1964 Déclic et des claques – de Philippe Clair avec Annie Girardot, Mike Marshall & Renée Saint-Cyr | 1965 Les sultans – de Jean Delannoy avec Gina Lollobrigida, Louis Jourdan & Philippe Noiret | 1967 Les risques du métier – de André Cayatte avec Jacques Brel, Emmanuelle Riva, René Dary & Nadine Alari | 1967 Le mois le plus beau – de Guy Blanc avec Georges Géret, Michel Galabru, Magali Noël & Jean Bouise | ||
Muriel Baptiste est née Yvette Baptiste le 11 juillet 1943 à Lyon. Ses parents divorcent en 1951 et elle est confiée à une tante, puis passe sa jeunesse dans des pensionnats en Angleterre et en France. En 1953, elle devient petit rat au Châtelet, mais doit y renoncer à cause d’un accident de ski trois ans plus tard. Voulant s’orienter vers le journalisme, elle devient secrétaire à Paris Match en 1960 mais déçue démissionne. On la retrouve posant pour des photos dans «Marie-Claire» ainsi que pour Catherine Harley. Un producteur italien la remarque et veut lui faire tourner un film qui n’aboutit pas. Mais cela donne l’idée à la jeune femme de se diriger vers la comédie. Elle prend des cours chez Yves Furet et décroche le rôle de «Gigi» de Colette, d’abord pour une tournée en province en 1964, puis pour la reprise de la pièce au Palais Royal en 1965.
En 1964, Muriel Baptiste tourne au cinéma «Déclic et des claques» de Philippe Clair. Elle enchaîne à la télévision avec le feuilleton «Quelle famille» (1965). L’année suivante, on la retrouve au cinéma dans «Les sultans» de Jean Delannoy. Mais c’est la télévision qui lui réussit davantage, en 1966, elle obtient le second rôle du téléfilm «Plainte contre X» et tourne le rôle qui va la révéler au public: «La Princesse du rail» de Henri Spade. Devenue pour quelque temps la compagne du héros de la série, Jacques Santi, elle fait une participation dans les «Chevaliers du ciel» (1966). Elle enchaîne avec «Par mesure de silence» (1967) de Philippe Ducrest, «Lucide Lucile» de Jean-Paul Sassy (1967) et «Le Corso des tireurs» (1967) de Philippe Ducrest. Elle obtient un rôle dans «Les risques du métier» (1967) de André Cayatte, mais son film suivant, «Le mois le plus beau» (1967) de Guy Blanc passe inaperçu. Elle commence alors une première traversée du désert pendant laquelle elle fera une apparition dans le téléfilm «Allo Juliette» (1969) qui ne sera diffusé qu’en avril 1972.
En 1970, Muriel Baptiste joue au théâtre «Tchao» avec Pierre Brasseur et un téléfilm de Claude Santelli, «Lancelot du lac». En raison de caprices, elle est boudée par les metteurs en scène. Début 1971, elle tourne pour la télévision et joue une seule fois la pièce «Zoé» de Jean Marsan au théâtre Marigny filmée pour l’émission «Au théâtre ce soir». Pendant l’été, elle tourne un cinquième film pour le cinéma, «La cavale» de Michel Mitrani mais ses scènes sont coupées au montage. En décembre, alors que son père décède, elle joue dans «Les rois maudits» de Claude Barma où elle incarne Marguerite de Bourgogne. À l’automne 1972, elle tourne son dernier feuilleton «Le premier juré» de Roger Burckhardt. On la voit sur la scène du théâtre des variétés dans «Les quatre vérités» (1973) de Marcel Aymé dans une mise en scène de René Clermont. Muriel Baptiste tombe alors malade et s’éloigne du métier. Elle tourne encore un téléfilm et participe à un épisode de la série «Un curé de choc de Philippe Arnal.
En 1977, Muriel Baptiste a pris environ trente kilos. Elle dirige brièvement une agence de casting nommée Publicom au début 1982. Le public l’oublie. Elle a la douleur de perdre son demi frère Jérôme du sida le 13 octobre 1991. Ayant sombré dans l’alcoolisme, on la retrouve morte le 11 septembre 1995, seule dans son appartement de la rue Budin à Paris, le décès étant daté du 7 septembre à 18 heures. La thèse du suicide, que l’entourage dément, n’a jamais été démontrée.
© Patrick SANSANO
1964 | Déclic et des claques / L’esbroufe – de Philippe Clair avec Annie Girardot |
1965 | Les sultans – de Jean Delannoy avec Louis Jourdan |
1967 | Les risques du métier – de André Cayatte
avec Jacques Brel
Le mois le plus beau – de Guy Blanc avec Georges Géret |
1971 | La cavale – de Michel Mitrani
avec Juliet Berto
Scènes coupées au montage – Non créditée |