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Renée Falconetti



Date et Lieu de naissance : 21 juillet 1892 (Pantin, France)►
Date et Lieu de décès : 12 décembre 1946 (Buenos Aires, Argentine)
Nom Réel : Renée Jeanne Falconetti

ACTRICE
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1928 La passion de Jeanne d’Arc – de Carl Theodor Dreyer avec Michel Simon, André Berley & Jean Aymé
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1928 La passion de Jeanne d’Arc – de Carl Theodor Dreyer avec Michel Simon, André Berley & Léon Larive
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1928 La passion de Jeanne d’Arc – de Carl Theodor Dreyer avec Michel Simon, André Berley & Louis Ravet
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1928 La passion de Jeanne d’Arc – de Carl Theodor Dreyer avec Michel Simon, Jean d’Yd & André Berley

Renée Falconetti voit le jour le 21 juillet 1892. Si son acte de décès précise qu’elle est née à Pantin en banlieue parisienne, il est de tradition en Corse de dire que sa famille est originaire de Sermano, toute petite localité perchée dans les montages à l’est de Corte, au centre de l’île de Beauté célèbre pour ses cœurs de chants polyphoniques traditionnels. Dès l’enfance Renée rêve de faire du théâtre. Elle entre au Conservatoire d’Art dramatique de Paris à la veille de la Première Guerre mondiale.

Côté cinéma, Renée Falconetti apparaît en 1917 dans deux courts métrages: «Le clown» de Maurice de Féraudy, sociétaire de la Comédie Française qui joue aussi le rôle-titre; et «La comtesse de Somerive» de Georges Denola et Jean Kemm. Mais cette expérience reste sans lendemain et la jeune femme poursuit une carrière prometteuse au théâtre. Elle donne notamment la réplique à Lucien Guitry, en 1921, lors de la création de la pièce «Le comédien» de Sacha Guitry. Elle est de 1924 à 1925 pensionnaire de la Comédie Française. Très en vue sur les planches où elle joue surtout du théâtre de boulevard, elle a une liaison avec son partenaire Charles Boyer, de cinq ans son cadet. Femme moderne et indépendante, elle vit pleinement «Les Années Folles». Elle subjugue ainsi le cinéaste danois Carl Theodor Dreyer. Tout pourtant oppose cet homme élevé dans une très stricte famille luthérienne de Copenhague à cette méridionale catholique au tempérament vif argent. Mais le cinéaste veut absolument «La Falconetti» pour son prochain film «La passion de Jeanne d’Arc» (1928) avec Antonin Artaud et Michel Simon. C’est le peintre Jean Hugo, arrière petit-fils de Victor, qui est chargé des décors. Dans un parti pris de réalisme que donnent des plans rapprochés systématiques, Dreyer fait raser les cheveux de Renée qui reçoit, en vrai, les crachats des acteurs jouant ses juges. Mais le résultat est à ce prix. Et pourtant Renée Falconetti approche de la quarantaine et joue celle qui deviendra Sainte Jeanne d’Arc, une toute jeune fille, née le 6 janvier 1412 à Domremy (Lorraine) et brûlée le 30 mai 1431 sur la place du Vieux Marché à Rouen dans une Normandie occupée par les Anglais. Ce film est, depuis l’invention des frères Lumière, le dixième réalisé sur Jeanne, la bergère armée chevalier par le Roi de France Charles VII. Parmi ces films, quatre sont français dont celui de Georges Méliès avec Jeanne d’Alcy. L’Italien Mario Caserini fait dès 1900 une «Giovanna d’Arco» avec Maria Gasperini. Cecil B. DeMille tourne «Joan the Woman» avec Geraldine Farrar en 1916. Mais «la Jeanne» de Carl Theodor Dreyer reçoit un accueil mitigé. Avec l’arrivée du parlant, le public veut autre chose. La première voix cinématographique de la bergère sera celle de Angela Salloker dans «Das madchen Johanna» (1935) de Gustav Ucicky, en attendant Ingrid Bergman, Jean Seberg et bien d’autres.

Après ce film, Renée Falconetti retrouve le théâtre avec notamment «Juliette ou la clef des songes» (1930), pièce du surréaliste Georges Neveux dont s’inspirera Marcel Carné. Puis la comédienne qui va sur ses cinquante ans est moins demandée. Au début de la Seconde Guerre mondiale elle décide de s’installer à Buenos Aires où elle décède le 12 décembre 1946. Ses restes reposent cependant dans un caveau de famille parisien. Sa fille Hélène, marquée par le décès tragiquement prématuré de son fils Gérard Falconetti, lui aussi comédien, écrira un livre émouvant pour rendre hommage à Renée et à son petit-fils.

© Caroline HANOTTE

copyright
1917 CM La comtesse de Somerive – de Georges Denola & Jean Kemm avec Albert Mayer
CM Le clown – de Maurice de Féraudy avec René Rocher
1928La passion de Jeanne d’Arc – de Carl Theodor Dreyer avec Michel Simon
    Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour l’acte de naissance
Fiche créée le 20 novembre 2006 | Modifiée le 24 janvier 2024 | Cette fiche a été vue 22714 fois
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