![]() 1958 Babette s’en va-t-en guerre – de Christian-Jaque avec Brigitte Bardot, Mona Goya & Francis Blanche | ![]() 1962 À cause, à cause d’une femme – de Michel Deville avec Mylène Demongeot, Jill Haworth & Marie Laforêt | ![]() 1964 Marie Soleil – de Antoine Bourseiller avec Danièle Delorme, Claude Darget, Michel Piccoli & Roger Blin | ![]() 1972 Les volets clos – de Jean-Claude Brialy avec Marie Bell, Catherine Rouvel & Lucienne Bogaert | ||
![]() |

Quatrième d’une famille de six enfants, Jacques Charrier est né le 6 novembre 1936, à Metz en Lorraine où son père, colonel dans l’armée, est affecté. Destiné à une carrière de militaire, il décide à dix-sept ans d’abandonner ses études pour apprendre le métier de céramiste à l’école des Beaux-Arts de Strasbourg. En 1956, il entre au Centre de la rue Blanche où il est l’élève de Berthe Bovy. Un an plus tard, il joue «Le journal d’Anne Frank» de Frances Goodrich et Albert Hackett, dans une mise en scène de Marguerite Jamois, au théâtre Montparnasse.
Jacques Charrier fait ses débuts au cinéma à la fin des années 1950. En 1958, il obtient la reconnaissance du public avec «Les dragueurs» de Jean-Pierre Mocky, film générationnel qui brosse le portrait de jeunes Parisiens en quête d’amour. Cette même année, il tourne dans «Babette s’en va-t-en guerre» aux côtés de Brigitte Bardot. Le tournage marque le début d’une liaison passionnée avec la star, qui deviendra rapidement sa femme. Le 18 juin 1959, Jacques Charrier épouse Brigitte Bardot, alors icône internationale. Leur union fait la une de la presse du monde entier. Le couple symbolise la jeunesse, la beauté, la liberté. Mais la pression médiatique et les différences de tempérament entament rapidement leur relation. De leur union naît un fils, Nicolas, en janvier 1960. Pourtant, le mariage ne résiste pas aux tensions. Le divorce est prononcé en 1962. La séparation, douloureuse, est d’autant plus médiatisée que Bardot publie par la suite des mémoires peu flatteuses pour Charrier, ce qui engendrera un long contentieux juridique entre eux.
Malgré sa notoriété, Jacques Charrier ne parvient pas à trouver une place stable dans le paysage cinématographique français. Il tourne tout au long des années 1960 et 1970, apparaissant dans des films comme «L’œil du malin» (1961) de Claude Chabrol» ou «La bonne occase» (1964) de Michel Drach, et à la télévision, dans plusieurs téléfilms et séries. Il se produit aussi sur scène, notamment au théâtre. Mais peu à peu, il s’éloigne des plateaux, déçu par les contraintes du métier et lassé par la surexposition médiatique. Il produit aussi plusieurs longs métrages dans les années 1970. Dans les années 1980, il décide de se retirer du monde du spectacle. Formé aux Beaux-Arts dans sa jeunesse, Jacques Charrier revient à sa première passion: la peinture. Il s’installe dans le sud de la France, loin de l’agitation parisienne, et se consacre à l’Art plastique. Ses œuvres, souvent inspirées par la nature, la mythologie ou les émotions humaines, sont exposées dans plusieurs galeries.
Il publie également un ouvrage autobiographique en 2009, «Jacques Charrier, dossier secret», dans lequel Jacques Charrier revient sur son parcours, son image publique, et sa vérité personnelle. Une manière pour lui de reprendre la parole après des années de silence et de rectifier certaines versions médiatiques de sa vie. Depuis les années 2000, Jacques Charrier mène une vie discrète. Il a eu plusieurs autres enfants, avec qui il entretient des relations qu’il souhaite garder privées. Installé dans le calme de la Provence, il continue à peindre et à exposer, loin des projecteurs qui, autrefois, l’ont tant fasciné comme blessé. Il décède le 3 septembre 2025 à Saint-Briac-sur-Mer. Jacques Charrier reste un témoin singulier d’une époque révolue, celle où les acteurs devenaient des icônes malgré eux.
© Philippe PELLETIER

1958 | Les tricheurs – de Marcel Carné
avec Andréa Parisy
Babette s’en va-t-en guerre – de Christian-Jaque avec Brigitte Bardot Les dragueurs – de Jean-Pierre Mocky avec Dany Carrel |
1959 | La main chaude – de Gérard Oury avec Macha Méril |
1960 | L’affaire d’une nuit – de Henri Verneuil
avec Pascale Petit
Seulement apparition Commando traqué ( tiro al piccione ) de Giuliano Montaldo avec Eleonora Rossi Drago |
1961 | Les sept péchés capitaux – de Philippe de Broca, Claude Chabrol, Jacques Demy, Sylvain
Dhomme, Max Douy, Jean-Luc Godard, Eugène Ionesco, Edouard Molinaro & Roger
Vadim avec Jean-Claude Brialy
Segment « L’avarice » de Claude Chabrol L’œil du malin – de Claude Chabrol avec Stéphane Audran La belle américaine – de Robert Dhéry avec Colette Brosset Seulement apparition |
1962 | À cause, à cause d’une femme – de Michel Deville
avec Mylène Demongeot
Carmen 63 ( Carmen di Trastevere ) de Carmine Gallone avec Giovanna Ralli |
1963 | La vie conjugale – de André Cayatte
avec Marie-José Nat
Film en 2 parties 1 : Françoise ou la vie conjugale 2 : Jean-Marc ou la vie conjugale |
1964 | Marie Soleil – de Antoine Bourseiller
avec Danièle Delorme
La bonne occase – de Michel Drach avec Edwige Feuillère |
1966 | Les créatures – de Agnès Varda
avec Catherine Deneuve
À belles dents – de Pierre Gaspard-Huit avec Mireille Darc |
1967 | Money-money – de José Varela
avec Clotilde Joano
Le plus vieux métier du monde / L’amour à travers les âges ( the oldest profession / the oldest profession in the world / l’amore attraverso i secoli / love trough the centuries / das älteste gewerbe der welt ) de Michel Pfleghar, Franco Indovina, Jean-Luc Godard, Mauro Bolognini, Philippe de Broca & Claude Autant-Lara avec Anna Karina Segment « Anticipation, ou l’amour en l’an 2000 » de Jean-Luc Godard |
1969 | Sirocco d’hiver ( téli sirokkó : Sirokko / winter wind ) de Miklós Jancsó
avec Marina Vlady
+ production |
1971 | What a flash ! – de Jean-Michel Barjol
avec Bernadette Lafont
Seulement production Eglantine – de Jean-Claude Brialy avec Valentine Tessier Seulement production |
1972 | Les soleils de l’île de Pâques – de Pierre Kast
avec Françoise Brion
Les volets clos – de Jean-Claude Brialy avec Marie Bell + production |
1974 | DO Dreyfuss ou l’intolérable vérité – de Jean Chérasse
Seulement production |
1975 | Il pleut sur Santiago – de Helvio Soto
avec Bibi Andersson
Seulement voix, narration &production |
1984 | La triche – de Yannick Bellon
avec Anny Duperey
Seulement postsynchronisation |