1958 Cendres et diamant (popiól i diament) de Andrzej Wajda avec Ewa Krzyzewska & Waclaw Zastrzezynski | 1960 Les innocents charmeurs (niewinni ozardzieje) de Andrzej Wajda avec Kalina Jedrusik & Roman Polanski | 1961 La poupée – de Jacques Baratier avec Jacques Dufilho, Sacha Pitoëff, Claudio Gora & Daniel Emilfork | 1964 Le manuscrit trouvé à Saragosse (rekopis znaleziony w Saragossie) de Wojciech Has avec Beata Tyskiewicz | ||
Zbigniew Cybulski naît le 3 novembre 1927 à Kniaze, petit village polonais de la Voïvodie de Stanisławów reprise par les Soviétiques en 1940 (aujourd’hui Ivano-Frankivsk en Ukraine). Tandis que Staline et Hitler alors alliés se partagent la Pologne, Zbigniew qui n’a que douze ans trouve refuge à Cracovie, où, après la guerre, dans une Pologne devenue république populaire, il entame des études commerciales et de journalisme. Il s’inscrit également au conservatoire d’art dramatique de cette même ville et fait quelques figurations au théâtre pour payer ses cours. En 1953 il s’installe à Gdańsk où il interprète ses premiers rôles professionnels. Il rencontre Bogumil Kobiela, une amitié se tisse, et le duo crée le théâtre «Bim-Bom» dans la petite station balnéaire de Sopot, puis plus tard le théâtre Rozmów.
En 1954 Zbigniew Cybulski apparaît au cinéma dans un rôle secondaire pour «Une fille a parlé» de Andrzej Wajda. Le cinéaste, impressionné par le talent du jeune acteur, en fait la vedette en 1958 de «Cendres et diamant», l’histoire de Maciek, chargé de supprimer un dirigeant communiste dans la Pologne de l’immédiat après guerre. Ce drame symbole d’une jeunesse sacrifiée, exprime les déchirements de la société polonaise après la guerre. Zbigniew Cybulski décroche une nomination pour le meilleur acteur aux BAFTA (Academie du Cinéma Britanique) devient l’emblème de toute une génération de jeunes gens de l’Europe de l’Est. La même année, il tourne pour Aleksander Ford dans «Le huitième jour de la semaine» avec l’actrice allemande Sonia Ziemann, puis pour Jerzy Kawalerowicz, «Train de nuit» (1959), Kazimierz Kutz, «Croix de guerre» (1959) et Wojciech Has, «Adieu jeunesse» (1961).
Représentant du nouveau cinéma polonais, beau et désinvolte, Zbigniew Cybulski est désormais l’égal, de l’autre côté du rideau de fer, d’un James Dean, Gérard Philipe ou Marlon Brando. Artiste prolifique, il est aussi membre de l’«Ateneum teatr» de Varsovie de 1960 à 1967, où il joue, met en scène et écrit de nombreuses pièces, dans un pays qui semble retrouver une certaine liberté créatrice. En 1961, il fait une incursion dans le cinéma français, sous la direction de Jacques Baratier, dans «La poupée», un conte satirique et fantastique avec Sonne Teal dans le rôle titre, mais aussi Daniel Emilfork, Jacques Dufilho, Darling Légitimus et Sacha Pitoëff. Il tourne aussi un court métrage de Pierre Kafian avec Amidou. En 1962, il interprète un sketch de Andrzej Wajda intégré au film «L’amour à vingt an», coréalisé par François Truffaut, Shintarô Ishihara et Renzo Rossellini. De retour en Pologne, Zbigniew Cybulski va être la tête d’affiche d’une quinzaine de productions qui vont faire de lui la plus grande vedette de son pays. Parmi ses succès, citons notamment: «L’assassin et la demoiselle» (1963) de Janusz Nasfeter, «Le silence» (1963) de Kazimierz Kutz, «Un italien à Varsovie» (1964) de Stanislaw Lenartowicz, «Aimer» (1964) de Jörn Donner tourné en Suède avec Harriet Andersson, et «Le pingouin» (1965) de Jerzy Stefan Stawinski. En 1964, il est Alphonse Van Worden, le héros du «Manuscrit trouvé à Saragosse», film culte de la Nouvelle Vague polonaise adapté du roman de Jan Potocki par Wojciech Has.
Le 8 janvier 1967, alors qu’il vient de terminer le tournage de «L’assassin laisse des traces» de Aleksander Scibor-Rylski, Zbigniew Cybulski est victime d’un tragique accident, broyé entre deux wagons, en voulant prendre un train dans la gare de Wroclaw. Il n’avait pas quarante ans.
© Philippe PELLETIER
1954 | Une fille a parlé / Génération / La lumière dans les ténèbres ( pokolenie ) de Andrzej Wajda avec Tadecisz Lomnicky |
1955 | La carrière ( kariera ) de Jan Koecher
avec Bogumil Kobiela
Seulement apparition Les trois départs ( trzy starty ) de Stanislaw Lenartowicz, Ewa Petelska & Czeslaw Petelski avec Antoni Bohdziewicz |
1956 | Le secret du vieux puits ( tajemnica dzikiego szibu ) de Wadim Berestowski avec Ludwik Benoit |
1957 | La fin de la nuit (Koniec nocy / koniec wojny ) de Julian Dziedzina, Walentyna Uszycka &
Pawel Komorowski vec Adam Fiut
Les épaves ( wraki ) de Czeslaw Petelski & Ewa Petelska avec Roman Polanski |
1958 | Cendres et diamant ( popiól i diament ) de Andrzej Wajda
avec Ewa Krzyzewska
Le huitième jour de la semaine ( ósmy dzien tygodnia / der achte wochentag ) de Aleksander Ford avec Sonja Ziemann |
1959 | Croix de guerre ( krzyz walecznych ) de Kazimierz Kutz
avec Adolf Chronicki
Train de nuit ( pociag ) de Jerzy Kawalerowicz avec Michal Gazda Zamach – de Jerzy Passendorfer avec Roman Klosowski Non confirmé |
1960 | Les innocents charmeurs ( niewinni ozardzieje ) de Andrzej Wajda
avec Kalina Jedrusik
Au revoir et à demain ( do widzenia do jutra ) de Janusz Morgenstern avec Barbara Baranowska + scénario |
1961 | Adieu jeunesse / La séparation ( rozstanie ) de Wojciech Has
avec Bogumil Kobiela
La poupée – de Jacques Baratier avec Jacques Dufilho Les rencontres manquées ( spoznieni przechodnie ) de Jan Ryblowski, Gustaw Holoubek, Andrzej Lapicki, Jerzy Antczak & Adam Hanuszkiewicz avec Bogumil Kobiela CM Le thé à la menthe – de Pierre Kafian avec Amidou |
1962 | L’art d’être aimée ( jak byc kochana ) de Wojciech Has
avec Wieslaw Glinski
L’amour à vingt ans – de François Truffaut, Shintarô Ishihara, Renzo Rossellini & Andrzej Wajda avec Wladyslaw Kowalski Segment « Milosc dwudziestolatkow / Warsaw » de Andrzej Wajda |
1963 | Leur vie quotidienne ( ich dzien powszedni ) de Aleksander Scibor-Rylski
avec Pola Raska
L’assassin et la demoiselle ( zbrodniarz i panna ) de Janusz Nasfeter avec Ewa Krzylewska Le silence ( milczenie ) de Kazimierz Kutz avec Kazimierz Fabisiak Un italien à Varsovie ( Giuseppe w Warszawie ) de Stanislaw Lenartowicz avec Antonio Cifariello Pas de divorce ( rozwodów nie bedzie ) de Jerzy Stawinski avec Marta Lipinska |
1964 | Aimer ( att älska ) de Jörn Donner
avec Harriet Andersson
Salto – de Tadeusz Konwicki avec Marta Lipinska Le manuscrit trouvé à Saragosse ( rekopis znaleziony w Saragossie ) de Wojciech Has avec Beata Tyskiewicz |
1965 | Le pingouin ( pingwin ) de Jerzy Stefan Stawinski
avec Irena Karel
Seul dans la ville ( sam posród miasta ) de Halina Bielinska avec Ewa Wisniewska |
1966 | Veillée de fête ( przedswiateczny wieczor ) de Helena Amiradzli & Jerzy Stefan Stawinski
avec Jadwiga Andrzejewska
Demain le Mexique ( jutro Meksyk ) de Aleksander Scibor-Rylski avec Jacek Domanski Les codes / Les chiffres ( szyfry ) de Wojciech Has avec Irena Horecka En avant toute ( cala naprzód ) de Stanislaw Lenartowicz avec Jerzy Litwin |
1967 | Jowita – de Janusz Morgenstern
avec Barbara Lass
L’assassin laisse des traces ( mordeca zostawia slad ) de Aleksander Scibor-Rylski avec Krystyna Mikolajewska |