1923 La rue (die straße) de Karl Grune avec Aud Egede Nissen, Max Schreck, Anton Edthofer & Leonhard Haskel | 1926 La danseuse sans amour (bara en danserka) de Olof Molander avec Lil Dagover, Harry Halm & Hans Albers | 1938 L’appel de la montagne (der berg ruft!) de Luis Trenker avec Luis Trenker, Lotte Spira & Heidemarie Hatheyer | 1940 Le président Kruger (Ohm Krüger) de Hans Steinhoff avec Emil Jannings, Werner Hinz & Elisabeth Flickenschildt | ||
Fille d’un comédien hanovrien, Helene Lucie von Holvede voit le jour le 20 février 1883 à Hanovre, capitale de la province du même nom de l’Empire Allemand. Le mystère est total quant à son enfance et son adolescence. En 1899, sous le nom de Lucie Höflich, elle débute sur les planches du théâtre de Bromberg. Deux ans plus tard, elle est engagée à l’Intime Theater de Nuremberg, puis elle se produit sur toutes les grandes scènes germaniques en jouant les plus beaux rôles du répertoire classique.
Au début du vingtième siècle, Lucie Höflich, artiste exigeante et talentueuse, est déjà une vedette incontestée de la scène allemande. De 1903 à 1932, elle joue et professe au Deutsches Nationaltheater de Berlin où ses cours sont très prisés par la nouvelle génération de comédiens. Après une brève apparition devant les caméras en 1913, elle ne reprend le chemin des studios qu’en 1919 pour deux films réalisés successivement par Max Mack et Reinhold Schünzel.
Au cours des années vingt, Lucie Höflich s’investit plus intensément dans sa carrière cinématographie et plus particulièrement sous la direction de Ludwig Berger qui lui offre des rôles dramatiques remarquables, notamment dans «Le verre d’eau» (1922) et dans «Cendrillon» (1922). En 1925, mariée au grand acteur Emil Jannings, elle joue à ses côtés dans «Tartuffe» de F.W. Murnau. Le film sera à la fois un grand succès public et critique. L’arrivée du cinéma sonore offre à Lucie le moyen d’exprimer totalement son art. Le public découvre une artiste au talent exceptionnel. La qualité de son jeu et la clarté de sa voix font d’elle une actrice très demandée. Elle apparaît successivement dans «Stupéfiants» (1931) de Kurt Gerron, «Fin de saison» (1933) de Willi Forst, «Peer Gynt» (1934) avec Hans Albers et «Michel Strogoff» (1936).
En 1937, Lucie Höflich est déclarée actrice nationale, mais refuse d’apparaître sur les scènes germaniques pendant toute la durée du régime nazi. Elle ne fera que quelques apparitions au cinéma dans des rôles secondaires. Elle incarne, entre autres, la femme de Ohm Krüger, interprété par Emil Jannings, dans «Le président Kruger» (1940) de Hans Steinhoff. En 1943, elle décide de faire ses adieux au cinéma.
À la fin des événements tragiques de la guerre, en 1945, elle se consacre uniquement au théâtre, sa véritable passion. Elle fonde alors la première école d’art dramatique de l’après guerre et devient membre honoraire du Théâtre Germanique à Berlin. De 1946 à 1950, elle dirige d’une main de fer le théâtre de Schwerin. Puis, elle écrit quelques articles artistiques pour différents magazines. Elle poursuit aussi, avec succès, ses interprétations sur les scènes allemandes. En 1953, elle reçoit le prestigieux prix «Bundesverdienstkreuz» pour l’ensemble de sa carrière artistique.
En 1955, à la demande de Helmut Käutner elle revient au cinéma avec «Ciel sans étoile». Elle compose un rôle délicieux qui laisse présager un nouveau départ cinématographique. L’année suivante, elle interprète le rôle de madame Bäumle dans «Anastasia, la dernière fille du tzar» de Falk Harnack. À la fin du tournage, Lucie Höflich est terrassée par une crise cardiaque. C’était le 9 octobre 1956, à Berlin.
© Philippe PELLETIER
1913 | Gendarm Möbius / Gensdarm Möbius – de Stellan Rye avec Georg Molenar |
1919 | Freie liebe – de Max Mack
avec Hermann Thimig
Maria Magdalene – de Reinhold Schünzel avec Wilhelm Diegelmann |
1920 | Der langsame tod / Die nach liebe schmachten – de Carl Wilhelm
avec Albert Paulig
Catherine la grande ( Katharina die grosse ) de Reinhold Schünzel avec Karl Platen Die bestie im menschen – de Ludwig Wolff avec Eduard von Winterstein |
1921 | L’héritière von Tordis ( die erbin von Tordis ) de Robert Dinesen
avec Paul Otto
Les rats ( die ratten ) de Hanns Kobe avec Emil Jannings Seefahrt ist not – de Rudolf Biebrach avec Hans Marr |
1922 | Le verre d’eau ( ein glas wasser ) de Ludwig Berger
avec Hans Brausewetter
Cendrillon ( der verlorene schuh ) de Ludwig Berger avec Paul Hartmann |
1923 | La rue ( die straße ) de Karl Grune avec Max Schreck |
1924 | L’agent secret ( der geheime agent ) de Erich Schönfelder
avec Eugen Rex
Kaddisch – de Adolf Edgar Licho avec Lia Eibenschütz |
1925 | Rêve de valse ( ein walzertraum ) de Ludwig Berger
avec Willy Fritsch
Canard sauvage ( arme, kleine hedwig / das haus der lüge / das schicksal eines jungen mädchens ) de Lupu Pick avec Fritz Rasp Götz von Berlichingen dit la main de fer ( Götz von Berlichingen zubenannt mit der eisernen hand ) de Hubert Moetz avec Leopold von Ledebur Tartuffe ( herr Tartüff / Tartüff ) de Friedrich Wilhelm Murnau avec Werner Krauss |
1926 | La danseuse sans amour ( bara en danserka / nur eine tänzerin ) de Olof Molander avec Hans Albers |
1927 | Attractions ( manege / masken, abenteurer und artisten ) de Max Reichmann
avec Kurt Gerron
L’ange dangereux ( das gefährliche alter ) de Eugen Illes avec Bernhard Goetzke La peau de castor ( der biberpelz ) de Erich Schönfelder avec Ernst Behmer |
1930 | 1914, fleurs meurtries ( 1914, die letzten tage vor dem Weltbrand ) de Richard Oswald avec Albert Bassermann |
1931 | Zum goldenen anker – de Alexander Korda
avec Jakob Tiedtke
Stupéfiants ( der weiße dämon / das rauschgift ) de Kurt Gerron avec Peter Lorre |
1932 | Strafsache von geldern / Willi Vogel, der Ausbrecherkönig / Case Van Geldern – de Willi
Wolff avec Vladimir Sokoloff
Kampf – de Erich Schönfelder avec Alfred Abel |
1933 | Fin de saison ( brennendes geheimnis ) de Robert Siodmak avec Willi Forst |
1934 | Peer Gynt – de Fritz Wendhausen avec Hans Albers |
1935 | L’enlèvement des Sabines ( der raub der sabinerinnen ) de Robert A. Stemmle avec Paul Westermeier |
1936 | L’ombre du passé / Ombres du passé ( schatten der vergangenheit ) de Werner Hochbaum
avec Gustav Diessl
Michel Strogoff ( der kurier des Zaren ) de Richard Eichberg avec Anton Walbrook Fridericus ( der alte Fritz ) de Johannes Meyer avec Paul Bildt |
1937 | La citadelle de Varsovie ( die warschauer zitadelle ) de Fritz Peter Buch
avec Werner Hinz
Starke herzen / Starke herzen im sturm – de Herbert Maisch avec René Deltgen Stimme des blutes – de Carmine Gallone avec Attila Hörbiger Manège ( manege ) de Carmine Gallone avec Fita Benkhoff |
1938 | War es der im 3. Stock ? / War es der im dritten Stock ? – de Carl Boese
avec Paul Dahlke
L’appel de la montagne / Le défi ( der berg ruft ! ) de Luis Trenker avec Heidemarie Hatheyer |
1939 | Tourbillon express / Danse autour du monde ( wir tanzen um die welt ) de Karl Anton avec Erik Ode |
1940 | Le président Kruger ( Ohm Krüger ) de Hans Steinhoff
avec Emil Jannings
Grandison, le félon ( der fuchs von Glenarvon / der wolf von Glenarvon ) de Max W. Kimmich avec Ferdinand Marian |
1941 | Le grand match / Le grand jeu / Héros du football ( das große spiel ) de Robert A. Stemmle avec Heinz Engelmann |
1942 | Weiße wäsche – de Paul Heidemann avec Philipp Manning |
1943 | Tragique destin ( pagliacci / bajazzo / i pagliacci ) de Giuseppe Fatigati
avec Paul Hörbiger
Jeune fille sans famille ( altes herz wird wieder jung ) de Erich Engel avec Viktor de Kowa |
1955 | Ciel sans étoile ( himmel ohne sterne ) de Helmut Käutner avec Horst Buchholz |
1956 | Anastasia, la dernière fille du tzar ( Anastasia – Die letzte zarentochter ) de Falk Harnack avec Ivan Desny |