 2 parties – + adaptation, scénario & production 1 : Le calvaire d’une innocente 2 : L’amour rédempteur + adaptation, scénario & production |
1923 | La Gitanilla – de André Hugon
avec Ginette Maddie
+ scénario & production Le petit chose – de André Hugon avec Max de Rieux + adaptation, scénario & production La rue du pavé d’amour – de André Hugon avec Sylvette Fillacier + adaptation, scénario & production |
1924 | La réponse du destin / L’homme des Baléares – de André Hugon
avec Colette Darfeuil
+ production L’arriviste – de André Hugon avec Camille Bert + production |
1925 | La princesse aux clowns – de André Hugon avec Huguette Duflos |
1926 | Yasmina – de André Hugon
avec Léon Mathot
+ production |
1927 | La vestale du Gange / À l’ombre des tombeaux – de André Hugon
avec Bernhard Goetzke
+ production |
1928 | La marche nuptiale / Les amants de Paris – de André Hugon
avec Louise Lagrange
+ scénario & production La grande passion – de André Hugon avec Lil Dagover + production |
1929 | Les trois masques – de André Hugon
avec Paul Azaïs
+ production |
1930 | La tendresse – de André Hugon
avec Marcelle Chantal
+ production La femme et le rossignol – de André Hugon avec Rolla France + production Lévy et Cie – de André Hugon avec Léon Bélières + production |
1931 | La croix du sud – de André Hugon
avec Alexandre Mihalesco
+ scénario Les Galeries Lévy et Cie / les galeries Washington – de André Hugon avec Simone Bourday + lyriques, dialogues, scénario & production Le marchand de sable / El Guelmouna, marchand de sable – de André Hugon avec Suzanne Christy |
1932 | Maurin des Maures – de André Hugon
avec Jean Aquistapace
+ production Si tu veux – de André Hugon avec Alice Tissot + dialogues, scénario & production CM Festival Courteline – de André Hugon |
1933 | Chourinette – de André Hugon
avec Frédéric Duvallès
+ production Les vingt-huit jours de Clairette – de André Hugon avec Mireille + production L’illustre Maurin – de André Hugon avec Antonin Berval + production Boubouroche – de André Hugon avec Madeleine Renaud + production CM Le gros lot de Cornembuis – de André Hugon avec Régine Paris + production CM La paix chez soi – de André Hugon avec René Lefèvre + production |
1934 | Famille nombreuse – de André Hugon
avec Robert Le Vigan
+ production Gangster malgré lui – de André Hugon avec Georges Milton + production Gaspard de Besse – de André Hugon avec Raimu + production |
1935 | Moïse et Salomon parfumeurs – de André Hugon
avec Meg Lemonnier
+ production CM La carte forcée – de André Hugon avec Raoul Marco + production CM La main passe – de André Hugon avec Pierre Larquey + production CM Le piment – de André Hugon avec Robert Vattier + production CM Un coup de veine – de André Hugon |
1936 | Romarin – de André Hugon
avec Robert Le Vigan
+ scénario & production Les mariages de Mademoiselle Lévy – de André Hugon avec Yvette Lebon + production Le faiseur – de André Hugon avec Paul Pauley + production CM Une femme par intérim – de André Hugon avec Madeleine Sologne + production |
1937 | Sarati, le terrible – de André Hugon
avec Harry Baur
+ production Monsieur Bégonia – de André Hugon avec Josette Day + production CM Le réserviste improvisé – de André Hugon avec Louis Blanche + production |
1938 | Le héros de la Marne / La famille Lefrançois / Jean Lefrançois, le héros de la Marne – de
André Hugon avec Germaine Dermoz
+ nouvelle, scénario & production La rue sans joie – de André Hugon avec Pierre Alcover + musique & production CM L’héritage d’Onésime – de André Hugon avec Max Régnier CM Une femme a menti – de André Hugon avec André Bervil |
1939 | Moulin Rouge – de André Hugon
avec Lucien Baroux
+ scénario & production CM Un de la lune – de André Hugon avec Jeanine Borelli + production |
1940 | Trois argentins à Montmartre – de André Hugon
avec Pierre Brasseur
+ production Chambre 13 – de André Hugon avec Jules Berry + scénario |
1941 | La sévillane – de André Hugon & Jorge Salviche
avec Marguerite Moreno
+ scénario |
1942 | Le chant de l’exilé – de André Hugon
avec Tino Rossi
+ scénario & adaptation |
1943 | Moulin Rouge – de Yves Mirande
avec Josephine Baker
Seulement production |
1944 | Le père Serge – de Lucien Ganier-Raymond
avec Arlette Marchal
Seulement production |
1945 | L’affaire du Grand Hôtel – de André Hugon
avec Noël Roquevert
+ adaptation, dialogues, scénario & production |
1946 | Monsieur de Falindor – de René Le Hénaff
avec Jacqueline Dor
Seulement production Le village de la colère – de Raoul André avec Louise Carletti Seulement production |
1947 | Fiacre 13 ( il fiacre N. 13 ) de Raoul André & Mario Mattoli
avec Ginette Leclerc
Seulement scénario & conseiller technique |
1948 | L’assassin est à l’écoute – de Raoul André
avec Francis Blanche
Seulement production CM Les bienfaits de Monsieur Ganure – de André Hugon avec Jacqueline Dor + scénario & production |
1950 | CM Les souvenirs de Maurin des Maures – de André Hugon
avec Jean Aquistapace
+ production |
1951 | Les quatre sergents de Fort Carré – de André Hugon
avec Jean Gaven
+ adaptation, dialogues, scénario & production |