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Georges Géret



Date et Lieu de naissance : 18 octobre 1924 (Lyon, France)►
Date et Lieu de décès : 7 avril 1996 (Paris, France)►
Nom Réel : Antoine Henri Géret

ACTEUR
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1963 Le journal d’une femme de chambre – de Luis Buñuel avec Jeanne Moreau, Daniel Ivernel & Michel Piccoli
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1965 Roger la honte (trappola per l’assassino) de Riccardo Freda avec Irene Papas, Anne Vernon & Jean Topart
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1968 Les hommes de Las Vegas (Las Vegas, 500 milliones) de Antonio Isasi-Isasmendi avec Jack Palance
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1973 Le protecteur – de Roger Hanin avec Juliet Berto, Jean Servais, Robert Hossein & Bruno Cremer

D’origine très modeste, Antoine Henri Géret est né à Lyon le 18 octobre 1924. Orphelin de père à six ans, il interrompt vite ses études pour exercer plusieurs petits boulots, avant de devenir mécanographe pour le ministère des finances. Parallèlement, le jeune homme commence à jouer dans des troupes de théâtre amateur. Aussi, à vingt-huit ans, il décide de tenter sa chance dans le spectacle et monte à Paris. Après des débuts difficiles, il rencontre le cinéaste Léo Joannon, qui lui offre son premier rôle au cinéma, dans «Le défroqué» (1953) aux côtés de Pierre Fresnay. Joannon le fera tourner encore trois fois, notamment dans «L’homme aux clés d’or» (1956), à nouveau avec Fresnay mais également Annie Girardot débutante. En 1959, il parvient à entrer au TNP de Jean Vilar et on le voit ensuite au Festival d’Avignon dans «La guerre de Troie n’aura pas lieu» de Jean Giraudoux.

Devenu un visage familier du grand écran, Georges Géret trouve l’un de ses rôles les plus marquants dans «Le journal d’une femme de chambre» (1963) de Luis Buñuel, où il campe un jardinier meurtrier, amoureux de Jeanne Moreau. Sa remarquable composition le révèle pour de bon, et Géret va prêter son physique rude et massif à des rôles de violents, de grandes gueules, de salauds, de flics ou de Français moyens. Soldat dans «Week-end à Zuydcoote» (1964) de Henri Verneuil, il est un impitoyable lieutenant de l’OAS dans «L’insoumis» (1964), film de Alain Cavalier sur la Guerre d’Algérie avec Alain Delon. Dès lors, les offres s’accumulent pour Georges Géret. Excellent dans «Roger la Honte» (1966) de Riccardo Freda, où il incarne le personnage principal, il se fait aussi remarquer dans «Z» (1968) de Costa-Gavras, dans lequel il interprète le témoin de l’assassinat du député joué par Yves Montand. Claude Berri, en lui offrant un rôle d’adjudant dans «Le pistonné» (1969), lui permet de dévoiler une nouvelle facette de son talent.

Dans les années soixante-dix, Georges Géret est l’un des seconds rôles les plus populaires du cinéma hexagonal, qui fait alors la part belle aux «trognes». Mais, plus qu’une «gueule», c’est avant tout un acteur à forte personnalité, au jeu empreint de naturel et de finesse, témoignant d’un solide talent de composition et d’une capacité à endosser des rôles multiples. Ainsi, on le voit en proxénète dans le très surprenant film de Pierre-Alain Jolivet, «La punition» (1973). Serge Leroy le sollicite à deux reprises pour «Le mataf» (1972) avec Michel Constantin et «La traque» (1975) avec Mimsy Farmer. Suivent des films de qualité variable, mais où Georges Géret ne laisse jamais indifférent. De même, pour la télévision, il compose un Jean Valjean impressionnant dans «Les misérables» de Marcel Bluwal, d’après Victor Hugo. Par la suite, il retrouve son ami Jean-Paul Belmondo dans «Flic ou voyou» (1979) et «Le guignolo» (1980) deux films dirigés par Georges Lautner.

À partir des années quatre-vingt, Georges Géret s’éloigne un peu des plateaux de cinéma et se tourne vers la télévision. Pendant plusieurs décennies, ce comédien attachant et affable a su imposer une silhouette populaire et reconnaissable entre mille, avec un succès qui ne s’est pas démenti. En 1992, il apparaît pour la dernière fois dans «L’inconnu dans la maison», face à Belmondo. Georges Géret, victime d’un cancer, décède à Paris le 7 avril 1996.

© Simon BENATTAR-BOURGEAY

copyright
1953Le défroqué – de Léo Joannon avec Pierre Fresnay
1955Les nuits de Montmartre – de Pierre Franchi avec Geneviève Kervine
Le secret de sœur Angèle – de Léo Joannon avec Raf Vallone
1956L’homme aux clés d’or – de Léo Joannon avec Annie Girardot
1957Ces dames préfèrent le mambo – de Bernard Borderie avec Pascale Roberts
Le désert de Pigalle – de Léo Joannon avec Pierre Trabaud
1958Ramuntcho – de Pierre Schoendoerffer avec Gaby Morlay
1960Le Sahara brûle – de Michel Gast avec Magali Noël
Le caïd – de Bernard Borderie avec Barbara Laage
1961Climats – de Stellio Lorenzi avec Marina Vlady
Le monte-charge – de Marcel Bluwal avec Lea Massari
1962Le chevalier de Maison Rouge – de Claude Barma avec Michel Le Royer
    Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes)
    1ère époque
    2ème époque
1963Le journal d’une femme de chambre – de Luis Buñuel avec Jeanne Moreau
1964Week-end à Zuydcoot – de Henri Verneuil avec François Périer
L’insoumis – de Alain Cavalier avec Alain Delon
Par un beau matin d’été – de Jacques Deray avec Geraldine Chaplin
Mata-Hari / Mata Hari agent H21 – de Jean-Louis Richard avec Jean-Louis Trintignant
Compartiment tueurs – de Costa-Gavras avec Simone Signoret
1965La métamorphose des cloportes – de Pierre Granier-Deferre avec Lino Ventura
Le tonnerre de dieu – de Denys de La Patellière avec Lilli Palmer
Paris brûle-t-il ? – de René Clément avec Henry Fonda
Roger la honte / La vengeance de Roger la honte ( trappola per l’assassino ) de Riccardo Freda avec Irene Papas
1966La grande sauterelle – de Georges Lautner avec Mireille Darc
Opération opium ( the poppy is also a flower / opium connection / poppies are also flowers / danger grows wild ) de Terence Young avec Rita Hayworth
1967L’étranger ( lo straniero / amare per vivere ) de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni
Vivre la nuit – de Marcel Camus avec Estella Blain
Deux billets pour Mexico ( geheimnisse in goldenen nylons / dead run ) de Christian-Jaque avec Peter Lawford
Le mois le plus beau – de Guy Blanc avec Magali Noël
1968Les hommes de Las Vegas ( Las Vegas, 500 milliones / an einem freitag in Las Vegas / our man in Las Vegas / radiografia di un colpo d’oro / they came to rob Las Vegas ) de Antonio Isasi-Isasmendi avec Jack Palance
L’étoile du sud ( the southern star ) de Sidney Hayers avec George Segal
Z – de Costa-Gavras avec Yves Montand
Un coin tranquille à la campagne ( un tranquillo posto di campagna ) de Elio Petri avec Vanessa Redgrave
L’astragale – de Guy Casaril avec Horst Buchholz
1969Le champignon / L’assassin frappe à l’aube – de Marc Simenon avec Mylène Demongeot
Le bourgeois gentil mec – de Raoul André avec Annie Cordy
Le pistonné – de Claude Berri avec Guy Bedos
La fiancée du pirate – de Nelly Kaplan avec Bernadette Lafont
1970Biribi – de Daniel Moosman avec Bruno Cremer
Les jambes en l’air ( César grand Blaise ) de Jean Dewever avec Sylva Koscina
1972L’insolent ( the killer / deadly sting ) de Jean-Claude Roy avec Henry Silva
Le mataf – de Serge Leroy avec Michel Constantin
Un officier de police sans importance – de Jean Larriaga avec Raymond Pellegrin
La punition – de Pierre-Alain Jolivet avec Karin Schubert
1973La gueule de l’emploi – de Jacques Rouland avec Jean Carmet
Une raison pour vivre, une raison pour mourir / La horde des salopards ( una ragione per vivere, una per morire ) de Tonino Valerii avec James Coburn
Le solitaire – de Alain Brunet avec Hardy Kruger
Par le sang des autres – de Marc Simenon avec Mylène Demongeot
Le protecteur – de Roger Hanin avec Juliet Berto
1974Le bougnoul – de Daniel Moosmann avec Elisabeth Huppert
1975La traque – de Serge Leroy avec Mimsy Farmer
Le faux-cul – de Roger Hanin avec Bernard Blier
1976Spermula – de Charles Matton avec Ginette Leclerc
1977Et vive la liberté ! – de Serge Korber avec Claude Piéplu
1978L’amour en question – de André Cayatte avec Bibi Andersson
1979La gueule de l’autre – de Pierre Tchérnia avec Michel Serrault
Flic ou voyou – de Georges Lautner avec Marie Laforêt
1980Le guignolo – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo
1981Téhéran 43 / Téhéran 43 – Nid d’espions ( Tegeran-43 / the eliminator ) de Alexander Alov & Vladimir Naoumov avec Curd Jürgens
Signé : Furax – de Marc Simenon avec Coluche
1982Pour cent briques t’as plus rien ! – de Edouard Molinaro avec Anémone
La guérilléra – de Pierre Kast avec Agostina Belli
Salut la puce ! – de Richard Balducci avec Jean Lefebvre
1983La bête noire – de Patrick Chaput avec Richard Bohringer
1984L’autographe ( das autogramm ) de Peter Lilienthal avec Pierre Bernard Douby
Urgence – de Gilles Béhat avec Richard Berry
1985Exit-exil – de Luc Monheim avec Magali Noël
1987Hôtel du Paradis – de Jana Bokova avec Fernando Rey
I ragazzi di via Panisperna – de Gianni Amelio avec Virna Lisi
1992L’inconnu dans la maison – de Georges Lautner avec Geneviève Page
Fiche créée le 7 avril 2010 | Modifiée le 3 mars 2022 | Cette fiche a été vue 23002 fois
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