![]() 1942 L’heure H. (stand by for action) de Robert Z. Leonard avec Robert Taylor, Brian Donlevy & Charles Laughton | ![]() 1948 Le champion (champion) de Mark Robson avec Kirk Douglas, Arthur Kennedy & Ruth Roman | ![]() 1953 À l’est de Sumatra (east of Sumatra) de Budd Boetticher avec Jeff Chandler, Suzan Ball & Anthony Quinn | ![]() 1964 La diligence partira à l’aube (stage to Thunder Rock) de William F. Claxton avec Barry Sullivan | ||
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Cette blonde platine, au port élégant et au regard profond, a l’abattage de Mae West et la canaillerie amicale de Joan Blondell. Née Marvel Marilyn Maxwell le 3 août 1921 à Clarinda, dans l’Iowa, on la surnomme un peu vite «la seconde Marilyn»; car, de la première, elle a bien la chevelure et la silhouette, mais non la sensualité à fleur de peau. Du visage de Marilyn Maxwell se dégage plutôt une intelligence aiguisée, mâtinée d’auto-ironie.
Chaperonnée par une mère ambitieuse, qui veut en faire une star, elle apprend la danse et monte sur scène dès son plus jeune âge, accompagnée par Mrs Maxwell, qui joue du piano. Sa véritable carrière d’artiste, elle la commence au début des années 40, comme chanteuse, à la radio d’abord, puis sur le petit écran. Elle apparaît dans des programmes populaires, comme «Beat the band», avec Ted Weems et son orchestre et la chanteuse de cabaret Hildegarde, ou encore «The Abbott and Costello show». Dans ces émissions, et d’autres, comme «The Jimmy Durante show», elle montre toute l’étendue d’une voix agréable et bien timbrée, chantant, avec Bob Hope, la ballade de Noël «Silver bells», tirée du film «The Lemon drop kid» (1950) de Sidney Lanfield et Frank Tashlin. Sous contrat avec la MGM, elle débute au cinéma durant la guerre et entreprend en même temps, toujours avec Bob Hope, avec qui elle entretient une longue liaison, des tournées aux quatre coins de la planète pour remonter le moral des «boys». C’est sans doute cette expérience martiale qui la prédispose aux films de guerre, du «Cargo des innocents» (1942) de Robert Z. Leonard, à «Salute to the marines» (1943) de S. Sylvan Simon, avec Wallace Beery, en passant par «Pilot 5» (1943) de George Sidney. Puis elle apparaît dans trois films de la longue série des «Dr Gillespie» signés Willis Goldbeck. Dans le deuxième film, «Trois hommes en blanc» (1944), sa blondeur sculpturale s’y oppose à la brune opulence de la débutante Ava Gardner.
Peu regardante sur le choix de ses rôles, Marilyn Maxwell sert de faire-valoir aux pitreries de Bud Abbott et Lou Costello dans «Aventures au harem» (1944) de Charles Reisner, danse au milieu des ballons pour «La clé sous la porte» (1949) de George Sidney ou chante pour les beaux yeux de Bob Hope dans «Off limits» (1953) de George Marshall. On la voit en fin de carrière, les traits mûris par la vie qui passe, dans des westerns fauchés comme «La diligence partira à l’aube» (1964) de William F. Claxton ou «Les rebelles de l’Arizona» (1967) de Lesley Selander. De temps à autre, elle décroche des rôles plus stimulants, comme celui de Grace Diamond qui, dans «Champion» (1949) de Mark Robson, s’attache au boxeur interprété par Kirk Douglas, ou celui de cette Lory Hale qui, dans «À l’Est de Sumatra» (1953) de Budd Boetticher, incarne l’ancienne maîtresse de Jeff Chandler, qui exploite des mines d’étain dans la jungle.
À la télévision, Marilyn Maxwell incarne, dans la série «Bus stop» (1961/62), Grace Sherwood, propriétaire d’un restaurant situé à proximité d’un arrêt d’autobus et on la vit aussi dans «Gunsmoke» (1960), «Aventures dans les îles» (1960/61), «L’homme à la Rolls» (1963-65), ou encore «Le proscrit» (1965), avec Chuck Connors. Au milieu des années 60, marquée par l’alcool et trois mariages ratés, l’actrice ne peut empêcher le déclin de sa carrière. Et c’est son fils, adolescent, qui la découvre morte, dans la journée du 20 mars 1972, dans sa maison de Beverly Hills. Elle n’avait que cinquante ans.
© Jean-Pascal LHARDY

1942 | L’heure H. / Le cargo des innocents ( stand by for action / cargo of innocents ) de Robert Z.
Leonard avec Charles Laughton
CM Tune time – de Reginald Le Borg avec Jan Garber |
1943 | Lily Mars, vedette ( presenting Lily Mars ) de Norman Taurog
avec Van Heflin
Swing fever / Right about face – de Tim Whelan avec William Gargan + chansons Dr. Gillespie’s criminal case / Crazy to kill – de Willis Goldbeck avec Lionel Barrymore La du Barry était une dame ( Du Barry was a lady ) de Roy Del Ruth avec Lucille Ball Pilote N° 5 ( pilot #5 / pilot No. 5 ) de George Sidney avec Franchot Tone Salut à la marine ( salute to the marines ) de S. Sylvan Simon avec Wallace Beery Parade aux étoiles ( thousands cheer ) de George Sidney avec Gene Kelly |
1944 | Trois hommes en blanc ( three men in white ) de Willis Goldbeck
avec Van Johnson
Aventures au harem ( lost in a harem ) de Charles Reisner avec Lou Costello + chansons L’impossible amour ( between two women ) de Willis Goldbeck avec Lionel Barrymore |
1946 | Le vantard ( the show-off ) de Harry Beaumont
avec Red Skelton
+ chansons |
1947 | L’île enchantée ( high Barbaree ) de Jack Conway
avec Thomas Mitchell
Belle jeunesse ( summer holiday ) de Rouben Mamoulian avec Mickey Rooney + chansons |
1948 | La nuit désespérée ( Race Street ) de Edwin L. Marin
avec George Raft
Le champion ( champion ) de Mark Robson avec Kirk Douglas |
1949 | La clé sous la porte ( key to the city ) de George Sidney
avec Clark Gable
J’ai grandi en prison ( outside the wall ) de Crane Wilbur avec Richard Basehart |
1950 | Le môme boule de gomme ( the lemon drop kid ) de Sidney Lanfield
avec Bob Hope
+ chansons CM Screen snapshots : Hollywood goes to bat – de Ralph Staub avec Jack Carson Seulement apparition |
1951 | New Mexico – de Irvin Reis avec Lew Ayres |
1953 | Les dégourdis de la MP ( off limits / military policemen ) de George Marshall
avec Mickey Rooney
À l’est de Sumatra ( east of Sumatra ) de Budd Boetticher avec Anthony Quinn Paris model / Nude at midnight – de Alfred E. Green avec Leif Erickson |
1954 | New York confidentiel / Objectif : Meurtres ( New York confidential ) de Russell Rouse avec Broderick Crawford |
1955 | Son ange gardien ( forever, darling ) de Alexander Hall avec Lucille Ball |
1956 | CM Brooklyn goes to Las Vegas – de Arthur Cohen
avec Jeff Chandler
Seulement apparition |
1958 | Trois bébés sur les bras ( rock-a-bye baby ) de Frank Tashlin
avec Jerry Lewis
+ chansons |
1962 | Ma femme est sans critique ( critic’s choice ) de Don Weis avec Bob Hope |
1964 | La diligence partira à l’aube ( stage to Thunder Rock ) de William F. Claxton
avec Barry Sullivan
Pleins phares ( the lively set ) de Jack Arnold avec James Darren |
1967 | Les rebelles de l’Arizona ( Arizona bushwhackers ) de Lesley Selander avec Howard Keel |
1969 | From Nashville with music – de Eddie Crandall
avec Leo G. Carroll
Le sphinx ( the sphynx ) de Lee H. Katzin avec Johnny Weissmuller |