1932 Huit jeunes filles en bateau (acht mädels im boot) de Erich Waschneck avec Theodor Loos & Sabine Peters | 1933 Abel et son harmonica (Abel mit der mundharmonika) de Erich Waschneck avec Hans Brausewetter & Carl Balhaus | 1937 L’amour suit des chemins étranges (liebe geht seltsame wege) de Hans H. Zerlett avec Karl Ludwig Diehl | 1939 Erika (sommer, sonne, Erika) de Rolf Hansen avec Paul Klinger, Fritz Genschow, Will Dohm & Beppo Brem | ||
Fille de commerçants Hambourgeois, Karin Therese Meta Hardt voit le jour le 28 avril 1910, à Altona, ville de la banlieue de Hambourg, dans l’Empire Allemand. Après ses études, la jeune fille, passionnée de théâtre et de littérature, décide de devenir actrice. Elle fréquente alors les cours d’art dramatique au théâtre de Hambourg. À la fin des années vingt, elle obtient son premier engagement sur la scène du théâtre de Rheydt-Moenchengladbach.
En 1931, après un test concluant pour Carl Boese, Karin Hardt débute au cinéma sous sa direction dans «Vater geht auf reisen» aux côtés de Lissy Arna. Elle acquiert rapidement une grande notoriété et devient une des vedettes les plus en vue de l’écran germanique. Parmi ses plus grands succès, nous pouvons citer: «Huit filles dans un bateau» (1932) de Erich Waschneck, «Un certain Monsieur Grant» (1933) de Gerhardt Lamprecht, «Rhapsodie d’amour» (1935) de Carmine Gallone et «Port Arthur» (1936) de Nicolas Farkas. Pour ce dernier film, face à Anton Walbrook, Karin interprète le rôle principal pour la version allemande et Danielle Darrieux celui de la version française.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Karin Hardt évite tout engagement compromettant, malgré les demandes pressantes des autorités culturelles nazies. De ce fait, les propositions se raréfient au profit d’autres stars moins regardantes sur le contenu des scénarios. La mode est alors à la propagande et au patriotisme outrancier. On peut malgré tout, admirer sa blondeur et ses beaux yeux bleus dans quelques jolis rôles, notamment dans «Kamaraden» (1940), aux côtés de Willy Birgel, puis dans «Sein sohn» (1941) avec Fritz Odemar et «Via Mala» avec Viktor Staal.
Après la guerre, Karin Hardt s’éloigne progressivement des plateaux de cinéma. En 1949, elle interprète sa dernière grande prestation en tête d’affiche, dans «Madonna in ketten» aux côtés de Lotte Koch et de Elisabeth Flickenschildt. Elle se consacre ensuite essentiellement à la scène. Elle revient parfois devant les caméras pour jouer des rôles secondaires. En 1954, elle interprète la Reine dans «Dornröschen», un conte fantastique de Fritz Genschow, puis, en 1961, elle n’est qu’une silhouette face à Kirk Douglas dans «Ville sans pitié» de Gottfriedt Reinhardt.
En 1979, elle apparaît une dernière fois au cinéma, dans «Gigolo» de David Hemmings entourée par une pléiade de stars, parmi lesquelles: David Bowie, Marlene Dietrich, Kim Novak et Maria Schell. Par la suite, Karin Hardt revient en force sur le devant de la scène par l’intermédiaire du petit écran. Le public la redécouvre dans plusieurs séries ou téléfilms très populaires. De 1985 à 1986, elle incarne Käthi dans la célèbre série «La clinique de la Forêt Noire», puis de 1986 à 1992, elle est la mère de l’avocat Robert Liebling, interprété par Manfred Krug, dans «L’avocat», une autre série à succès.
En 1991, après une ultime interprétation pour la télévision, aux côtés de Ivan Desny et Inge Meysel, dans «Mrs. Harris und der heiratsschwindler», Karin Hardt est victime d’une hémorragie cérébrale. Elle décède le 5 mars 1992, à Berlin Ouest.
© Philippe PELLETIER
1931 | Vater geht auf reisen – de Carl Boese avec Kurt Gerron |
1932 | An heiligen wassern – de Erich Waschneck
avec Hans Adalbert Schlettow
Huit jeunes filles en bateau ( acht mädels im boot / Seeschwalben ) de Erich Waschneck avec Theodor Loos CM Scherben bringen glück – de Curt Bois avec Leo Sloma |
1933 | Les mains qui guérissent / Des mains dans l’ombre ( hände aus dem dunkel ) de Erich
Waschneck avec
Walter Rilla
Die blonde Christl – de Franz Seitz avec Joe Stöckel Un certain monsieur Grant ( ein gewisser herr Gran ) de Gerhardt Lamprecht avec Hans Albers Abel et son harmonica ( Abel mit der mundharmonika / eine frau fällt vom himmel ) de Erich Waschneck avec Hans Brausewetter |
1934 | Le chant d’amour / C’est beau d’être aimé ( schön ist es, verliebt zu sein ) de Walter Janssen
avec Jakob Tiedtke
L’amour et le premier chemin de fer ( die liebe und die erste eisenbahn ) de Hasso Preis avec Fritz Kampers Entre elle et lui ( zwischen himmel und erde / liebe lässt sich nicht erzwingen ) de Frank Seitz avec Attila Hörbiger Toutes les femme ont un secret ( jede frau hat ein geheimnis ) de Max Obal avec Hans Söhnker Le fanion des sept braves / Hermine et les sept lurons ( Hermine und die sieben aufrechten / das fähnlein der sieben Aufrechten ) de Frank Wisbar avec Heinrich George La vierge folle ( die törichte jungfrau ) de Richard Schneider-Edenkoben avec Paul Bilt Barcarole – de Gerhardt Lamprecht avec Rudolf Klein-Rogge |
1935 | Rhapsodie d’amour ( wenn die musik nicht wär / der kraft-mayr / das lied der liebe ) de Carmine Gallone avec Harry Hardt |
1936 | Arzt aus leidenschaft – de Hans H. Zerlett
avec Franz Weber
Port Arthur – de Nicolas Farkas & Josef Gielen avec Anton Walbrook Liebeserwachen – de Herbert Maisch avec Angelo Ferrari Der abenteurer von Paris – de Karl Heinz Martin avec Peter Voß |
1937 | L’amour suit des chemins étranges ( liebe geht seltsame wege ) de Hans H. Zerlett
avec Carl Ludwig Diehl
Daphne und der diplomat – de Robert A. Stemmle avec Hans Nielsen Die umwege des schönen Karl – de Carl Froelich avec Heinz Rühmann L’homme ne peut pas dire non ( der mann der nicht nein sagen kann / mein schönster tag ) de Mario Camerini avec Karl Ludwig Diehl Se marier, mais avec qui ? ( heiraten, aber wen? / die falsche katze / verliebte herzen ) de Carl Boese avec Paul Hörbiger |
1938 | La femme au carrefour ( asszony a válaszúton / die frau am Scheidewege ) de Josef von Báky
avec Ewald Balser
Stärker als die liebe – de Joe Stöckel avec Erik Ode Pierre joue avec le feu ( Peter spielt mit dem feuer / der vertauschte ehemann ) de Joe Stöckel avec Hans Holt Menschen von varieté – de Josef von Báky avec Hans Moser |
1939 | Faux coupables ( dein leben gehört mir ) de Johannes Meyer
avec Harald Paulsen
Carnaval ( fasching ) de Hans Schweikart avec Gustav Waldau Erika / Eté, soleil, Erika ( sommer, sonne, Erika ) de Rolf Hansen avec Paul Klinger |
1940 | Kameraden / Ritt zwischen den fronten – de Hans Schweikart
avec Alexander Golling
Fête de famille ( familienanschluß ) de Carl Boese avec Fritz Odemar Un drôle de couple ( männerwirtschaft ) de Johannes Meyer avec Paul Henckels |
1941 | Son fils ( sein sohn ) de Peter Paul Brauer avec Otto Wernicke |
1942 | Liebe, leidenschaft und leid / Anna, die magd – de Josef A. Holmann avec Adolf Fischer |
1943 | Via Mala ( die strasse des Bösen ) de Josef von Báky avec Viktor Staal |
1944 | L’hôtel du mariage ( das hochzeitshotel ) de Carl Boese
avec René Deltgen
Schicksal am strom – de Heinz Paul avec Richard Häussler Une belle famille ( danke, es geht mir gut / eine rezende familie ) de Erich Waschneck avec Sonja Ziemann |
1945 | Ein mann wie Maximilian – de Hans Deppe
avec Wolf Albach-Retty
Vier treppen rechts sein – de Kurt Werther avec Paul Klinger |
1949 | Madonna in ketten – de Gerhardt Lamprecht avec Paul Heidemann |
1950 | Der dorfmonarch – de Joe Stöckel avec Adrian Hoven |
1954 | Dornröschen – de Fritz Genschow avec Gert Reinholm |
1955 | Um thron und liebe / Sarajewo – de Fritz Kortner
avec Luise Ullrich
Die toteninsel – de Victor Tourjansky avec Willy Birgel Suchkind 312 – de Gustav Machatý avec Paul Klinger |
1957 | Terminus amour ( endstation liebe ) de Georg Tessler avec Horst Buchholz |
1961 | Ville sans pitié ( town without pity ) de Gottfried Reinhardt avec Kirk Douglas |
1978 | Gigolo ( schöner gigolo, amer gigolo / just a gigolo ) de David Hemmings avec David Bowie |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1983 ) |