1933 Amour de bruyère (Heideschulmeister Uwe Karsten) de Carl Heinz Wolff avec Hans Schlenck | 1940 L’heure des adieux (auf wiedersehen, Franziska!) de Helmut Käutner avec Hans Söhnker & Fritz Odemar | 1974 Faux mouvement (falsche bewegung) de Wim Wenders avec Rüdiger Vogler, Hanna Schygulla & Ivan Desny | 1986 Schloß Königswald – de Peter Schamoni avec Camilla Horn, Carola Höhn, Rose Renée Roth & Marika Rökk | ||
Marianne Stefanie Paula Henri Gertrud Hoppe naît le 26 avril 1909, à Rostock, ville de l’Empire Allemand, sur les bords de la mer Baltique. Adolescente, elle étudie à la fameuse Académie Reine Louise de Berlin. À dix-sept ans, elle apprend l’art dramatique auprès de la comédienne et professeur Lucie Höflich. De 1928 à 1930, elle suit les cours de Max Reinhardt au Deutsches Theater qui lui fait jouer plusieurs rôles secondaires dans ses mises en scène. Elle est ensuite engagée par Arthur Hellmer au Théâtre de Francfort puis, en 1932, elle signe contrat au Kammerspiele de Munich.
En 1933, Marianne Hoppe apparaît, pour la première fois à l’écran, dans le film historique de Franz Osten, «Der Judas von Tirol». L’année suivante, son interprétation de la jeune et belle Elke dans «Der schimmelreiter» avec Mathias Wieman, lui vaut de gagner ses galons de star du cinéma allemand. Le 22 juin 1936, elle se marie avec l’acteur-réalisateur, Gustaf Gründgens. Ils forment le couple artistique très en vogue de l’entre-deux guerres. Ils se produisent sur scène dans des pièces très appréciées du public et apparaissent en tête d’affiches dans trois films: «Schwarzer jäger Johanna» (1934) de Johannes Meyer, «Une femme sans importance» (1936) de Hans Steinhoff et «Kapriolen» (1937) mis en scène par Gründgens lui-même. Marianne est désormais une vedette très populaire et la plupart ces films sont des grands succès. Elle partage l’affiche avec l’immense Emil Jannings dans «Crépuscule» (1937) de Veit Harlan, avec Willy Birgel dans «Congo Express» (1939) et le jeune Curd Jürgens dans «La voix du cœur» (1942). En 1940, sous la direction de Helmut Käutner, elle incarne Franziska Thiemann dans «L’heure de l’adieu » qui raconte la solitude des femmes pendant la guerre. Toujours pour Käutner, elle est Madeleine dans «Lumière dans la nuit», un mélodrame romantique sur un triangle amoureux adaptée d’une nouvelle de Maupassant.
Pendant le siège de Berlin, Marianne Hoppe est arrêtée dans sa maison de Grunewald. Faite prisonnière, elle poursuit ses activités théâtrales dans le camp de réfugiés de la gare de Lehrt. En 1946, elle divorce de Gründgens et quitte la capitale pour la Bavière. De 1947 à 1955, elle joue fréquemment au Schauspielhaus de Düsseldorf. Pour l’anecdote, signalons que le directeur de ce théâtre n’est autre que son ex-mari. Elle apparaît aussi dans quelques productions cinématographiques et télévisées. Entre 1969 et 1976, elle fait notamment partie de la distribution de plusieurs épisodes de la série «Der kommissar» avec Erik Ode dans le rôle du très populaire Herbert Keller. En 1974, le cinéma germanique la couronne meilleure actrice pour son rôle de la mère dans «Faux mouvement» de Wim Wenders. Prix qu’elle partage avec Liza Kreuzer, Nastassja Kinski et Hannah Schygulla, les autres vedettes du film.
En 1989, Marianne Hoppe fait un «come-back» retentissant au cinéma avec «Schloß Königswald» de Peter Schamoni. Pour cette production, elle remporte, avec ses partenaires Camilla Horn, Marika Rökk et Carola Höhn en autres, un prix d’interprétation commun par la presse cinématographique bavaroise. Son parcours artistique s’achève avec les honneurs et la reconnaissance de la profession avec l’attribution de plusieurs récompenses décernées par les différentes académies du cinéma allemand. Elle meurt dans son pays natal, à Siegsdorf, le 23 octobre 2002.
© Philippe PELLETIER
1933 | Le Judas du Tirol ( der Judas von Tirol ) de Franz Osten
avec Fritz Rasp
Amour de bruyère ( Heideschulmeister Uwe Karsten ) de Carl Heinz Wolff avec Hans Schlenck |
1934 | Der schimmelreiter – de Hans Deppe & Curt Oertel
avec Mathias Wieman
Johanna espionne de l’empereur ( schwarzer jäger Johanna / der spion des kaisers ) de Johannes Meyer avec Paul Hartmann Le policier Schwenke ( Oberwachmeister Schwenke ) de Carl Froelich avec Gustav Fröhlich Yolande ( Krach um Jolanthe ) de Carl Froelich avec Olaf Bach |
1935 | Alles hört auf mein kommando – de Georg Zoch
avec Georg Alexander
Die werft zum grauen hecht – de Frank Wisbar avec Oskar Sima Anschlag auf schweda – de Karl Heinz Martin avec Peter Voß |
1936 | Wenn der hahn kräft – de Carl Froelich
avec Hans Brausewetter
Une femme sans importance ( eine frau ohne bedeutung ) de Hans Steinhoff avec Gustaf Gründgens |
1937 | Gabriele : Eins, zwei, drei / Gabriele sucht abenteuer – de Rolf Hansen
avec Grethe Weiser
Crépuscule ( der herrscher ) de Veit Harlan avec Emil Jannings Cabrioles / Pirouettes ( kapriolen / capriolen / liebe im gleitflug ) de Gustaf Gründgens avec Volker von Collande |
1939 | La chair est faible / Ecartement du droit chemin ( der schritt vom wege / Effi Briest ) de
Gustav Gründgens avec Karl Ludwig Diehl
Congo Express ( Kongo-Express ) de Eduard von Borsody avec Willy Birgel |
1940 | L’heure des adieux / Au revoir Franziska ( auf wiedersehen, Franziska! ) de Helmut Käutner avec Hans Söhnker |
1942 | La voix du cœur ( stimme des herzens ) de Johannes Meyer avec Curd Jürgens |
1943 | Ich brauche dich – de Hanns Schweikart
avec Fita Benkhoff
Lumière dans la nuit ( romanze in moll ) de Helmut Käutner avec Paul Dahlke |
1944 | La vie continue ( das leben geht weiter ) de Wolfgang Liebeneiner avec Heinrich George |
1948 | Das verlorene gesicht – de Kurt Hoffmann avec Erich Ponto |
1949 | Schicksal aus zweiter hand / Zukunft aus zweiter hand – de Wolfgang Staudte avec Joseph Offenbach |
1950 | Nur eine nacht – de Fritz Kirchhoff avec Willy Maertens |
1954 | L’homme de ma vie ( der mann meines lebens ) de Erich Engel avec René Deltgen |
1957 | DO Das kommt nicht wieder – de Martin Ulner avec Grethe Weiser |
1958 | Dreizehn alte esel / Dreizehn kleine esel und der sonnenhof – de Hans Deppe avec Hans Albers |
1961 | L’étrange comtesse ( die seltsame gräfin ) de Josef von Báky avec Klaus Kinski |
1962 | Le trésor du lac d’argent ( der schatz im Silbersee / Blago u srebronom jezeru ) de Harald Reinl avec Lex Barker |
1964 | Les chercheurs d’or de l’Arkansas ( die goldsucher von Arkansas / alla conquista dell’ Arkansas / massacre at Marble City / conquerors of Arkansas ) de Paul Martin avec Philippe Lemaire |
1965 | Dix petits indiens ( ten little indians / and then there were none / Anna Christie’s ten little indians ) de George Pollock avec Hugh O’Brian |
1974 | Faux mouvement ( falsche bewegung ) de Wim Wenders
avec Ivan Desny
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne |
1982 | Marianne und Sophie – de Rainer Söhnlein avec Rainer Hunold |
1985 | Francesca – de Verena Rudolph avec Ruth Drexel |
1986 | Schloß Königswald – de Peter Schamoni
avec Camilla Horn
Prix de la meilleure actrice aux prix du cinéma bavarois, Allemagne |
1999 | DO Die königin : Marianne Hoppe – de Werner Schroeter avec Robert Wilson |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1987 ) Prix d’honneur aux Prix du cinéma Bavarois, Allemagne ( 1997 ) Prix « Berlin » d’Honneur Camera d’Or, Allemagne ( 2000 ) |