1935 Un type formidable (ein ganzer kerl) de Carl Boese avec Lien Deyers, Hermann Speelmans & O.E. Hasse | 1941 Son fils (sein sohn) de Peter Paul Brauer avec Karin Hardt, Rolf Weih, Ida Wüst & Hilde Schneider | 1942 Titanic – de Herbert Selpin & Werner Klingler avec Sybille Schmitz, Hans Nielsen, Karl Schönböck & Sepp Rist | 1956 Le capitaine de Köpenick (der hauptmann von Köpenick) de Helmut Käutner avec Heinz Rühmann | ||
Fils d’un brasseur, Otto Karl Robert Wernicke naît le 30 septembre 1893 à Osterode am Harz, dans la Saxe. Il grandit à Bitterfeld et à Leipzig, où il prend des cours de théâtre, tout en suivant une formation de libraire. Mais, attiré avant tout par la comédie, il décide de devenir acteur. En 1909, il décroche ses premiers engagements théâtraux à Erfurt, où il restera jusqu’en 1913, puis à Eisenach, jusqu’en 1914. De 1915 à 1918, il doit remplir ses obligations militaires et il rejoint l’armée pour combattre pendant la Première Guerre Mondiale.
À la fin du conflit, Otto Wernicke intègre le Stadttheater de Bonn, puis, en 1921, le Staatstheater de Munich, où il jouera jusqu’en 1937. C’est dans la première moitié des années vingt que l’acteur effectue de modestes débuts au cinéma, encore à l’époque du muet. Il lui faudra attendre 1931 pour obtenir enfin un rôle important: Le commissaire Karl Lohmann dans «M le maudit», puis dans «Le testament du Dr Mabuse» (1932), de Fritz Lang. Dans le premier film, il tente d’arrêter un tueur d’enfants incarné par Peter Lorre, puis, dans le second, il combat les méfaits d’une bande de malfaiteurs, manipulés à distance par le Dr Mabuse. Dans ces deux films, Otto impose sa silhouette massive et imposante et sa rondeur faussement joviale et débonnaire, en incarnant, pour la première fois au cinéma, la figure du commissaire de police rationnel, intuitif et méthodique, non sans un certain pittoresque.
Bien que très demandé au cinéma, Otto Wernicke reste toujours très attaché à la scène. En 1934, il entre au Deutschen Theater de Munich, qu’il quittera en 1941 pour le Staatstheater de Berlin, sous la direction de Gustaf Gründgens, jusqu’en 1944. L’arrivée d’Hitler au pouvoir n’interrompt pas sa carrière, déjà lancée. Bien que marié à une femme juive, Otto Wernicke a l’autorisation de continuer son travail d’acteur, grâce à une permission spéciale de la Chambre de la Culture du Reich, la Reichskulturkammer. En 1933, il apparaît dans l’un des premiers films de propagande nazie, «S.A. Mann Brand», œuvre militariste de Franz Seitz. La même année, il joue dans «Le tunnel» de Curtis Bernhardt. On peut aussi le voir dans des films plus légers comme «La fiancée vendue» (1932). Il interprète souvent des seconds rôles pour des réalisateurs comme Franz Seitz, Johannes Meyer ou Carl Boese, mais sa forte corpulence et son incontestable présence ne passent jamais inaperçues.
Dès les années quarante, Otto Wernicke apparaît dans plusieurs films de propagande, notamment «Le président Krüger» (1940) de Hans Steinhoff, interprété par Emil Jannings, et «Le grand roi» (1942), réalisé par Veit Harlan, avec Otto Gebühr dans le rôle de Frédéric II de Prusse. «Titanic» (1942) prend pour cible l’Angleterre, en la rendant responsable du naufrage du célèbre paquebot. En 1945, peu avant l’effondrement du Troisième Reich, il joue dans «Kolberg», superproduction historique réalisée par Veit Harlan, et par ailleurs, dernier film nazi. La fin de guerre n’altère en rien sa carrière. En 1950, il décide de passer derrière la caméra pour réaliser son unique film, «Wer fuhr den grauen Ford?». En 1951, il est victime d’un accident sur scène qui le laisse à moitié paralysé, et à la suite duquel il perd l’usage de la parole. Sa carrière est alors suspendue jusqu’en 1955. Il devient ensuite professeur à l’Otto-Falkenberg-Schule de Munich. Otto Wernicke meurt le 7 novembre 1965, dans cette même ville.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1921 | Der mädchenhändler von Kairo – de ? |
1922 | CM Mysterien eines frisiersalons – de Bertholt Brecht, Karl Valentin & Erich Engel avec Max Schreck |
1923 | Wo menschen frieden finden – de E. Konetzky
avec Hanna Lierke
Die suchende seele – de Rudolf Biebrach avec Lucy Doraine |
1924 | Mädchen, die man nicht heiratet / Ein bild aus unserer heiratet – de Géza von Bolváry avec Ernestine Costa |
1925 | Le parfum de Madame Worrington ( das parfüm der Mrs. Worrington ) de Franz Seitz avec Ernst Reicher |
1927 | Le joueur de dominos de Montmartre ( die hölle von Montmartre ) de Willy Reiler avec Carmen Cartellieri |
1930 | M. le maudit ( M / M – eine stadt sucht einen mörder / M – mörder unter uns ) de Fritz Lang avec Peter Lorre |
1931 | Un drame à quatre sous / Le voleur de millions ( Peter Voss, der millionendieb ) de Ewald
André Dupont avec Rose Rauch
La vérité nue ( die nackte wahrheit ) de Karl Anton avec Jenny Jugo Tumultes ( stürme der leidenschaft ) de Robert Siodmak avec Anna Sten |
1932 | La fiancée vendue ( die verkaufte braut ) de Max Ophüls
avec Jarmila Novotna
Nacht der versuchung – de Léo Lasko & Robert Wohlmuth avec Max Schreck Jalousie ( die zwei vom südexpress ) de Robert Wohlmuth avec Trude Berliner Le testament du docteur Mabuse ( das testament des Dr. Mabuse / das tagebuch des Dr. Mabuse ) de Fritz Lang avec Jim Gérald |
1933 | Le tunnel ( der tunnel ) de Curtis Bernhardt
avec Paul Hartmann
Die blonde Christl – de Franz Seitz avec Karin Hardt S.A. : Mann Brand – de Franz Seitz avec Elise Aulinger Achtung ! wer kennt diese frau ? – de Franz Seitz avec Helma Rückert |
1934 | L’amour en cage ( die vertauschte braut ) de Carl Lamac
avec Beppo Brem
Le fugitif de Chicago ( der flüchtling von Chicago ) de Johannes Meyer avec Lil Dagover Entre elle et lui ( zwischen himmel und erde / liebe lässt sich nicht erzwingen ) de Frank Seitz avec Attila Hörbiger Le maître du monde / Les travailleurs sans âme ( der herr der welt ) de Harry Piel avec Sybille Schmitz Je marie maman / La veuve amoureuse ( liebe dumme mama ) de Carl Boese avec Luise Ullrich Peer Gynt – de Fritz Wendhausen avec Hans Albers Knock out ( ein junges mädchen, ein junger mann ) de Carl Lamac & Hans H. Zerlett avec Fritz Odemar |
1935 | Les braves marins ( die mutige seefahrer ) de Hans Deppe
avec Harald Paulsen
Les bourreaux, les femmes et les soldats ( henker, frauen und soldaten ) de Johannes Meyer avec Charlotte Susa Die lustigen weiber – de Carl Hoffmann avec Ida Wüst Un type formidable / Un garçon à la page ( ein ganzer kerl / Karl räumt auf / die liebe fängt beim walzer an ) de Carl Boese avec Lien Deyers |
1936 | Arzt aus leidenschaft – de Hans H. Zerlett
avec Gerda Maurus
Straßenmusik – de Hans Deppe avec Ernst Legal Oncle Bräsig ( onkel Bräsig ) de Erich Waschneck avec Kristina Söderbaum Le château dans les Flandres ( das schloß in Flandern ) de Géza von Bolváry avec Paul Hartmann Gare Centrale ( gleisdreieck / alarm auf gleis B / männer im dunkel ) de Robert A. Stemmle avec Hilde Sessak Stimme des blutes – de Carmine Gallone avec Albert Matterstock |
1937 | Wie der hase läuft – de Carl Boese
avec Rudolf Platte
Autobus S ( ein mann kam nicht nach Hause ) de Heinz Hille avec Margit Symo Heimweh – de Jürgen von Alten avec Hilde Seipp La passerelle aux chats ( der katzensteg ) de Fritz Peter Buch avec Eduard von Winterstein Entreprise Michael ( unternehmen Michael ) de Karl Ritter avec Heinrich George Manège ( manege ) de Carmine Gallone avec Fita Benkhoff La grande aventure ( das große abenteuer ) de Johannes Meyer avec Maria Andergast Starke herzen / Starke herzen im sturm – de Herbert Maisch avec Elisabeth Flickenschildt Comme autrefois en mai ( wie einst im mai ) de Richard Schneider-Edenkoben avec Paul Bildt L’énigme de Beate ( Rätsel um Beate / eine zweifelhafte frau ) de Johannes Meyer avec Albrecht Schoenhals |
1938 | LB 17 / LB dix-sept ( geheimzeichen LB 17 ) de Victor Tourjansky
avec Willy Birgel
La femme venue des tropiques ( eine frau kommt in die tropen ) de Harald Paulsen avec Hilde Körber Nordlicht / Rivalen im Nordmeer – de Herbert B. Fredersdorf avec Fritz Kampers Hymne à la neige ( liebesbriefe aus dem engadin ) de Luis Trenker & Werner Klingler avec Carla Rust Treize hommes et un canon ( dreizehn mann und eine kanone ) de Johannes Meyer avec Erich Ponto Sylvesternacht am Alexanderplatz – de Richard Schneider-Edenkoben avec Gertrud Wolle Trois belles journées / Trois beaux jours ( drei wunderschöne tage ) de Fritz Kirchhoff avec Gina Falckenberg |
1939 | De l’or à New Frisco ( gold in New Frisco ) de Paul Verhoeven
avec Ellen Frank
D III 38 – de Herbert Maisch avec Ilse Fürsteinberg Les feux de la Saint-Jean ( Johannisfeuer ) de Arthur Maria Rabenalt avec Charlott Daudert Der stammbaum des Dr. Pistorius – de Karl Georg Külb avec Käthe Haack Maria Ilona – de Géza von Bolváry avec Paula Wessely CM Salzburg, die Festspielstadt – de Kurt Rupli avec Maria Cebotari |
1940 | Was wird hier gespielt ? – de Theo Lingen
avec Fita Benkhoff
Le président Kruger ( Ohm Krüger ) de Hans Steinhoff avec Emil Jannings |
1941 | Retour au pays ( heimkehr ) de Gustav Ucicky
avec Carl Raddatz
Le musicien errant ( Friedmann Bach ) de Traugott Müller avec Camilla Horn Anna la serveuse / Le secret d’Anna Rottner ( die kellnerin Anna ) de Peter Paul Brauer avec Hermann Brix Son fils ( sein sohn ) de Peter Paul Brauer avec Hilde Schneider |
1942 | Le grand roi ( der große könig ) de Veit Harlan
avec Gustav Fröhlich
Der seniorchef – de Peter Paul Brauer avec Hildegard Grethe Titanic – de Herbert Selpin & Werner Klingler avec Sybille Schmitz |
1943 | Le grand prix ( der große preis ) de Karl Anton avec Carola Höhn |
1944 | La citadelle des héros ( Kolberg / 30. Januar 1945 ) de Veit Harlan
avec Kristina Söderbaum
Das leben ruft – de Arthur Maria Rabenalt avec Paul Klinger Seinerzeit zu meiner zeit – de Boleslaw Barlog avec Hannelore Schroth Kamerad Hedwig – de Gerhard Lamprecht avec Luise Ullrich Entre hier et demain ( zwischen gestern und morgen ) de Harald Braun avec Sybille Schmitz |
1945 | Le cas Molander ( der fall Molander ) de Georg Wilhelm Pabst avec Paul Wegener |
1948 | La route est longue ( lang ist der weg / lang iz der veg ) de Herbert B. Fredersdorf & Marek
Goldstein avec Paul Dahlke
L’homme à l’étoile changeante ( der herr vom andern stern ) de Heinz Hilpert avec Hilde Hildebrand |
1949 | Amico – de Gerhard T. Buchholz
avec Hubert von Meyerinck
Du bist nicht allein – de Paul Verhoeven avec Peter Pasetti |
1950 | Wer fuhr den grauen Ford ? – de Otto Wernicke
avec Hilde Sessak
Von teufel gejagt – de Victor Tourjansky avec Heidemarie Hatheyer Station-service en folie ( die fidele tankstelle ) de Joe Stöckel avec Beppo Brem |
1951 | Terre de violence / Camorra ( amore e sangue / city of violence / schatten über neapel / tierra de violencia / love and blood ) de Marino Girolami & Hans Wolff avec Maria Montez |
1953 | Die letzte patrouille – de Owen Crump avec Johnnie L. Mayes |
1955 | Ciel sans étoile ( himmel ohne sterne ) de Helmut Käutner
avec Camilla Spira
L’étudiante Hélène Willfuer ( studentin Helene Willfuer ) de Rudolf Jugert avec Ina Peters |
1956 | J’ai la bonne combine / L’enfant né coiffé ( das sonntagkind ) de Kurt Meisel
avec Heinz Rühmann
Le capitaine de Köpenick ( der hauptmann von Köpenick ) de Helmut Käutner avec Martin Held |
1958 | L’espionne rousse / L’espionne de Berlin ( die feuerrote Baronesse ) de Rudolf Jugert
avec Dawn Addams
Courrier du cœur ( liebe auf krummen beinen ) de Thomas Engel avec Sonja Ziemann |
1959 | Immer die mädchen – de Fritz Remond avec Hans-Joachim Kulenkampff |