1951 Le voyage fantastique (no highway) de Henry Koster avec James Stewart, Marlene Dietrich & Jack Hawkins | 1952 Riley contre le vampire (old mother Riley meets the vampire) de John Gilling avec Bela Lugosi & Arthur Lucan | 1961 Un goût de miel (a taste of honey) de Tony Richardson avec Rita Tushingham, Robert Stephens & Murray Melvin | 1988 Apartment zero – de Martin Donovan avec Colin Firth, Hart Bochner, Liz Smith & Fabrizio Bentivoglio | ||
C’est à Southport, ville du comté du Merseyside en Angleterre (où à Parbold, dans le Lancashire, selon d’autres sources) que Dora Bryan naît le 7 février 1923. Elle débute adolescente sur les planches et, pendant la Seconde Guerre mondiale, participe à des spectacles en Italie pour l’ENSA (Entertainments National Service Association), organisme destiné à divertir les troupes britanniques. En 1947, elle se produit pour la première fois à Londres. Dans les années 1950, elle devient une vedette de la scène grâce à des revues et des comédies musicales comme «The lyric revue» (1951) mis en scène par William Chappell, «The globe revue» (1952), «At the lyric» (1953), «The water gipsies» (1955) ou encore «Living for pleasure» (1958). Par la suite, on peut encore la voir dans, entre autres, «Gentlemen prefer blondes» (1962), «Hello Dolly» (1966), «The merry wives of Windsor» (1984) de William Shakespeare, «Pygmalion» (1987) de George Bernard Shaw, qu’elle joue à Broadway auprès de Peter O’Toole et John Mills, «70, Girls, 70» (1991), «The birthday party» (1994) de Harold Pinter, ou «The full monty» (2002).
Le cinéma est également bien présent dans sa carrière. Dora Bryan débute à l’écran en 1946 et tourne une cinquantaine de films jusqu’au début des années 1960, généralement dans des seconds rôles. Ce n’est qu’en 1961 qu’elle obtient enfin sa grande chance au Septième Art en jouant la mère égoïste de Rita Tushingham dans «Un goût de miel» réalisé par Tony Richardson, qui lui vaut un BAFTA Award de la meilleure actrice. Par la suite, elle est encore l’interprète des comédies «The Great St. Trinian’s train robbery» (1965) de Sidney Gilliat et Frank Launder, «The Sandwich Man» (1966) de Robert Hartford-Davis et «Up the front» (1972) de Bob Kellett, ainsi que du film d’horreur de Peter Sasdy pour la Hammer «La fille de Jack l’éventreur» (1971), dans lequel elle finit victime de la fille de Jack l’éventreur. Le titre le plus curieux de sa filmographie demeure sans doute «Two a Penny» (1967) de James F. Collier, avec Cliff Richard, une production d’inspiration religieuse de la compagnie World Wide Pictures créée en 1951 par l’évangéliste Billy Graham. Après 1972, on ne la voit plus dans les salles obscures qu’à trois reprises et dans deux courts-métrages en 2005.
Dora Bryan travaille aussi à la télévision dès la moitié des années cinquante. Dans ce domaine, on peut citer par exemple son propre show, «According to Dora» (1968/69), deux épisodes d’«Absolutely Fabulous» en 1996 et 2001 ou sa participation à la sitcom «Last of the Summer Wine» de 2000 à 2005. Durant son parcours, elle enregistre en outre quelques disques, parmi lesquels, «All I Want for Christmas is a Beatle», sorti en pleine Beatlemania en 1963.
Si l’artiste est bien chanceuse dans son métier, il n’en a pas toujours été de même dans sa vie privée, qui comporte plusieurs périodes de dépression. Dora Bryan perd trois enfants prématurés, doit faire face à la grave maladie dégénérative de son fils adoptif, a la douleur de perdre sa fille adoptive, décédée alcoolique à l’âge de trente-six ans, et connaît la faillite suite à une catastrophique opération immobilière. En 2006, des problèmes de mémoire l’obligent à abandonner son métier de comédienne. Elle décède le 23 juillet 2014, dans une maison de soins de Brighton and Hove, sur la côte sud de l’Angleterre dans le Sussex de l’Est. Elle avait 91 ans.
© Marlène PILAETE
1946 | Huit heures de sursis ( odd man out / gang war ) de Carol Reed avec James Mason |
1947 | Première désillusion ( the fallen idol / the lost illusion ) de Carol Reed avec Ralph Richardson |
1948 | Cendrillon du faubourg / Pas de place à l’auberge ( no room at the inn ) de Daniel Birt
avec Harcourt Williams
La femme parfaite ( the perfect woman ) de Bernard Knowles avec Nigel Patrick |
1949 | La rose et l’oreiller / Il était un rêve ( once upon a dream ) de Ralph Thomas
avec Griffith Jones
Now Barabbas / Now Barabbas was a robber – de Gordon Perry avec Richard Greene Adam et Evelyne ( Adam and Evelyne / Adam and Evalyn ) de Harold French avec Stewart Granger Ne me quitte jamais ( don’t ever leave me ) de Arthur Crabtree avec Hugh Sinclair Voyage interrompu ( the interrupted journey ) de Daniel Birt avec Richard Todd Cure for love – de Robert Donat avec Marjorie Rhodes La lampe bleue / Police sans armes ( the blue lamp ) de Basil Dearden avec Dirk Bogarde |
1950 | No trace – de John Gilling
avec Dinah Sheridan
Traveller’s Joy – de Ralph Thomas avec Googie Withers Something in the city – de Maclean Rogers avec Richard Hearne Files from Scotland Yard – de Anthony Squire avec John Harvey The quiet woman – de John Gilling avec Derek Bond The scarlet thread – de Lewis Gilbert avec Laurence Harvey |
1951 | L’enquête est close / Le treizième témoin ( circle of danger ) de Jacques Tourneur
avec Ray Milland
Le voyage fantastique ( no highway / no highway in the sky ) de Henry Koster avec James Stewart Lady Godiva ( Lady Godiva rides again ) de Frank Launder avec Dennis Price Haute trahison ( high treason ) de Roy Boulting avec Anthony Bushell Whispering Smith hits London / Whispering Smith vs. Scotland Yard / Whispering Smith investigates – de Francis Searle avec Richard Carlson 13 East Street – de Robert S. Baker avec Patrick Holt |
1952 | Time, gentlemen, please! / Nothing to lose – de Lewis Gilbert
avec Eddie Byrne
Riley contre le vampire ( mother Riley meets the vampire / vampire over London / old mother Riley meets the vampire / my son, the vampire / Dracula’s desire / Mother Riley runs riot ) de John Gilling avec Bela Lugosi Commando sur Saint-Nazaire ( the gift horse / glory at sea ) de Compton Bennett avec Trevor Howard Miss Robin Hood – de John Guillermin avec Margaret Rutherford Ménage sans bonne / La fille de la Puszta ( made in heaven ) de John Paddy Carstairs avec David Tomlinson L’assassin a de l’humour ( the ringer / the gaunt stranger ) de Guy Hamilton avec Herbert Lom Les filles de la pénombre ( women of twilight / twilight women ) de Gordon Parry avec Laurence Harvey Au coin de la rue / Les anges de la rue ( street corner / both sides of the law ) de Muriel Box avec Peggy Cummins |
1953 | La galerie du mystère ( the fake ) de Godfrey Grayson
avec Dennis O’Keefe
L’intrus / Le visiteur nocturne ( the intruder ) de Guy Hamilton avec Jack Hawkins Fast and loose – de Gordon Parry avec Kay Kendall Prisonnier du harem ( you know what sailors are ) de Ken Annakin avec Akim Tamiroff |
1954 | Evasion ( the young lovers / chance meeting ) de Anthony Asquith
avec Odile Versois
The crowded day / Shop spoiled – de John Guillermin avec John Gregson Folle des hommes ( mad about men ) de Ralph Thomas avec Donald Sinden L’abominable invité / Le chanteur de charme ( as long as they’re happy ) de Jack Lee Thompson avec Jack Buchanan |
1955 | See how they run – de Leslie Arliss
avec Michael Brennan
Commando dans la Gironde ( the cockleshell heroes / operation cockelshell ) de José Ferrer & Alex Bryce avec Anthony Newley You lucky people – de Maurice Elvey avec Tommy Trinder |
1956 | Child in the house – de Cy Endfield & Charles De La Tour
avec Stanley Baker
Une bombe pas comme les autres ( the green man ) de Robert Day & Basil Dearden avec Terry-Thomas |
1957 | Small Hotel – de David MacDonald
avec John Loder
Le secret ( the man who wouldn’t talk ) de Herbert Wilcox avec Anna Neagle |
1958 | Allez-y sergent ! / Allons-y sergent ! ( carry on sergeant ) de Gerald Thomas
avec William Hartnell
Hello London / London calling – de Sidney Smith avec Sonja Henie Seulement apparition |
1959 | Femmes en armes ( operation Bullshine ) de Gilbert Gunn
avec Donald Sinden
Desert mice – de Michael Relph avec Alfred Marks |
1960 | Follow that horse ! – de Alan Bromly
avec David Tomlinson
The night we got the bird – de Darcy Conyers avec Brian Rix |
1961 | Un goût de miel ( a taste of honey ) de Tony Richardson
avec Rita Tushingham
+ chansons BAFTA de la meilleure actrice aux British Academy Awards, Grande-Bretagne |
1965 | The great St. Trinian’s train robbery – de Sidney Gilliat & Frank Launder avec Eric Barker |
1966 | The sandwich man / That swinging city – de Robert Hartford-Davis avec Stanley Holloway |
1967 | Je suis formidable ( two a penny ) de James F. Collier avec Cliff Richard |
1971 | La fille de Jack l’éventreur ( hands of the ripper ) de Peter Sasdy avec Eric Porter |
1972 | Up the front / Ned Sherrin’s production of up the front – de Bob Kellett avec Bill Fraser |
1981 | Screamtime – de Michael Armstrong & Stanley A. Long avec Vincent Russo |
1988 | Apartment zero – de Martin Donovan avec Colin Firth |
1997 | Absolutely fabulous : Absolutely not ! – de Bob Spiers avec Patrick Barlow |
2004 | MirrorMask – de Dave McKean avec Jason Barry |
2005 | CM Someone in particular – de Brian Gartside
avec Brian Plumber
CM Gone to the dogs – de Philip Barnard avec Anthony Booth |