1974 Parade – de Jacques Tati avec Pia Colombo, Karl Kossmayer, Pierre Bramma & Dominique Lavanant | 1979 Le piège à cons – de Jean-Pierre Mocky avec Catherine Leprince, Jean-Pierre Mocky, Lise Roy & Lisa Livane | 1995 For ever Mozart – de Jean-Luc Godard avec Madeleine Assas, Ghalya Lacroix & Frédéric Pierrot | 2010 Les insomniaques – de Jean-Pierre Mocky avec Bruno Putzulu, Rufus, Jean-Pierre Mocky & Mathieu Demy | ||
Michel Francini, clown et comédien français, voit le jour à Paris, le 14 mars 1921, sous le nom de Jacques Michel Charles Marillier. C’est à la fin des années 1930 qu’il débute comme artiste de music-hall et se produit sur les scènes les plus réputées de l’époque, Alhambra, Bobino, Olympia,... Les personnages qu’il incarne sont aussi nombreux qu’insolites. Il peut se métamorphoser en policier, homme politique, militaire, curé, aussi bien qu’en paysan, tenancier de bistrot, repris de justice, voire vieille fille! Toutes ses compositions sont un précieux viatique pour étoffer sa carrière et se lancer dans diverses aventures. Il joue dans plusieurs comédies musicales, notamment au Théâtre de la Gaieté Lyrique à Paris. Avec Jacques Massonnat, il forme dans les années 1950 le duo de clown «Les Francini» qui se produit notamment au Cirque d’hiver de Paris. En 1958, Gilles Margaritis, lui confie la présentation hebdomadaire de la célèbre «Piste aux étoiles», où son talent réjouit les Français jusqu’en 1966, date à laquelle il cède la place à Roger Lanzac, pour rejoindre son autre partenaire de cirque, le clown Achille Zavatta et entreprendre avec lui des tournées en France et à l’étranger. Membre de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique), il est l’auteur de plus de 1500 sketchs et chansons!
Le grand écran ne pouvait manquer de courtiser ce comique au visage expressif et à la longue silhouette. Issu du music-hall, Michel Francini peut aborder les personnalités les plus caricaturales et les situations les plus cocasses. S’il reste abonné aux seconds rôles tout au long de sa carrière, il a la chance de tourner avec les plus grands noms du cinéma. Jacques Tati est l’un des premiers à repérer cet «homme-orchestre» pour son film «Playtime» (1967). Enthousiasmé, il le choisit après 35 autres et décevantes auditions pour le rôle du maître d’hôtel. Réalisateur réputé pour son exigence, Tati est resté un grand maître pour Michel Francini, auquel il donnait ce conseil pour l’aider à être naturel lors de scènes muettes : «Parlez-vous intérieurement, vous jouerez vrai». Sous la direction de Yves Robert, Francini tourne dans «Salut l’artiste» (1973), aux côtés de Marcello Mastroianni, et dans «Le retour du grand blond» (1974), auprès de Jean Rochefort. Il a pour partenaires Alain Delon dans «Borsalino and Co» (1974) de Jacques Deray, et Jean-Paul Belmondo dans «Incorrigible» (1975) de Philippe de Broca. Il côtoie Pierre Richard, Philippe Noiret, Michel Serrault, Michel Galabru, Dany Boon et bien d’autres. Jean-Luc Godard lui offre le rôle du baron dans «For ever Mozart» (1995). Et des cinéastes aussi renommés que Georges Lautner, Jean-Marie Poiré, Gérard Oury, Robert Lamoureux sollicitent tour à tour cet acteur étonnant et désopilant, sans cependant le mettre en haut de l’affiche.
C’est avec Jean-Pierre Mocky que la collaboration de Michel Francini est la plus complice. Le réalisateur lui offre des rôles dans nombre de ses films. Et durant les dix dernières années de sa carrière, Francini ne tournera quasiment plus qu’avec lui, hormis un bref retour à la comédie musicale. Toujours alerte à l’âge de 82 ans, il accepte le rôle de Monsieur Tranchant dans «Les demoiselles de Rochefort» (2003), comédie qui n’aura cependant pas le retentissement du film (1967) de Jacques Demy dont elle s’inspire. «Crédit pour tous» (2010), long métrage de Jean-Pierre Mocky, dans lequel il incarne un banquier, sera son dernier film. Quatre ans plus tard, le 10 mars 2014, le rideau tombe sur Michel Francini qui s’éteint à Paris à quelques jours de ses 93 ans. Une longue vie pour le meilleur et pour le rire.
© Isabelle MICHEL
1962 | Les veinards – de Jean Girault, Philippe de Broca & Jacques Pinoteau
avec Blanchette Brunoy
Segment « Le gros lot » de Jacques Pinoteau |
1967 | Play time / Playtime / Le temps des loisirs – de Jacques Tati avec Barbara Denneck |
1970 | Le distrait – de Pierre Richard avec Marie-Christine Barrault |
1972 | L’homme qui renonça au tabac ( mannen som slutade röka ) de Tage Danielsson avec Gösta Ekman |
1973 | Salut l’artiste – de Yves Robert avec Marcello Mastroianni |
1974 | On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans – de Adam Pianko
avec Micheline Luccioni
Le retour du grand blond – de Yves Robert avec Jean Rochefort Borsalino & Co. – de Jacques Deray avec Alain Delon Parade – de Jacques Tati avec Dominique Lavanant |
1975 | L’ibis rouge – de Jean-Pierre Mocky
avec Michel Simon
L’incorrigible – de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo Les onze mille verges – de Eric Lippmann avec Marion Game On a retrouvé la septième compagnie ! – de Robert Lamoureux avec Pierre Mondy |
1976 | Le roi des bricoleurs – de Jean-Pierre Mocky
avec Michel Serrault
Gloria – de Claude Autant-Lara avec Nicole Maurey |
1979 | Le piège à cons – de Jean-Pierre Mocky
avec Catherine Leprince
Comment passer son permis de conduire ? – de Roger Derouillat avec Martine de Breteuil Le rose et le blanc – de Robert Pansard-Besson avec Bulle Ogier |
1983 | Les parents ne sont pas simples cette année – de Marcel Jullian avec Jacques François |
1986 | Twist again à Moscou – de Jean-Marie Poiré avec Philippe Noiret |
1988 | Une nuit à l’Assemblée Nationale – de Jean-Pierre Mocky
avec Michel Blanc
Vanille fraise – de Gérard Oury avec Sabine Azéma Un tour de manège – de Pierre Pradinas avec Juliette Binoche L’invité surprise – de Georges Lautner avec Victor Lanoux Voyageur malgré lui ( the accidental tourist ) de Lawrence Kasdan avec Geena Davis |
1989 | Divine enfant – de Jean-Pierre Mocky avec Laura Martel |
1991 | Le retour de Casanova – de Edouard Molinaro avec Fabrice Luchini |
1993 | CM Aéroport – de Eric Magnan avec Jean-Pierre Castaldi |
1995 | For ever Mozart – de Jean-Luc Godard avec Frédéric Pierrot |
1997 | Robin des mers – de Jean-Pierre Mocky avec Roland Blanche |
2000 | Le glandeur – de Jean-Pierre Mocky avec Evelyne Harter |
2002 | Le furet / Le tueur sans gages – de Jean-Pierre Mocky avec Jacques Villeret |
2006 | Le bénévole – de Jean-Pierre Mocky
avec Jean-Claude Dreyfus
Rush hour 3 – de Brett Ratner avec Jackie Chan |
2009 | Micmacs à tire-larigot – de Jean-Pierre Jeunet avec Dany Boon |
2010 | Les insomniaques – de Jean-Pierre Mocky
avec Bruno Putzulu
Crédit pour tous – de Jean-Pierre Mocky avec Dominique Pinon |