1948 Folies d’amour (locura de amor) de Juan de Orduña avec Fernando Rey, Sara Montiel & Jorge Mistral | 1950 Augustina d’Aragon (Agustina de Aragón) de Juan de Orduña avec Virgilio Teixeira & Fernando Rey | 1964 La tía Tula – de Miguel Picazo avec Carlos Estrada, Irene Gutiérrez Caba & Enriqueta Carballeira | 1985 Extramuros – de Miguel Picazo avec Carmen Maura, Mercedes Sampietro, Assumpta Serna & Manuel Alexandre | ||
Aurora Bautista est née le 15 octobre 1925, à Villanueva de los Infantes, une ville espagnole de la province de Valladolid. Peu après sa naissance la famille s’installe à Madrid jusqu’au début de la Guerre Civile. Pendant la guerre, son père, Républicain, est emprisonné; la famille déménage à Archena en Murcie, puis à Barcelone où l’adolescente reprend ses études secondaires. À seize ans, elle suit des cours d’art dramatique avec Guillermo Díaz-Plaja et Marta Grau à l’Institut du Théâtre de Barcelone. En 1944, elle fait ses débuts professionnels sur scène avec la compagnie de Lola Membrives dans la pièce «La mal-aimée» de Jacinto Benavente. Le directeur de théâtre Cayetano Luca de Tena assiste à une représentation et l’engage aussitôt pour jouer au Théâtre de Madrid. L’année suivante, elle se produit dans la capitale espagnole dans «Le songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare.
Tout en travaillant sur scène dans des œuvres du répertoire classique, Aurora Bautista est choisie par Juan de Orduña pour incarner Jeanne, la fille de Isabelle 1ère de Castille et Ferdinand II d’Aragon, qui sombre dans la folie à cause de son amour dévorant pour son époux volage, Philippe de Habsbourg, interprété par Fernando Rey. Le film, «Folies d’amour», remporte à sa sortie en 1948 un succès considérable. Deux autres superproductions réalisées par Juan de Orduña vont l’imposer comme la Reine des films en costumes de l’après-guerre: «Bagatelles» (1949) dont l’action se situe à la fin du XIXème siècle, un drame avec Jorge Mistral et Carlos Larrañaga; «Augustina d’Aragon» (1950), une histoire d’amour à l’époque napoléonienne où elle retrouve Fernando Rey. En 1953 elle change de registre pour un mélodrame rural dirigé par Manuel Mur Oti, «La maison du condamné» avec José Suárez et Carlos Lemos. Malgré la qualité de jeu des interprètes et une esthétique remarquable, le film ne rencontre pas l’adhésion du public. L’actrice délaisse alors le cinéma pour faire son retour au théâtre.
Dans les années cinquante, Aurora Bautista se produit dans des pièces classiques comme «Antigone» de Sophocle ou «Médée» de Euripide, mais aussi des œuvres plus contemporaines telles que «Requiem pour une nonne» (1958) de William Faulkner, «La chatte sur un toit brûlant» de Tennessee Williams et «Yerma» de Federico Garcia Lorca. En 1958, elle tourne dans la production italo-espagnole «Il marito» auprès de Alberto Sordi, puis travaille avec les réalisateurs Tulio Demicheli et Juan Antonio Bardem. En 1961, elle retrouve Juan de Orduña pour «Teresa de Jesús», une évocation de la vie de Sainte Thérèse d’Avila, avec Alfredo Mayo. En 1964, elle interprète son meilleur rôle à l’écran dans «La tía Tula» le premier long-métrage de Miguel Picazo pour lequel elle remporte plusieurs prix. Par la suite, Aurora Bautista apparaît encore dans une vingtaine de productions cinématographiques et tourne son dernier film en 2004 au coté de Fernando Fernán Gómez. Parallèlement elle travaille pour la télévision et multiplie les rôles sur scène jusqu’au début des années 2000.
En septembre 1963, Aurora Bautista épouse le médecin mexicain Hernán Cristerna, père de son fils unique, Hernán, né en avril 1965. Après son divorce, elle se remarie avec l’homme d’affaires cubain Luis de Luis le 8 mai 1989. Après une belle carrière couronnée de gloire et de succès, l’actrice s’éteint le lundi 27 août 2012 à la clinique du Miracle de Madrid, à 86 ans.
© Pascal DONALD
1948 | Folies d’amour / Poignard et trahison / La reine folle ( locura de amor ) de Juan de Orduña
avec Fernando Rey
Prix CEC de la meilleure actrice par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne Prix de la meilleure actrice aux prix du syndicat national du spectacle, Espagne |
1949 | Bagatelles ( pequeñeces ) de Juan de Orduña avec Jorge Mistral |
1950 | Augustina d’Aragon ( Agustina de Aragón ) de Juan de Orduña
avec Francisco Bernal
Prix de la meilleure actrice aux prix du syndicat national du spectacle, Espagne |
1952 | El curioso impertinente – de Flavio Calzavara avec Miguel Pastor |
1953 | La maison du condamné / Les condamnés / Les damnés ( condenados ) de Manuel Mur Oti avec José Suárez |
1956 | La chatte sauvage / La chatte ( la gata ) de Margarita Alexandre & Rafael María Torrecilla avec José Nieto |
1957 | Il marito / El marido – de Nanny Loy, Fernando Palacios & Gianni Puccini avec Alberto Sordi |
1958 | Hay alguien detrás de la puerta – de Tulio Demicheli avec Manuel Alexandre |
1959 | Sonatas ( las aventuras del marqués de Bradomin ) de Juan Antonio Bardem avec Francisco Rabal |
1961 | Teresa de Jesús – de Juan de Orduña avec Alfredo Mayo |
1963 | Les rats ( las ratas ) de Luis Saslavsky avec Gilberto Rey |
1964 | La tía Tula – de Miguel Picazo
avec Carlos Estrada
Prix de la meilleure actrice aux prix du syndicat national du spectacle, Espagne Saint Jordi de la meilleure actrice dans un film espagnol aux prix Sant Jordi de Barcelone, Espagne |
1965 | Deguejo ( Degueyo / Deguello ) de Giuseppe Vari avec Dan Vadis |
1966 | La religieuse et son enfant / Le droit de naitre / Pourquoi mon enfant doit-il mourir ? ( el derecho de nacer ) de Tito Davison avec Julio Alemán |
1967 | Un par un, sans pitié ( uno a uno sin piedad / ad uno ad uno... spietatamente / one against one... No mercy / one by one) de Rafael Romero Marchent avec Peter Lee Lawrence |
1968 | CM Flash 15 – de Félix Martialay
avec Manolo Caracol
Seulement apparition |
1973 | Una vela para el diablo – de Eugenio Martín avec Víctor Alcázar |
1975 | Los pasajeros – de José Antonio Barrero avec Paul Naschy |
1977 | Le voyeur ( el mirón ) de José Ramón Larraz avec Carlos Ballesteros |
1985 | Extramuros – de Miguel Picazo
avec Mercedes Sampietro
Prix ACE du meilleur second rôle féminin de cinéma aux Prix ACE de New York, USA |
1987 | El polizón de Ulises – de Javier Aguirre
avec Imperio Argentina
Divinas palabras – de José Luis García Sánchez avec Imanol Arias |
1988 | L’aube, c’est pas trop tôt ( amanece, que no es poco ) de José Luis Cuerda avec José Sazatornil |
1994 | Hermana, pero ¿qué has hecho? – de Pedro Masó avec José Manuel Cervino |
1996 | DO Sombras y luces : cien años de cine español – de Antonio Giménez Rico
avec José Luis López Vázquez
Seulement apparition |
1999 | Adiós con el corazón – de José Luis García Sánchez avec Juan Luis Galiardo |
2002 | Octavia – de Basilio Martín Patino
avec Miguel Ángel Solá
DO De Salamanca a ninguna parte – de Chema de la Peña avec Carlos Saura Seulement apparition |
2004 | Tiovivo c. 1950 – de José Luis Garci avec Fernando Fernán Gómez |
2006 | DO Hécuba, un sueño de pasión – de Arantxa Aguirre & José Luis López-Linares
avec Antonio Banderas
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Spécial pour l’ensemble de sa carrière aux Prix Fotogramas de Plata, Espagne ( 2001 ) Prix CEC pour l’ensemble de sa carrière par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne ( 2008 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’union des acteurs espagnols, Espagne ( 2010 ) |