1949 L’enterrée vivante (la sepolta viva) de Guido Brignone avec Paul Müller, Piero Palermini & Tina Lattanzi | 1952 À la pointe de l’épée (a fil di spada) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Frank Latimore & Pierre Cressoy | 1955 Mes sept petits chenapans (the seven little foys) de Melville Shavelson avec Bob Hope & James Cagney | 1960 Rewak le rebelle (the barbarians) de Rudolph Maté avec Jack Palance, Guy Rolfe & Richard Wyler | ||
Milly Vitale, de sa véritable identité Camilla Vitale, voit le jour le 16 juillet 1932 à Rome. Elle est la fille du chef d’orchestre Riccardo Vitale et de la danseuse étoile Natasha Shidlowski. À peine âgée de quinze ans, elle apparaît dans son premier film «Les frères Karamazov» (1947), porté à l’écran par Giacomo Gentilomo avec Fosco Giachetti dans le rôle de Dimitri, que reprendra dix ans plus tard Yul Brynner. En 1948, la jeune fille travaille avec Mario Bonnard, réalisateur illustre depuis le cinéma muet mais elle fait aussi partie de la distribution des «Années difficiles» qui racontent, sous la direction de Luigi Zampa, la vie d’un petit employé municipal sicilien, joué par Humberto Spadaro, dont le fils après avoir combattu sous la bannière de l’Italie mussolinienne en Ethiopie, en Espagne et en Russie, rentre au pays pour être fusillé par les Allemands en pleine retraite. En 1949, elle tourne un péplum, «Néron et Messaline», avec Gino Cervi et Paola Barbara dans les rôles principaux mais c’est sans doute avec «L’enterrée vivante», un mélodrame de Guido Brignone, qu’elle a son premier grand rôle.
Milly Vitale enchaîne films sur films dans les années cinquante. Elle donne la réplique aux jeunes premiers de l’époque comme dans «Les mousquetaires de la mer» (1950) de Giorgio Bianchi, avec Marcello Mastroianni et Jacques Sernas, officiers élèves sur le majestueux voilier école Amerigo Vespucci. Elle côtoie Jean-Pierre Aumont et Maria Montez, dans un film de cape et d’épée, «La vengeance du corsaire» (1951) de Primo Zeglio. Elle tourne des comédies légères, «Cameriera bella presenza offresi...» (1951) où elle est la petite amie de Vittorio De Sica; mais aussi des drames dont «Le jongleur» (1953) de Edward Dmytryk, avec Kirk Douglas qui interprète un Juif allemand rescapé des camps nazis. Elle est dirigée, en 1954, par Georges Combret dans «Raspoutine» avec Pierre Brasseur. La même année, elle est Louise, l’une des «Deux orphelines», avec André Luguet en Comte de Linières et Gabrielle Dorziat en Mère Frochard. En 1955, elle est la partenaire de Bop Hope et James Cagney dans la comédie musicale «Mes sept petits chenapans» de Melville Shavelson. Puis c’est «Guerre et Paix» (1956) de King Vidor d’après Tolstoï, avec notamment Audrey Hepburn, Henry Fonda et Mel Ferrer. En 1959, l’actrice gagne l’Espagne où José Luis Sáenz de Heredia la filme avec Francisco Rabal dans «Diez fusiles esperan» drame historique pendant les guerres carlistes. En 1959, elle est, aux temps des guerres puniques, la femme de Victor Mature campant le général carthaginois «Annibal» dans le film de Carlo Ludovico Bragaglia. Bud Spencer et Terence Hill, sous leurs noms italiens font aussi partie de la distribution.
Mais 1960, c’est aussi l’année où l’actrice, qui a déjà à son actif une cinquantaine de films, épouse le Nord-Américain Vincent Lee Hillyer, ex-mari de la sœur cadette du Shah d’Iran. Milly Vitale s’éloigne alors du cinéma mais le couple divorce rapidement malgré la naissance de deux enfants. La comédienne retrouve ensuite son pays où elle travaille encore un peu avec Luigi Zampa: «Il medico della mutua» (1968), une satire délirante sur le système médical italien avec Alberto Sordi et Claudio Gora.
Remariée à un producteur de la péninsule, Milly Vitale, une très talentueuse actrice italienne, n’a que quarante ans lorsqu’elle tourne la page et abandonne le septième art. Elle s’est éteinte le 2 novembre 2006 dans sa ville natale, à l’âge de soixante-quatorze ans.
© Caroline HANOTTE
1947 | Les frères Karamazoff ( i fratelli Karamazoff ) de Giacomo Gentilomo avec Fosco Giachetti |
1948 | Città dolente – de Mario Bonnard
avec Andrea Checchi
Les années difficiles ( anni difficili ) de Luigi Zampa avec Massimo Girotti Néron, tyran de Rome / Néron et Messaline ( Nerone e Massalina ) de Primo Zeglio avec Steve Barclay |
1949 | La figlia del peccato – de Armando Ingegnero
avec Aldo Fiorelli
L’enterrée vivante ( la sepolta viva ) de Guido Brignone avec Paul Müller Cagliostro ( black magic ) de Gregory Ratoff avec Orson Welles |
1950 | Le prince pirate / Le prince rebelle / Le lion d’Amalfi / Le rebelle d’Amalfi ( il leone di
Amalfi ) de Pietro Francisci
avec Vittorio Gassman
Plus fort que la haine ( gli inesorabili ) de Camillo Mastrocinque avec Rossano Brazzi Les mousquetaires de la mer ( cuori sul mare ) de Giorgio Bianchi avec Charles Vanel Il caimano del piave – de Giorgio Bianchi avec Fausto Tozzi |
1951 | La vengeance du corsaire ( la vendetta del corsaro / the pirates revenge / revenge of the
pirates ) de Primo Zeglio
avec Jean-Pierre Aumont
Trieste mia ! – de Mario Costa avec Luciano Taioli Cameriera bella presenza offresi… – de Giorgio Pastina avec Gino Cervi |
1952 | La nuit de la trahison ( il tenente Giorgio ) de Raffaello Matarazzo
avec Massimo Girotti
Prigionieri delle tenebre – de Enrico Bomba avec Folco Lulli Le fils de Lagardère ( il figlio di Lagardere ) de Fernando Cerchio avec Rossano Brazzi À la pointe de l’épée / Au fil de l’épée ( a fil di spada ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Frank Latimore Disonorata senza colpa – de Giorgio Walter Chili avec Alberto Farnese Condamnez-le ! ( condannatelo ! ) de Luigi Capuano avec Nerio Bernardi La prisonnière de la tour de feu ( la prigioniera della torre di fuoco ) de Giorgio Walter Chili avec Nino Manfredi |
1953 | Si vincessi cento milioni – de Carlo Moscovini & Carlo Campogalliani
avec Armando Francioli
Segment « L’indossatrice » Pour toi, j’ai péché ( per salvarti ho peccato ) de Mario Costa avec Pierre Cressoy La patrouille d’Amba Alagi ( la pattuglia dell’amba alagi ) de Flavio Calzavara avec Nino Pavese Nous les brutes ( noi cannibali ) de Antonio Leonviola avec Vincenzo Musolino Di qua di là piave – de Guido Leoni avec Piero Lulli Le jongleur / Rendez-vous avec la peur ( the juggler ) de Edward Dmytryk avec Kirk Douglas |
1954 | Le destin d’une mère ( ripudiata ) de Giorgio Walter Chili
avec Vittorio Duse
L’éternel féminin ( eterna femina / l’amante di Paride ) de Marc Allégret & Edgar G. Ulmer avec Hedy Lamarr Les deux orphelines ( le due orfanelle ) de Giacomo Gentilomo avec André Luguet Meurtre dans les dunes ( acque amare ) de Sergio Corbucci avec John Kitzmiller Raspoutine – de Georges Combret avec Pierre Brasseur La fille de Mata Hari ( la figlia di Mata Hari ) de Carmine Gallone & Renzo Merusi avec Ludmilla Tchérina |
1955 | La vengeance du destin ( vendicata ! ) de Giuseppe Vari
avec Virna Lisi
Reviens ma petite ( torna piccina mia ! ) de Carlo Campogalliani avec Georges Bréhat Une chanson pour ton cœur / Chante-moi bonjour tristesse ! ( cantami : Buongiorno Tristezza ! ) de Giorgio Pastina avec Arnoldo Foà Mes sept petits chenapans ( the seven little foys ) de Melville Shavelson avec Bob Hope La voix du cœur / La chanson du cœur ( la canzone del cuore ) de Carlo Campogalliani avec Dante Maggio |
1956 | Guerre et paix ( war and peace ) de King Vidor
avec Henry Fonda
Porta un bacione a Firenze – de Camillo Mastrocinque avec Marisa Merlini Gli occhi senza luce – de Flavio Calzavara avec Franco Silva Il giglio infranto – de Giorgio Walter Chili avec Hélène Rémy |
1957 | Le masque noir ( il diavolo nero ) de Sergio Grieco
avec Gérard Landry
La chair est faible / Le trottoir ( the flesh is weak ) de Don Chaffey avec John Derek La chanson du destin ( la canzone del destino ) de Marino Girolami avec Eduardo De Filippo La bataille des V.1 ( the battle of the V.1 / missile from hell / unseen heroes ) de Vernon Sewell avec Michael Rennie |
1958 | Zoras le rebelle ( diez fusiles esperan / Zoras il ribelle ) de José Luis Sáenz de Heredia
avec Francisco Rabal
Les tripes au soleil – de Claude Bernard-Aubert avec Grégoire Aslan |
1959 | Un scandale à la cour ( a breath of scandal ) de Michael Curtiz
avec Maurice Chevalier
Annibal ( Annibale / Hannibal ) de Carlo Ludovico Bragaglia & Edgar G. Ulmer avec Victor Mature |
1960 | Rewak le rebelle ( the barbarians ) de Rudolph Maté avec Jack Palance |
1961 | Catherine de Russie ( Caterina di Russia ) de Umberto Lenzi avec Hildegard Knef |
1967 | Gangster’ 70 ( un giorno di fuoco / days of fire ) de Mino Guerrini avec Joseph Cotten |
1968 | Le gynéco de la mutuelle ( il medico della mutua ) de Luigi Zampa avec Leopoldo Trieste |
1969 | Contestation générale ( contestazione generale ) de Luigi Zampa avec Vittorio Gassman |
1972 | La grande avventura di Scaramouche – de Piero Pierotti avec Christian Hay |