1960 Faut qu’ça saute (there was a croocked man) de Stuart Burge avec Norman Wisdom & Susannah York | 1968 L’homme de Kiev (the fixer) de John Frankenheimer avec Dirk Bogarde, Alan Bates & Hugh Griffith | 1979 Alerte dans le cosmos (the shape of things to come) de George McCowan avec Jack Palance & Carol Lynley | 2003 Crimes contre l’humanité (the statement) de Norman Jewison avec Michael Caine, Alan Bates & John Neville | ||
William Ian DeWitt Hutt nait le 12 mai 1920 à Toronto, dans la province de l’Ontario au Canada. Après sa scolarité, il sert durant cinq années, lors de la Seconde Guerre Mondiale, dans la «Canadian Light Field Ambulance», ce qui lui vaudra la Médaille Militaire de la Bravoure sur un champ de bataille en 1944. Délivré de ses obligations militaires, William Hutt est engagé au «Hart House Theatre» puis, au «Trinity College» de Toronto ou il débute réellement son métier de comédien professionnel. En 1951, il est nommé directeur adjoint du «Canadian Repertory Theatre» d’Ottawa ou il se réserve les rôles principaux des œuvres que la troupe adapte. Durant cette période, William Hutt rejoint le célèbre Festival de Stratford ou il participe en qualité de metteur en scène et comédien.
En 1953, Pierre Arbour, célèbre philosophe canadien, réalise «Le photographe», un documentaire de huit minutes et demande à William Hutt d’en être le narrateur. Possédant une prodigieuse versatilité, avec une superbe voix et un rythme impeccable, il accepte. William Hutt revient vers le cinéma en 1956 lorsque son compatriote Tyrone Guthrie adapte «Oedipus Rex» d’après l’œuvre de Sophocle, avec Douglas Campbell et Douglas Rain. Il retourne vers ses premières amours, le théâtre tout en faisant quelques apparitions dans des séries et téléfilms anglo-saxon, puis, en 1960, obtient un petit rôle dans la comédie «Faut qu’ça saute» réalisé par Stuart Burge. À la fin des années soixante, John Frankenheimer lui offre le rôle du Tsar Nicolas II dans «L’homme de Kiev (1968), avec Dirk Bogarde, Alan Bates et Ian Holm. William Hutt reste dix années à jongler entre la scène, ou il excelle, et le petit écran où le public ne pouvant aller au théâtre commence à le connaitre et le reconnaitre. En 1979, il est la voix du robot Lomax pour les besoins de «Alerte dans le cosmos», une série «Z» de George McCowan, surfant sur la vague «Star Wars», avec Jack Palance et Barry Morse.
Sa carrière théâtrale est au beau fixe. William Hutt interprète presque tous les grands personnages du répertoire shakespearien tels que «Le roi Lear», à quatre reprises, ainsi que les rôles-titres dans des classiques comme «Volpone», «Tartuffe», «Le malade imaginaire», «Edward II», «Oncle Vanya», pour n’en citer que quelques uns. Il n’hésite pas à se grimer à l’extrême et, en 1975, son époustouflante interprétation de Lady Bracknell, dans l’adaptation de l’œuvre de Oscar Wilde «L’importance d’être constant», laisse le public du festival de Stratford abasourdi. Polyvalent et productif dans le monde du théâtre, William Hutt l’est un peu moins sur le grand écran. En effet, les cinéastes font plus appel à sa voix qu’à son formidable jeu d’acteur. Sa dernière prestation est en 2003 pour le film de Norman Jewison, «Crimes contre l’humanité», avec Michael Caine et Alan Bates. Au théâtre, William reçoit de nombreux prix et distinctions.
En 2000, la ville de Stratford donne son nom à l’ancien pont de Waterloo, non loin de sa maison, à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire. Puis, affaibli par une leucémie, le comédien se retire définitivement de la scène. Il s’éteint paisiblement dans son sommeil, le 27 juin 2007. Lors de ses funérailles, Robin Philips, célèbre metteur en scène anglo-saxon dira de lui : «Le Canada perd, en William Hutt, son premier grand comédien classique».
© Christophe LAWNICZAK
1953 | DO Le photographe ( the photograph ) de Pierre Arbour
Seulement voix & narration |
1956 | Oedipus Rex – de Tyrone Guthrie avec Douglas Campbell |
1960 | Faut qu’ça saute ( there was a croocked man ) de Stuart Burge avec Susannah York |
1968 | L’homme de Kiev ( the fixer ) de John Frankenheimer avec Dirk Bogarde |
1979 | Alerte dans le cosmos ( the shape of things to come / H.G. Wells’ the shape of things to
come ) de George McCowan
avec Jack Palance
Seulement voix |
1980 | DO W.O. Mitchell: Novelist in hiding – de Robert A. Duncan
avec W.O. Mitchell
Seulement vois & narration |
1981 | DO Something hidden : A portrait of Wilder Penfield – de Robert Lower
avec Herbert Jasper
Seulement voix & narration Covergirl / Dreamworld – de Jean-Claude Lord avec Irena Ferris |
1982 | The wars – de Robin Phillips avec Kirsten Bishop |
1983 | DO The kid who couldn’t miss – de Paul Cowan
avec Eric Peterson
Seulement voix & narration |
1985 | Covergirls – de Charles Dennis avec Kimberly Carson |
1996 | TV Great performances : The long day’s journey into night – de David Wellington
avec Martha Henry
Génie du meilleur acteur, Canada |
1987 | DO The new north with Farley Mowat – de Andy Thompson
avec Farley Mowat
Seulement voix & narration |
2003 | Crimes contre l’humanité ( the statement ) de Norman Jewison avec Michael Caine |