1929 Les pirates (the far call) de Allan Dwan avec Charles Morton, Warner Baxter, Arthur Stone & Ivan Linow | 1930 Gentleman’s fate – de Mervyn LeRoy avec John Gilbert, Louis Wolheim, Anita Page & Marie Prevost | 1932 La monstrueuse parade (freaks) de Tod Browning avec Wallace Ford, Roscoe Ates & Olga Baclanova | 1932 L’île du docteur Moreau (island of lost souls) de Erle C. Kenton avec Charles Laughton & Richard Arlen | ||
La très belle Leila Hyams, cette actrice au parcours très atypique vient au monde le 1er mai 1905 à New-York de parents artistes de vaudeville. Elle a comme c’est l’usage, l’occasion de faire ses débuts en les rejoignant sur scène, et ceci dès qu’elle fut pourvue d’une éducation rudimentaire, à savoir un certificat d’école primaire. Ses parents, John Hyams et Leila McIntyre, ont de quoi être fiers de leur progéniture, non seulement leur fille se révèle drôle et douée, mais elle devient d’une saisissante beauté. Bientôt, elle est beaucoup mieux payée en posant pour des photos de mode qu’en s’exténuant en famille sur scène. C’est un de ces clichés qui tombe sous l’œil attentif d’un découvreur de talent de la MGM.
Lorsque le studio apprend qu’en plus cette merveilleuse vraie blonde aux grands yeux clairs a déjà une longue expérience de la scène, on lui fait carrément un pont d’or. Et on n’a pas à le regretter. Cette actrice à la beauté allurale et au maintient distingué est brillante au-delà de tous les espoirs mêmes si on se contente longtemps de la voir seulement apparaître, vêtue du dernier chic et sans avoir rien d’autre à faire que de montrer ses robes et jeter sur les autres actrices un regard plein de commisération pour leur dégaine! On la fait même se pâmer dans les bras des séducteurs Monte Blue, Conrad Nagel ou Edmund Lowe, c’est dire le respect que lui porte le studio. Lorsque arrive le règne du cinéma parlant, Leila n’est guère inquiétée. Elle passe le test fatidique avec son panache habituel et est une des rares actrices du muet à gagner en rôles et en prestige grâce à cette nouvelle technique.
La belle se montre d’ailleurs curieuse d’évolutions techniques et ne déteste pas servir de cobaye aux premiers effets spéciaux et briller dans quelques films à sensations fortes. C’est ainsi qu’elle se retrouve de la distribution de l’incroyable «La monstrueuse parade» de Tod Browning, en 1932, parmi les «monstres» bien réels cette fois du cirque Barnum. Elle a failli également être Jane dans les bras et les lianes de Johnny Weissmuller, mais son éblouissante blondeur rend la jungle des studios plus artificielle encore! Elle cède la place à la brune Maureen O’Sullivan, les bouts d’essais de Leila la montre plutôt comme une Jean Harlow enroulée dans une descente de lit que comme une farouche créature de la jungle. Et tant qu’on en est à évoquer le fantôme de Jean Harlow, la MGM fait de Leila sa rivale distinguée dans «La femme aux cheveux rouges» (1932) de Jack Conway. Le choc des blondes avant le choc des mondes.
Leila Hyams est donc bel et bien une first lady du studio MGM dans la gracieuse compagnie de Jean, Norma Shearer, Jeanette MacDonald ou Joan Crawford. Et sans doute pour être sûre de ne pas voir s’échapper de bons rôles au profit de ces dames, Leila s’est mariée dès 1927 à son agent, un des plus puissants d’Hollywood, Phil Berg. Tout donc, était pour le mieux dans le meilleur des mondes MGM à ceci près que pour une raison qu’elle ne donna jamais, Leila choisit de prendre une retraite anticipée le jour de ses trente-et-un ans. Nous étions en 1936, ses adieux furent définitifs et sans appel. Leila Hyams reste pourtant à Hollywood où elle se plait infiniment et devient avec Sonja Henie, Marion Davies et Carole Lombard une de ses mondaines les plus essentielles au prestige de «l’usine à rêves». L’actrice s’éteint le 4 Décembre 1977 dans sa somptueuse propriété de Bel Air. Elle avait soixante-douze ans et «Hair» avait démodé pour un temps ses beaux films.
© Céline COLASSIN
1924 | Sandra – de Arthur H. Sawyer avec Bert Lytell |
1926 | La soif de vivre ( dancing mothers ) de Herbert Brenon
avec Conway Tearle
The kick-off – de Wesley Ruggles avec George Walsh Summer bachelors – de Allan Dwan avec Alan Forrest |
1927 | The brute – de Irving Cummings
avec Clyde Cook
White pants Willie – de Charles Hines avec Johnny Hines The bush leaguer – de Howard Bretherton avec William Demarest One-round Hogan – de Howard Bretherton avec Monte Blue The wizard – de Richard Rosson avec Edmund Lowe The branded sombrero – de Lambert Hillyer avec Buck Jones Une fille dans chaque port ( a girl in every port ) de Howard Hawks avec Victor McLaglen |
1928 | The Crimson City – de Archie Mayo
avec Conrad Nagel
Honor bound – de Alfred E. Green avec George O’Brien Perdus dans les neiges / Perdus dans la neige ( land of the silver fox ) de Ray Enright avec John Miljan Jimmy le mystérieux ( alias Jimmy Valentine ) de Jack Conway avec Lionel Barrymore |
1929 | Le figurant ( spite marriage ) de Edward Sedgwick
avec Buster Keaton
Les pirates ( the far call ) de Allan Dwan avec Charles Morton Idle rich – de William C. DeMille avec Conrad Nagel Wonder of women – de Clarence Brown avec Lewis Stone Masquerade – de Russell Birdwell avec Alan Birmingham Le capitaine Black ( Hurricane ) de Ralph Ince avec Johnny Mack Brown La treizième chaise ( the thirteenth chair ) de Tod Browning avec Bela Lugosi The bishop murder case – de David Burton & Nick Grinde avec Basil Rathbone Mademoiselle, écoutez-moi donc! ( the girl said no ) de Sam Wood avec William Haines |
1930 | The flirting widow – de William A. Seiter
avec William Austin
Big house ( the big house ) de George W. Hill avec Chester Morris Sweethearts and wives – de Clarence G. Badger avec Clive Brook Sins of the children / Father’s day / The richest man in the worlds – de Sam Wood avec Robert Montgomery Way out West – de Fred Niblo avec William Haines Les égarés ( way for a sailor ) de Sam Wood avec Wallace Beery Madame et ses partenaires ( part time wife / the shepper-newfounder / may I come in ) de Leo McCarey avec Edmund Lowe Les liens du cœur ( men call it love ) de Edgar Selwyn avec Adolphe Menjou Gentleman’s fate – de Mervyn LeRoy avec John Gilbert |
1931 | Stepping out – de Charles Reisner
avec Reginald Denny
Chéri Bibi ( the phantom of Paris ) de John S. Robertson avec John Gilbert À nous les millions ! ( new adventures of Get Rich Quick Wallingford / Get-Rich-Quick Wallingford / the new adventures of Get-Rich-Quick Wallingford ) de Sam Wood avec Jimmy Durante Surrender – de William K. Howard avec Warner Baxter CM The Christmas party / A Christmas story – de Charles F. Reisner avec Jackie Cooper Seulement apparition |
1932 | La monstrueuse parade ( freaks / forbidden love / the monster show / nature’s mistake ) de
Tod Browning avec Wallace Ford
La femme aux cheveux rouges ( red-headed woman ) de Jack Conway avec Chester Morris The big broadcast – de Frank Tuttle avec Bing Crosby L’île du docteur Moreau ( island of lost souls / the island of Dr. Moreau ) de Erle C. Kenton avec Richard Arlen |
1933 | Constant woman / Auction in souls / Hell in a circus – de Victor Schertzinger
avec Conrad Nagel
Deux de la chevalerie / Cow-boys en vadrouille ( horse play ) de Edward Sedgwick avec Andy Devine Sing, sinner, sing / Clip joint – de Howard Cristy avec Paul Lukas Saturday’s millions – de Edward Sedgwick avec Robert Young Pauvres riches ( the poor rich ) de Edward Sedgwick avec Edward Everett Horton |
1934 | Dernier chapitre ( affairs of a gentleman ) de Edwin L. Marin
avec Paul Lukas
No ransom / Bonds of honor – de Fred C. Newmeyer avec Phillips Holmes L’extravagant monsieur Ruggles ( Ruggles of the Red Gap ) de Leo McCarey avec Charles Laughton + chansons |
1935 | People will talk – de Alfred Santell
avec Charles Ruggles
Mille dollars à la minute ( 1,000 dollars a minute / $1,000 a minute ) de Aubrey Scotto avec Roger Pryor |
1936 | Yellow dust – de Wallace Fox
avec Richard Dix
+ chansons |
1942 | CM First aid – de Will Jason
avec Kenneth Brown
Seulement apparition |