![]() 1942 Le caïd (the big shot) de Lewis Seiler avec Humphrey Bogart, Irene Manning, Joe King & Richard Travis | ![]() 1942 Commando en Bretagne (assignment in Brittany) de Jack Conway avec Jean-Pierre Aumont & Signe Hasso | ![]() 1943 Âmes russes (song of Russia) de Gregory Ratoff avec Robert Taylor, John Hodiak & Felix Bressart | ![]() 1947 Le signe du bélier (the sign of the ram) de John Sturges avec Alexander Knox & Phyllis Thaxter | ||
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Charmante brune au visage régulier, Susan Peters a un physique d’ingénue. Née le 3 juillet 1921, à Spokane, dans l’Etat de Washington, elle est attirée par la scène. Elle s’inscrit alors dans l’école d’Art dramatique fondée par le grand metteur en scène allemand Max Reinhard. C’est là que, remarquée par un «talent scout» de la MGM, elle fait de la figuration dans un film de George Cukor, «Suzanne et ses idées» (1940), avec Joan Crawford. Très impressionnée par la caméra, la jeune fille s’évanouit. Ce qui n’empêche pas Cukor de la prendre sous son aile. Lui reconnaissant du talent, il lui fait donner des cours de comédie. Si on en croit le réalisateur, en effet, l’apprentie comédienne «parle du nez».
Malgré tout, les rôles suivants restent secondaires, et son nom n’apparaît pas au générique de la dizaine de films qu’elle tourne en 1941 et 1942. Susan Peters décroche cependant un contrat avec la Warner et finit par être remarquée dans la comédie «Scattergood pulls the strings» (1941), avec Guy Kibbee. Puis elle obtient son premier rôle dramatique dans «Le caïd» (1942), de Lewis Seiler, où son personnage n’hésite pas à détruire l’alibi d’un gangster interprété par Humphrey Bogart. La chance finissant par tourner tout à fait, Susan Peters entre à la MGM et obtient ses premiers grands rôles: la femme amnésique de «Le Dr Gillespie a un nouvel assistant» (1942), de Willis Goldbeck, où elle rencontre son futur mari, le réalisateur Richard Quine (alors acteur). elle est aussi la jeune femme amoureuse de son parent par alliance, Ronald Colman, dans «Prisonniers du passé» (1942), de Mervyn LeRoy, qui lui vaut une nomination aux oscars, ou encore la pianiste soviétique de «Ames russes» (1943), de Gregory Ratoff. Ce rôle, qui lui vaut de partager la vedette avec Robert Taylor, marque l’apogée de sa brève carrière.
En effet, le 1er janvier 1945, un drame brise la vie et les rêves de star de la comédienne. Alors qu’elle participe à une partie de chasse au canard, avec son mari, un coup de feu part accidentellement et une balle se loge dans la colonne vertébrale de la jeune femme. Malgré les soins qui lui sont prodigués, Susan Peters reste paralysée. Malgré cette terrible épreuve, l’actrice ne se décourage pas. Elle tâche de mener une vie normale, faisant notamment adapter sa voiture à son handicap. Refusant les scénarios proposés par la MGM, qu’elle trouve trop mièvres, elle rompt avec le studio et participe à des programmes de radio. Puis elle décroche le rôle principal du film de John Sturges, «Le signe du bélier» (1947), qui raconte l’histoire d’une femme de lettres paralysée et manipulatrice.
On voit aussi la comédienne au théâtre, notamment dans «La ménagerie de verre» (1949). L’auteur, Tennessee Williams, adapte la pièce pour permettre à l’actrice d’interpréter sur un fauteuil roulant le personnage de Laura Wingfield, qui souffre seulement d’une claudication. Enthousiaste, le public réserve une «standing ovation» à Susan Peters. Comme le fera Raymond Burr plus tard, dans «L’homme de fer», l’actrice interprète également, dans la série TV «Miss Susan» (1951), une avocate paralysée à la suite d’un accident de voiture. C’était le premier programme de télévision mettant en vedette un personnage handicapé. Profondément déprimée par des déboires personnels et des complications liées à sa paralysie, Susan Peters ne se nourrit plus correctement. Cet état de dénutrition précipite son décès, survenu le 23 octobre 1952, à Visalia, en Californie.
© Jean-Pascal LHARDY

1940 | Suzanne et ses idées ( Susan and god / the gay Mrs. Trexel ) de George Cukor
avec Fredric March
L’homme qui parlait trop ( the man who talked to much / Broadway lawyer / the sentence ) de Vincent Sherman avec George Brent Money and the woman – de William K. Howard avec Jeffrey Lynn La piste de Santa Fé / La terre des révoltés ( Santa Fe Trail ) de Michael Curtiz avec Errol Flynn Un dimanche après-midi / La blonde Framboise ( the strawberry blonde ) de Raoul Walsh avec James Cagney L’homme de la rue / John Doe, l’homme de la rue ( meet John Doe / John Doe, Dynamite ) de Frank Capra avec Gary Cooper Here comes happiness – de Noel M. Smith avec Edward Norris CM Young America flies – de B. Reeves Eason avec Donald Woods |
1941 | Scattergood Pills the strings – de Christy Cabanne
avec Guy Kibbee
Three sons o’guns – de Benjamin Stoloff avec Wayne Morris CM Sockeroo – de B. Reeves Eason avec Herbert Anderson |
1942 | Le caïd / La confession d’un forçat ( the big shot ) de Lewis Seiler
avec Humphrey Bogart
Tish – de S. Sylvan Simon avec Lee Bowman Le dr Gillespie a un nouvel assistant ( Dr. Gillespie’s new assistant ) de Willis Goldbeck avec Lionel Barrymore La double vie de Andy Hardy ( Andy Hardy’s double life ) de George B. Seitz avec Mickey Rooney Prisonniers du passé ( random harvest ) de Mervyn LeRoy avec Ronald Colman Commando en Bretagne ( assignment in Brittany ) de Jack Conway avec Jean-Pierre Aumont CM Personalities – de ? avec Richard Ney Seulement apparition |
1943 | Jeunes idées ( young ideas ) de Jules Dassin
avec Herbert Marshall
Âmes russes ( song of Russia ) de Gregory Ratoff avec Robert Taylor + chansons |
1944 | L’amour s’en va-t-en guerre ( keep your powder dry ) de Edward Buzzell avec Lana Turner |
1947 | Le signe du bélier ( the sign of the ram ) de John Sturges avec Alexander Knox |