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Denise Vernac



Date et Lieu de naissance : 3 juin 1916 (Les Pavillons-sous-Bois, France)
Date et Lieu de décès : 31 octobre 1984 (Paris, France)►
Nom Réel : Denise Yvonne Eveillard

ACTRICE
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1946 On ne meurt pas comme ça – de Jean Boyer avec Erich von Stroheim, Jean Témerson & Anne-Marie Blanc
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1947 Le signal rouge – de Ernest Neubach avec Erich von Stroheim, Yves Deniaud & Franck Villard
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1952 L’envers du paradis – de Edmond T. Gréville avec Erich von Stroheim, Jacques Sernas & Jacques Castelot
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1958 Les tricheurs – de Marcel Carné avec Pascale Petit, Laurent Terzieff, Jacques Charrier & Andréa Parisy

La vie et la carrière de Denise Vernac sont étroitement associées à celles de Erich von Stroheim. Quand elle rencontre le monstre sacré du cinéma, au début des années 40, c’est à l’occasion d’une interview. Il lui aurait alors fait des avances non équivoques, auxquelles elle aurait répondu favorablement. En 1957, elle devient alors sa compagne, jusqu’à la mort du réalisateur. Elle doit cependant se montrer discrète, «Von», comme l’appelaient ses intimes, refusant de divorcer de sa troisième femme, l’actrice Valérie Germonprez, et de se faire photographier en compagnie de Denise Vernac. Avant de rencontrer Erich von Stroheim, celle-ci, née le 3 juin 1916, n’a fait qu’un peu de figuration dans une poignée de films. Sa relation avec le célèbre cinéaste va tout changer. A partir de 1945, elle tourne avec lui une dizaine de films, souvent assez médiocres, dans lesquels elle décroche parfois des rôles notables. C’est notamment le cas dans «La danse de mort» (1946), que Marcel Cravenne a tiré d’une pièce de Strindberg. Elle y incarne la femme de von Stroheim, dans son rôle d’officier teuton, qui pensait épouser un homme d’avenir et qui se retrouve à croupir dans une prison fortifiée que dirige son mari.

Leur carrière à tous deux étant assez cosmopolite, Denise Vernac et Erich von Stroheim jouent ensuite dans un film du réalisateur Ernst Neubac, «Le signal rouge» (1947). L’actrice y campe un médecin spécialisé dans le traitement des brûlures, tombant provisoirement sous le charme d’un collègue un peu dérangé (von Stroheim). Un rôle de détraqué qu’ajoute à sa collection un von Stroheim cantonné, surtout à cette époque, aux personnages névrosés ou obsessionnels. Puis, dans «L’envers du paradis» (1952), de Edmond T. Gréville où, une fois n’est pas coutume, le cinéaste joue un marin en retraite généreux comme le bon pain, Denise Vernac incarne une comtesse un peu fantasque. On l’y voit danser au bras d’un Jacques Castelot qui, loin de ses rôles habituels d’aristocrates gourmés, incarne un peintre du dimanche.

Après la disparition de son mentor, en 1957, la carrière de Denise Vernac bat de l’aile. L’âge venu, elle hérite des rôles de mère: celle de Anouk Aimée, la compagne de Modigliani dans «Montparnasse 19» (1958), de Jacques Becker ou celle de Pascale Petit dans «Les tricheurs» (1958), de Marcel Carné. Elle a encore d’autres enfants de cinéma, Richard Basehart, qui épouse une Andréa Parisy dont l’arrivisme donne son titre au film de Yves Allégret, «L’ambitieuse» (1959) ou Pascale Roberts, une avocate qui s’éprend de son client, Jean-Claude Pascal, dans «Préméditation» (1959), de André Berthomieu. Vouée à la maternité, du moins à l’écran, Denise Vernac se voit convoquée, dans «Terrain vague» (1960), de Marcel Carné, devant un juge des mineurs chargé de statuer sur le cas de son fils délinquant.

Lassée de ces emplois maternels, elle délaisse le cinéma peu après et ne revient devant une caméra, en 1980, que pour parler du grand amour de sa vie, Erich von Stroheim, dans le documentaire de Patrick Montgomery, «L’homme que vous aimerez haïr». Denise Vernac y raconte comment l’apparition de l’acteur, portant un corset et une mentonnière, aurait inspiré Jean Renoir pour le personnage emblématique du commandant von Rauffenstein dans «La grande illusion» (1937). La compagne du réalisateur des «Rapaces» rappelle également que, loin de considérer ce rôle comme la chance de sa vie, il a failli le refuser. Denise Vernac est morte quatre ans plus tard, le 31 octobre 1984, à Paris.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1938Cavalcade d’amour – de Raymond Bernard avec Claude Dauphin
Rappel immédiat / Tango d’adieu – de Léon Mathot avec Erich von Stroheim
1940Paris-New York – de Yves Mirande avec Michel Simon
1945Le masque de Dijon ( the mask of Diijon / the mask of Dijon ) de Lew Landers avec Erich von Stroheim
1946On ne meurt pas comme ça – de Jean Boyer avec Jean Témerson
Danse de mort – de Marcel Cravenne avec Massimo Serato
1947Le signal rouge – de Ernest Neubach avec Franck Villard
1952Mandragore / Mandragore, la fille sans âme ( alraune ) de Arthur Maria Rabenalt avec Hildegard Knef
L’envers du paradis – de Edmond T. Gréville avec Jacques Sernas
1955La madone des sleepings – de Henri Diamant-Berger avec Giselle Pascal
1958Montparnasse 19 / Les amants de Montparnasse – de Jacques Becker avec Gérard Philipe
Les tricheurs – de Marcel Carné avec Jacques Charrier
1959L’ambitieuse / Le passager clandestin – de Yves Allégret avec Richard Basehart
1959Préméditation / Crime prémédité – de André Berthomieu avec Jean-Claude Pascal
Vers l’extase – de René Wheeler avec Giani Esposito
1960Terrain vague – de Marcel Carné avec Roland Lesaffre
1966Soleil noir – de Denys de La Patellière avec Daniel Gélin
1980 DO Erich von Stroheim ( the man you loved to hate ) de Patrick Montgomery avec Marcel Dalio
    Seulement apparition
Fiche créée le 20 mai 2018 | Modifiée le 9 août 2025 | Cette fiche a été vue 15226 fois
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