1949 Le dénonciateur (captain Carey, U.S.A.) de Mitchell Leisen avec Alan Ladd, Jane Nigh & Francis Lederer | 1949 Péché de jeunesse (song of surrender) de Mitchell Leisen avec Claude Rains, Henry Hull & Macdonald Carey | 1950 La tête d’un innocent (Sierra) de Alfred E. Green avec Audie Murphy, Burl Ives, Tony Curtis & Dean Jagger | 1952 Au sud d’Alger (south of Algiers) de Jack Lee avec Van Heflin, Eric Portman, Alec Finter & Jacques François | ||
Wanda Hendrix est née à Jacksonville, en Floride, le 3 novembre 1928. Fille unique, elle grandit un peu solitaire, auprès de parents souvent absents. D’où un évident besoin de reconnaissance: «Je voulais devenir importante pour quelqu’un». Et c’est pour cela que, dès l’âge tendre de six ans, elle veut faire du cinéma car «tout le monde semblait penser que les stars sont les personnes les plus importantes au monde». Elle commence néanmoins par faire du théâtre amateur et c’est là qu’un «talent scout» la remarque et lui fait signer un contrat. En route donc pour Hollywood, où cette brune un peu altière, au visage à la Gene Tierney, débute très jeune, en 1945, et doit d’abord se contenter de petits rôles.
Mais très vite, Wanda Hendrix accède au vedettariat, et se fait remarquer dans le rôle d’une jeune Mexicaine qui, dans le beau film noir, «Et tournent les chevaux de bois» (1947), tient un manège et protège Robert Montgomery, qui a réalisé le film, contre ses ennemis. Elle joue ensuite dans beaucoup de westerns: dans «Saddle tramp» (1950), de Hugo Fregonese, elle échappe à un oncle abusif et se réfugie auprès de l’aventurier Joel McCrea, qui décide de se ranger et de veiller sur les enfants d’un ami mort. Elle tourne aussi pour Ray Nazarro, qui fabrique à la chaîne des westerns à petit budget pour la Columbia: «Montana territory» (1952) où elle incarne la fille du gérant du relais de diligences, amoureuse de l’adjoint du shérif, Lon McCallister ou «Le traître du Dakota» (1954), où, fille d’un agent confédéré confondu par la foule, elle voit son père pendu sous ses yeux. On la voit encore dans «La dernière chevauchée» (1953) de Alfred L. Werker, un western assez original, sans oublier «Sierra» (1950) de Alfred E . Green, le seul film où elle donne la réplique à son éphémère mari, Audie Murphy, qui interprète un personnage un peu reclus qui, d’après Wanda Hendrix, n’aurait «jamais vu une femme de près». Elle a parfois eu la chance d’être dirigée par de grands metteurs en scène, comme Henry King, qui la fait tourner dans «Echec à Borgia» (1949) où, comtesse Camilla Verano, elle est courtisée par Tyrone Power, peintre et homme de main d’un machiavélique César Borgia interprété, avec son emphase coutumière, par Orson Welles. Mitchell Leisen, ancien décorateur et prince de la comédie sophistiquée, l’emploie à plusieurs reprises: dans «Song of surrender» (1949), elle est la jeune femme un peu novice d’un Claude Rains qui, comme à l’ordinaire, affiche une distinction raffinée, et, dans «Le dénonciateur» (1949), la voilà baronne italienne, suspectée par Alan Ladd d’avoir donné son réseau d’espionnage durant la guerre.
Puis, au début des années 1960, Wanda Hendrix figure dans quelques films mineurs, comme «Boy who caught a crook» (1960) de Edward L. Kahn, et, sans faire de bruit, disparaît des écrans, comme de notre mémoire. Sans doute était-elle lassée, désabusée par une vie privée décevante et des mariages désastreux, avec Audie Murphy, le soldat le plus décoré d’une guerre qui l’a aussi traumatisé, avec James Langford Stack, le frère de Robert Stack, et l’homme d’affaires Steven LaMonte.
On la voit encore un peu à la télévision, jusqu’au milieu des années 1970, dans des séries comme «Climax» (1957) avec William Lundigan, «Lock up» (1959/61), avec Macdonald Carey, «Ma sorcière bien aimée» (1971), ou encore «Police story» (1974), avec Scott Brady. C’est à Burbank, en Californie, que Wanda Hendrix décède, le 1er février 1981, des suites d’une pneumonie.
© Jean-Pascal LHARDY
1945 | Agent secret ( confidential agent ) de Herman Shumlin avec Charles Boyer |
1946 | L’amant sans visage ( Nora Prentiss ) de Vincent Sherman avec Kent Smith |
1947 | Hollywood en folie ( variety girl ) de George Marshall
avec Glenn Tryon
Seulement apparition Le docteur et son toubib ( welcome stranger ) de Elliott Nugent avec Bing Crosby Chantage / Et tournent les chevaux de bois ( ride the pink horses ) de Robert Montgomery avec Thomas Gomez CM Hollywood Wonderland – de Jack Scholl avec Robert Arthur |
1948 | La chasse aux millions ( Miss Tatlock’s million ) de Richard Haydn
avec John Lund
Mon véritable amour ( my own true love ) de Compton Bennett avec Melvyn Douglas |
1949 | Péché de jeunesse ( song of surrender / Abigail, dear heart / now and forever / the sin of Abby
Hunt ) de Mitchell Leisen
avec Claude Rains
Echec à Borgia ( prince of foxes ) de Henry King avec Orson Welles Le dénonciateur ( captain Carey, U.S.A. / after midnight ) de Mitchell Leisen avec Alan Ladd |
1950 | La tête d’un innocent ( Sierra ) de Alfred E. Green
avec Audie Murphy
L’amiral était une dame ( the admiral was a lady ) de Albert S. Rogell avec Edmond O’Brien Le vagabond et les lutins ( saddle tramp ) de Hugo Fregonese avec Joel McCrea |
1951 | Le chevalier au masque de dentelle ( the highwayman ) de Lesley Selander
avec Charles Coburn
My outlaw brother / My brother, the outlaw – de Elliott Nugent avec Mickey Rooney |
1952 | Colt au poing ( Montana Territory ) de Ray Nazarro
avec Preston Foster
Au sud d’Alger ( south of Algiers / the golden mask ) de Jack Lee avec Van Heflin |
1953 | La dernière chevauchée ( the last posse ) de Alfred L. Werker
avec Charles Bickford
La mer des bateaux perdus / La mer des navires perdus ( sea of lost ships ) de Joseph Kane avec John Derek |
1954 | La tueuse de Las Vegas ( highway dragnet ) de Nathan Juran
avec Richard Conte
Le traître du Dakota ( the black Dakotas ) de Ray Nazarro avec Gary Merrill |
1960 | Boy who caught a crook – de Edward L. Cahn avec Roger Mobley |
1962 | La revanche du sicilien ( Johnny Cool ) de William Asher avec Henry Silva |
1964 | La diligence partira à l’aube ( stage to Thunder Rock ) de William F. Claxton avec Barry Sullivan |
1971 | Le portrait oval ( one minute before death / the oval portrait / Edgar Allan Poe’s one minute before death / el retrato ovaldo ) de Rogelio A. González Jr. avec Barry Coe |