1954 Mon enfant vivra (gefangene der liebe) de Rudolf Jugert avec Curd Jürgens & Bernhard Wicki | 1957 Les S.S. frappent la nuit (nachts, wenn der teufel kam) de Robert Siodmak avec Mario Adorf & Peter Carsten | 1958 S.O.S. pilote des glaciers (SOS Gletscherpilot) de Victor Vicas avec Robert Freitag & Anne-Marie Blanc | 2013 Lovely Louise – de Bettina Oberli avec Stanley Townsend, Stefan Kurt & Michael Neuenschwander | ||
Annemarie Düringer est née à Arlesheim, en Suisse, le 26 novembre 1925. Après avoir étudié l’art dramatique au Cours Simon à Paris et au Max Reinhardt Seminar à Vienne, elle entre en 1949 dans la troupe du prestigieux Burgtheater viennois, dont elle reste membre jusqu’à la fin de sa vie. Notons cependant qu’elle ne réserve pas uniquement son talent à cette illustre maison. Parmi les pièces que joue cette actrice de théâtre renommée, on peut citer, entre autres, «Don Juan» de Molière, «Songe d’une nuit d’été» de Shakespeare, «Les voleurs» de Schiller, «Le deuil sied à Electre» de Eugene O’Neill, «La Maison de Bernarda Alba» de Federico Garcia Lorca,…
Annemarie Düringer débute à l’écran, directement en vedette, dans la comédie romantique «Der Feldherrnhügel» (1953) et le biopic sur le chanteur lyrique Richard Tauber, incarné par Rudolf Schock, «Du bist die Welt für mich» (1953), deux films autrichiens mis en scène par Ernst Marischka. Elle poursuit ensuite son parcours d’étoile du Septième Art en Allemagne avec des titres comme, notamment, «La ville est pleine de secrets» (1954) de Fritz Kortner, «Ein mann vergisst die liebe» (1954) de Volker von Collande, «Quand la chair succombe» (1956) de Gottfried Reinhardt, «Les S.S. frappent la nuit» (1957) de Robert Siodmak (son interprétation est récompensée par le prix du meilleur second rôle aux prix du cinéma allemand) ou «Le menteur» (1961) de Ladislao Vajda. Elle tourne en outre, auprès de Jeffrey Hunter, dans «Cinq secondes à vivre» (1957), réalisé en Angleterre par Victor Vicas, et est l’interprète de quatre films suisses: «Les fromagers» (1958) de Franz Schnyder, «S.O.S. pilote des glaciers» (1959) de Victor Vicas, «Anne Bäbi Jowäger I. Teil: Wie Jakobli zu einer Frau kommt» (1960) et sa suite «Anne Bäbi Jowäger II. Teil: Jakobli und Meyeli» (1961) de Franz Schnyder.
Après 1961, Annemarie Düringer ne travaille plus qu’occasionnellement pour le cinéma. On peut toutefois encore mentionner, par exemple, «Dällebach Kari» (1969) de Kurt Früh, «La dentellière» (1976) de Claude Goretta, dans lequel elle incarne la mère de Isabelle Huppert, ou le rôle-titre de «Lovely Louise» (2013) de Bettina Oberli. Annemarie Düringer a également l’occasion de croiser Rainer Werner Fassbinder à plusieurs reprises. En effet, elle figure au générique de «L’ombre des anges» (1975) de Daniel Schmid, dont il signe le scénario et joue le personnage masculin principal, et est sa partenaire dans le court-métrage «Bourbon Street Blues» (1978), la dernière réalisation de Douglas Sirk. Le cinéaste la dirige ensuite dans la série télévisée «Berlin Alexanderplatz» (1980) et la transforme en machiavélique doctoresse dans «Le secret de Veronika Voss» (1981), un drame largement inspiré des dernières années de la vie de l’actrice allemande Sybille Schmitz, merveilleusement incarnée par Rosel Zech, et qui vaut d’ailleurs au metteur en scène un Ours d’Or au festival de Berlin.
Pour terminer, relevons, parmi plusieurs prestations au petit écran, «Rosersholm» (2001), une adaptation d’une pièce d’Ibsen que l’actrice avait joué sur scène ou encore un téléfilm franco-autrichien avec Marthe Keller, «Sous un autre jour» / «In einem anderen Licht» en 2009. On ne s’étonne pas de la retrouver aussi au générique de quelques épisodes de «Tatort» et «Derrick». Annemarie Düringer s’éteint le jour même de son 89ème anniversaire, à Baden en Autriche.
© Marlène PILAETE
1953 | Der feldherrenhügel – de Ernst Marsichka
avec Hans Holt
Mon cœur t’appartient ( du bist die welt für mich ) de Ernst Marischka avec Fritz Imhoff |
1954 | Mon enfant vivra / Prison d’amour ( gefangene der liebe ) de Rudolf Jugert
avec Curd Jürgens
Le beau Danube bleu / Valse éternelle ( ewiger walzer ) de Paul Verhoeven avec Bernhard Wicki La ville est pleine de secrets ( die stadt ist voller geheimnisse ) de Fritz Kortner avec Paul Hörbiger Un homme oublie l’amour ( ein mann vergißt die liebe ) de Volker von Collande avec Willy Birgel |
1955 | C’est arrivé le 20 juillet / L’attentat du 20 juillet ( der 20 juli / es geschah am 20 juli ) de
Falk Harnack avec Wolfgang Preiss
Oberwachtmeister borck / Borck greift ein – de Gerhard Lamprecht avec Gerhard Riedmann |
1956 | Quand la chair succombe / Je n’ai plus que toi ( vor sonnenuntergang ) de Gottfried Reinhardt avec Hans Albers |
1957 | Les S.S. frappent la nuit / La nuit où le diable est venu / L’assassin frappe la nuit ( nachts,
wenn der teufel kam ) de Robert Siodmak
avec Mario Adorf
Prix d’Or du cinéma du meilleur second rôle féminin aux prix du cinéma germanique, Allemagne Cinq secondes à vivre ( count five and die ) de Victor Vicas avec Jeffrey Hunter |
1958 | Les fromagers / La fromagerie de Fefreud ( die käserei in der Vehfreude / Annelie vom
Berghof ) de Franz Schnyder
avec Franz Matter
S.O.S. pilote des glaciers ( SOS Gletscherpilot ) de Victor Vicas avec Robert Freitag |
1960 | Anne Bäbi Jowäger : I. Teil: Wie Jakobli zu einer frau kommt – de Franz Schnyder avec Peter Brogle |
1961 | Anne Bäbi Jowäger : II. Teil: Jakobli und Meyeli – de Franz Schnyder
avec Ruedi Walter
Le menteur ( der lügner ) de Ladislao Vajda avec Heinz Rühmann |
1969 | Dällebach Kari – de Kurt Früh avec Walo Lüönd |
1971 | Der fall – de Kurt Früh avec Walo Lüönd |
1974 | Perahim : Die zweite chance – de Hans W. Geissendörfer avec Heinz Bennent |
1975 | L’ombre des anges ( schatten der engel ) de Daniel Schmid avec Adrian Hoven |
1976 | La dentellière – de Claude Goretta avec Isabelle Huppert |
1978 | CM Bourbon Street Blues – de Hans Schönherr, Douglas Sirk & Tilman Taube avec Rainer Werner Fassbinder |
1981 | Le secret de Veronika Voss ( die sehnsucht der Veronika Voss) de Rainer Werner Fassbinder avec Rosel Zech |
2001 | Gebürtig – de Robert Schindel & Lukas Stepanik avec Daniel Olbrychski |
2005 | Klimt / Une fantaisie viennoise à la manière de Schnitzler – de Raoul Ruiz avec John Malkovich |
2006 | Les mamies ne font pas dans la dentelle ( die herbstzeitlosen ) de Bettina Oberli avec Stephanie Glaser |
2009 | Vision : Aus dem leben der Hildegard von Bingen – de Margarethe von Trotta avec Barbara Sukowa |
2013 | Lovely Louise – de Bettina Oberli avec Stanley Townsend |