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Germaine Dulac



Date et Lieu de naissance : 17 novembre 1882 (Amiens, France)►
Date et Lieu de décès : 20 juillet 1942 (Paris, France)►
Nom Réel : Charlotte Elisabeth Germaine Saisset-Schneider

REALISATRICE
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1919 La fête espagnole – de Germaine Dulac avec Eve Francis, Gabriel Gabrio, Jean Toulout & Gaston Modot
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1921 La mort du soleil – de Germaine Dulac avec André Nox, Jeanne Bérangère & Jeanne Brindeau
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1923 Gossette – de Germaine Dulac avec Régine Bouet, Maurice Schutz, Madeleine Guitty & Georges Charlia
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1927 La coquille et le clergyman – de Germaine Dulac avec Lucien Bataille & Genica Athanasiou

Germaine Dulac naît Charlotte Elisabeth Germaine Saisset-Schneider, à Amiens en Picardie, le 17 novembre 1882. Sa mère est issue d’une lignée d’industriels. Le métier de son père, officier de carrière, contraint la famille à des déménagements fréquents. Germaine adolescente réside chez sa grand-mère à Paris où elle suit des cours de chant et de musique. Elle découvre également la photographie. Elle collabore par la suite au journal «La fronde» créé en 1897, aux fortes revendications féministes, sociales et anticléricales de cette période houleuse de l’histoire de la IIIème République. Germaine convole néanmoins en justes noces en 1905 avec Albert Dulac, un universitaire de cinq ans son aînée, futur écrivain. Le couple divorcera quinze ans plus tard. Germaine découvre le cinéma en 1914 grâce à son amie, la danseuse-étoile et actrice, Stacia Napierkowska, déjà interprète de Louis Feuillade et partenaire de Max Linder. Elle tente en 1915 sa première réalisation, «Les sœurs ennemies» jouées par Suzanne Desprès et Mag Véry. La femme de lettres Irène Hillel-Erlanger rédige le scénario. Pour poursuivre son activité, Germaine fonde alors avec son mari la société de production «Delia films». Parmi ses premières interprètes féminines citons bien sûr Stacia Napierkowska mais aussi Musidora, Jane Marken, France Dhélia, et la comédienne belge Eve Francis, compagne de Louis Delluc. Ce dernier écrit le scénario du premier et unique long métrage de la cinéaste, «La fête espagnole» (1919), un film au thème classique de la rivalité amoureuse, mais pour certains, la première œuvre du surréalisme cinématographique.

En 1923, Germaine Dulac se fait scénariste pour René Le Somptier («La porteuse de pain») mais elle réalise aussi «La souriante madame Beudet» avec Germaine Dermoz mal mariée à un époux brutal joué par Alexandre Arquillières. Dans ce court métrage, tiré de la pièce avant-gardiste de Denys Amiel et André Obey, la cinéaste fait comprendre les aspirations et les révoltes muettes de l’héroïne grâce à des effets techniques (ralentissement et déformations des images). Mais Germaine fait aussi des films plus commerciaux comme «Princesse Mandane» (1927) avec Mona Goya. Elle n’en poursuit pas moins le tournage de films expérimentaux en travaillant notamment avec Antonin Artaud, auteur de «La coquille et le clergyman» (1927), Génica Athanasiou et Alex Allin interprétant les rôles principaux. Les scènes qui se succèdent sans véritable lien et les images juxtaposées doivent au mieux rendre les visions érotiques d’un pasteur et ses tourments. Mais lors de la première représentation Artaud et ses amis, crient au scandale et à la trahison de l’école surréaliste, tandis que le film au sujet déjà polémique et au parti pris de montage inédit, ne trouve pas non plus sa place auprès du grand public. La réalisatrice fait alors des documentaires beaucoup plus techniques comme «La germination d’un haricot» (1928). Elle n’en continue pas moins son combat féministe avec «Celles qui s’en font» (1930), film qui s’en être parlant est illustré par deux chansons opposant la soumission féminine à l’indépendance par le travail.

Germaine Dulac tourne en 1934 un dernier documentaire sur la chanteuse Fréhel «Je n’ai plus rien». Co-créatrice de la fédération des ciné-clubs de France, elle devient directrice adjointe jusqu’en 1940 de France-Actualités pour la Gaumont. La deuxième réalisatrice du cinéma français, décède dans sa soixantième année dans un Paris occupé par la Wehrmacht, le 20 juillet 1942, date peu propice aux hommages féministes et avant-gardistes.

© Caroline HANOTTE

copyright
1915 CM Les sœurs ennemies – de Germaine Dulac avec Suzanne Desprès
1916 CM Vénus Victrix / Dans l’ouragan de la vie – de Germaine Dulac avec Stacia Napierkowska
CM La lumière du cœur – de Edmond Van Daële avec Edmond Van Daële
    Seulement production
1917Âmes de fous – de Germaine Dulac avec Eve Francis
    Film en 6 parties – + scénario
    1 : La seconde Marquise de Sombreuse
    2 : Le château maudit
    3 : Folle
    4 : L’éxilée
    5 : La danseuse inconnue
    6 : Hallucination et réalité
CM Géo le mystérieux / La vraie richesse – de Germaine Dulac avec Jacques Grétillat
1918 CM La jeune fille la plus méritante de France – de Germaine Dulac avec Musidora
CM Le bonheur des autres – de Germaine Dulac avec Louis Bourny
    + scénario
1919La cigarette – de Germaine Dulac avec Gabriel Signoret
    + scénario
CM La belle dame sans merci – de Germaine Dulac avec Denise Lorys
    + adaptation & scénario
La fête espagnole – de Germaine Dulac avec Jean Toulout
1920 CM Malencontre – de Germaine Dulac avec Jeanne Brindeau
    + adaptation & scénario
1921La mort du soleil / Le fléau – de Germaine Dulac avec André Nox
1922 CM Werther – de Germaine Dulac
1923La porteuse de pain – de René Le Somptier avec Suzanne Desprès
    Film en 4 parties – Seulement adaptation & scénario
    1 : Le crime
    2 : L’évadée de Clermont
    3 : Maman Lison
    4 : Les métamorphoses d’Ovide
Gossette – de Germaine Dulac avec Régine Bouet
    Sérial en 6 épisodes
    1 : La nuit tragique
    2 : Le revenant
    3 : Face à face
    4 : L’embûche
    5 : Les lettres volées
    6 : La vengeance du mort
La souriante madame Beudet – de Germaine Dulac avec Germaine Dermoz
1924Le diable dans la ville – de Germaine Dulac avec Léon Mathot
Âme d’artiste / Rêve et réalité – de Germaine Dulac avec Iván Petrovich
    + adaptation & scénario
1925 CM Le réveil – de Germaine Dulac
1926 CM La folie des vaillants – de Germaine Dulac avec Raphaël Lievin
CM Antoinette Sabrier – de Germaine Dulac avec Gabriel Gabrio
    + adaptation & scénario
1927 CM Mon Paris – de Albert Guyot avec Max Maxudian
    Seulement supervision de la réalisation
CM Le cinéma au service de l’histoire – de Germaine Dulac
CM La coquille et le clergyman – de Germaine Dulac avec Lucien Bataille
    + production
CM L’invitation au voyage – de Germaine Dulac avec Emma Gynt
    + adaptation, scénario & production
CM Princesse Mandane / L’oubliée – de Germaine Dulac avec Mona Goya
    + adaptation & scénario
1928 CM Arabesque / Etude cinématographique d’une arabesque – de Germaine Dulac
CM Disque 957 – de Germaine Dulac
CM La germination d’un haricot – de Germaine Dulac
CM Thèmes et variations – de Germaine Dulac
CM Danses espagnoles – de Germaine Dulac
1929 CM Celles qui s’en font – de Germaine Dulac avec Georges Vallée
1932Le picador – de Lucien Jaquelux avec Madeleine Guitty
    Seulement supervision de la réalisation
1934 CM Je n’ai plus rien – de Germaine Dulac avec Fréhel
Fiche créée le 6 mai 2007 | Modifiée le 11 avril 2021 | Cette fiche a été vue 32198 fois
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