1938 Les enfants du juge Hardy (judge Hardy’s children) de George B. Seitz avec Lewis Stone & Mickey Rooney | 1939 Andy Hardy millionnaire (the Hardys ride high) de George B. Seitz avec Lewis Stone & Mickey Rooney | 1941 La vie commence pour Andy Hardy (life begins for Andy Hardy) de George B. Seitz avec Mickey Rooney | 1949 Samson et Dalila (Samson and Delilah) de Cecil B. DeMille avec Victor Mature & Hedy Lamarr | ||
Fay Holden est l’incarnation même de la maternité épanouie, l’image rassurante de la mère de famille à la chevelure sage et au sourire apaisé. Chemisier strict et col en dentelles, elle est le type de la femme au foyer équilibrée, qui n’a de cesse que de préparer pour les siens le cocon douillet d’un «home» accueillant. Son rôle le plus accompli reste celui de la mère de Mickey Rooney dans la longue suite de films qui, de 1937 à 1946, et même au-delà, ont été consacrés à la famille américaine du pétulant Andy Hardy. C’est dès le deuxième film de la série, «You’re only young once» (1937) de George B. Seitz, qu’elle remplace Spring Byington. On peut citer, entre autres, trois films de George B. Seitz, «Love finds Andy Hardy» (1938), «Judge Hardy and son» (1939) et «Andy Hardy’s double life» (1942), où la conciliante Mrs Hardy essaie de rapprocher le turbulent Andy de son rigoriste de père, l’intègre juge Hardy.
Née Dorothy Fay Hammerton à Birmingham, Grande-Bretagne, le 26 septembre 1893, Fay Holden monte à neuf ans sur la scène, comme danseuse, puis connaît des succès au théâtre, grâce à la protection de la célèbre comédienne Mrs Patrick Campbell, égérie de George Bernard Shaw. C’est aussi en partie grâce à elle qu’elle peut, avec son mari, le comédien Andy Clyde, se fixer aux Etats-Unis en 1927. Elle rejoint d’abord la troupe du Pasadena Playhouse, en Californie, dont la prestigieuse école de théâtre a formé des acteurs comme Raymond Burr, Victor Mature ou Ernest Borgnine.
Au cinéma, où elle débute sous le nom de Gaby Fay, elle commence, en 1935, une carrière qui se poursuit, notamment dans les studios de la MGM, durant près d’un quart de siècle. Et bien sûr, son visage serein et son sourire si doux la confinent tout de suite dans ces rôles de mère, pour lesquels la vie, et l’art, semblent l’avoir faite, bien qu’elle n’ait jamais eu elle-même d’enfants: elle est ainsi la mère de Frances Farmer dans «Exclusive» (1937) de Alexander Hall, celle du mannequin incarné par Maureen O’Sullivan dans «Hold that kiss» (1938) de Edwin L. Marin, ou encore celle de Jeanette MacDonald dans «Chante mon amour» (1940) de W.S. Van Dyke. On se souvient aussi qu’elle fut la génitrice de Samson, campé par Victor Mature, dans «Samson et Dalila» (1949) de Cecil B. DeMille. À défaut de mères, elle joue les tantes complices, comme dans «Polo Joe» (1936) de William C. McGann, avec Joe E. Brown, ou dans «Guns of the Pecos» (1937), de Noël M. Smith, avec Dick Foran.
Son aspect bénévoles lui permet aussi de coiffer la cornette, comme dans «La loi du milieu» (1937) de Alfred Santell, avec Barbara Stanwyck, ou la blouse blanche des infirmières, comme dans «King of gamblers» (1937), de Robert Florey. Car il arrive à Fay Holden de délaisser ses fourneaux pour gagner sa vie: dans «Love is a headache» (1937) de Richard Thorpe, elle est ainsi la secrétaire de Franchot Tone, et la voilà vendeuse dans «Pilote d’essai» (1938) de Victor Fleming, avec Clark Gable. Elle campe aussi l’habilleuse de l’artiste de music-hall Jeanette MacDonald dans «Amants» (1938) de W.S. Van Dyke. Elle interprète encore la femme du philanthrope Frank Morgan, accusé à tort de meurtre dans «Washington melodrama» (1941) de S. Sylvan Simon. Elle s’essaie même au western dans «Le passage du canyon» (1946), de Jacques Tourneur, où elle incarne la mère de Susan Hayward, et joue, en 1956, dans un épisode de «The Ford Television theatre». Fay Holden s’éteint d’un cancer, à Los Angeles, le 23 juin 1973.
© Jean-Pascal LHARDY
1935 | The pace that kills / The cocaine fiends – de William A. O’Connor avec Dean Benton |
1936 | Sa vie secrète ( I married a doctor ) de Archie Mayo
avec Pat O’Brien
L’ange blanc ( the white angel ) de William Dieterle avec Donald Crisp Wives never know – de Elliott Nugent avec Adolphe Menjou Fièvre de cheval ( Polo Joe ) de William C. McGann avec Joe E. Brown Le doigt qui accuse ( the accusing finger / the turning point ) de James P. Hogan avec Kent Taylor Coups de revolver au Texas / Révolte au Texas ( guns of the Pecos ) de Noel M. Smith avec Dick Foran Bulldog Drummond s’évade ( Bulldog Drummond escapes / Bulldog Drummond’s escape ) de James P. Hogan avec Ray Milland |
1937 | La loi du milieu ( interns can’t take money / you can’t take money ) de Alfred Santell
avec Joel McCrea
L’homme qui terrorisait New York ( king of gamblers / czar of the slot machines ) de Robert Florey avec Lloyd Nolan Exclusive – de Alexander Hall avec Fred MacMurray Ames à la mer ( souls at sea ) de Henry Hathaway avec Gary Cooper Quitte ou double ( double or nothing ) de Theodore Reed avec Bing Crosby La famille Hardy en vacances ( you’re only young once ) de George B. Seitz avec Mickey Rooney Love is a headache – de Richard Thorpe avec Franchot Tone |
1938 | Les enfants du juge Hardy ( judge Hardy’s children ) de George B. Seitz
avec Lewis Stone
Pilote d’essai ( test pilot ) de Victor Fleming avec Clark Gable Hold that kiss – de Edwin L. Marin avec Dennis O’Keefe L’amour frappe Andy Hardy ( love finds Andy Hardy ) de George B. Seitz avec Mickey Rooney André Hardy cow-boy ( out West with the Hardys ) de George B. Seitz avec Lewis Stone Amants ( sweethearts ) de W.S. Van Dyke avec Nelson Eddy CM Loews Christmas greeting [The Hardy Family] – de George Sidney avec Mickey Rooney CM Another romance of celluloid – de ? avec Freddie Bartholomew Seulement apparition |
1939 | Andy Hardy millionnaire ( the Hardys ride high ) de George B. Seitz
avec Lewis Stone
Andy Hardy s’enflamme ( Andy Hardy gets spring fever ) de W.S. Van Dyke avec Mickey Rooney Le juge Hardy et son fils / André Hardy détective ( judge Hardy and son ) de George B. Seitz avec Lewis Stone |
1940 | André Hardy va dans le monde ( Andy Hardy meets debutante ) de George B. Seitz
avec Mickey Rooney
Douce amère ( bitter sweet ) de W.S. Van Dyke avec George Sanders La secrétaire privée de Andy Hardy ( Andy Hardy’s private secretary ) de George B. Seitz avec Lewis Stone The penalty – de Harold S. Bucquet avec Lionel Barrymore Scènes coupées au montage – Non créditée |
1941 | Washington melodrama – de S. Sylvan Simon
avec Frank Morgan
La danseuse des Ziegfeld Follies ( Ziegfeld girl ) de Robert Z. Leonard avec James Stewart I’ll wait for you – de Robert B. Sinclair avec Robert Sterling Les oubliés ( blossoms in the dust ) de Mervyn LeRoy avec Walter Pidgeon La vie commence pour Andy Hardy ( life begins for Andy Hardy ) de George B. Seitz avec Mickey Rooney Souvenirs ( H.M. Pulham, Esq. ) de King Vidor avec Robert Young |
1942 | André Hardy fait sa cour ( the courtship of Andy Hardy ) de George B. Seitz
avec Lewis Stone
La double vie de Andy Hardy ( Andy Hardy’s double life ) de George B. Seitz avec Mickey Rooney |
1944 | Je préfère les brunes ( Andy Hardy’s blonde trouble ) de George B. Seitz avec Lewis Stone |
1946 | Le passage du canyon ( Canyon Passage ) de Jacques Tourneur
avec Dana Andrews
Little Miss Big – de Erle C. Kenton avec Frederick Brady Peines de cœur ( love laughs at Andy Hardy / Uncle Andy Hardy ) de Willis Goldbeck avec Mickey Rooney |
1948 | Smith le taciturne ( Whispering Smith ) de Leslie Fenton avec Alan Ladd |
1949 | Samson et Dalila ( Samson and Delilah ) de Cecil B. DeMille
avec Victor Mature
Le chevalier de Bacchus ( the big Hangover ) de Norman Krasna avec Van Johnson |
1958 | Andy Hardy comes home – de Howard W. Koch avec Mickey Rooney |