1969 Les damnés (the damned) de Luchino Visconti avec Ingrid Thulin, Helmut Berger & Dirk Bogarde | 1971 Cabaret (cabaret goodbye Berlin) de Bob Fosse avec Liza Minnelli, Michael York, Joel Grey & Helen Vita | 1976 Le désert des Tartares (il deserto dei Tartari) de Valerio Zurlini avec Max von Sydow & Vittorio Gassman | 1978 Les rendez-vous d’Anna – de Chantal Akerman avec Aurore Clément, Jean-Pierre Cassel & Lea Massari | ||
Fils d’un fonctionnaire, Helmut Griem voit le jour le 6 avril 1932, à Hambourg, grande cité portuaire du Nord de l’Allemagne. C’est dans cette même ville qu’il grandit et entame des études de philosophie. Pour payer ses cours, il travaille comme ouvrier dans le bâtiment ou comme docker sur le port. Parallèlement, il se passionne pour le théâtre et commence à jouer, avec un certain succès, dans la troupe du Théâtre de Hambourg.
Doté d’un physique avantageux et d’une certaine présence, le jeune homme est très vite remarqué par des chercheurs de talent, dans une Allemagne en pleine renaissance culturelle. À la fin des années cinquante, le jeune acteur reçoit des offres des théâtres de Munich, Cologne puis du Burgtheater de Vienne où il confirme son talent en interprétant successivement: le Roi dans «Richard II» de William Shakespeare, le Prince dans «Le Prince de Hambourg» et Tom Wingfield dans «La ménagerie de verre» de Tennessee Williams. En 1959, il fait des débuts prometteurs au cinéma dans «La fabrique des officiers SS» de Frank Wisbar, pour lequel il gagne un prix lors de la cérémonie des Prix Bambi du cinéma.
Dans les années soixante, la carrière de Helmut Griem est surtout consacrée à la scène. Il apparaît aussi dans plusieurs productions télévisées de qualité et compose quelques rôles peu convaincants pour le grands écran, parmi lesquels le marin Glenn Dierks dans «Bis zum ende aller tage» (1961) de Franz Peter Wirth et Paul, le médecin amoureux de Harriet Andersson dans «Barbara et les hommes» (1961). En 1962, on le voit également aux côtés de Mylène Demongeot dans le film français «À cause, à cause d’une femme» de Michel Deville. C’est finalement le grand cinéaste Luchino Visconti qui l’impose au cinéma en 1969, dans «Les damnés», où il joue le S.S. bisexuel Aschenbach aux côtés de Dirk Bogarde et Ingrid Thulin.
En 1971, Helmut Griem revient au cinéma avec un personnage de la même veine, celui du débauché Maximilien von Heune dans la comédie musicale de Bob Fosse «Cabaret» avec Liza Minnelli. L’année suivante, il retrouve Visconti pour un rôle secondaire, celui du comte Dürckheim, dans «Le crépuscule des dieux» aux côtés de Helmut Berger, Silvana Mangano et Trevor Howard. En 1976, il est l’ambitieux Commandant Simeon dans «Le désert des Tartares» de Valerio Zurlini.
Par la suite, Helmut Griem se partage avec un égal plaisir entre le théâtre, le petit et le grand écran. Pour le cinéma, il joue dans plusieurs productions internationales mais ne rencontre pas de rôles à la hauteur de son talent, à l’exception de sa participation dans «La passante du Sans-Souci» (1981) avec Romy Schneider. La télévision lui offre de bien meilleurs rôles dans des productions de qualité, telles que: Edouard dans «Les affinités électives» (1981) de Claude Chabrol, Alexandre Menchikov dans «Pierre le Grand» (1986) de Marvin J. Chomsky, le Maréchal Rommel dans «Le complot pour tuer Hitler» (1990) de Lawrence Schiller et Widukind dans «Charlemagne, le prince à cheval» (1993) de Clive Donner.
Helmut Griem s’éteint discrètement le 19 novembre 2004, suite à une brève mais terrible maladie, dans un hôpital de Munich, en Allemagne.
© Philippe PELLETIER
1959 | La fabrique des officiers SS ( fabrik der offiziere ) de Frank Wisbar
avec Horst Frank
Bambi du meilleur acteur de la nouvelle génération aux Prix Bambi, Allemagne |
1961 | Le rêve de mademoiselle Tout-le-Monde / Le rêve de Lieschen Mueller ( der traum von
lieschen Müller ) de Helmut Käutner
avec Sonja Ziemann
Barbara et les hommes ( Barbara / Barbara – Wild wie das meer ) de Frank Wisbar avec Harriet Andersson Anna Suh, la fille de Hong-Kong ( bis zum ende aller tage ) de Franz Peter Wirth avec Ursula Lillig |
1962 | Oggi a Berlino – de Piero Vivarelli
avec Nana Osten
À cause, à cause d’une femme – de Michel Deville avec Mylène Demongeot |
1969 | Les damnés ( the damned / la caduta degli dei ) de Luchino Visconti avec Ingrid Thulin |
1970 | L’évasion du capitaine Schluetter ( the McKenzie break / wolfpack ) de Lamont Johnson avec Brian Keith |
1971 | Cabaret ( cabaret goodbye Berlin ) de Bob Fosse
avec Liza Minnelli
Die moral der Ruth Halbfass – de Volker Schlöndorff avec Senta Berger |
1972 | Le crépuscule des dieux ( Ludwig ) de Luchino Visconti avec Helmut Berger |
1974 | Les enfants de la rage ( children of rage ) de Arthur Allan Seidelman avec Olga Georges-Picot |
1975 | Le clown ( ansichten eines clowns ) de Vojtech Jasny avec Hanna Schygulla |
1976 | Le voyage des damnés ( voyage of the damned ) de Stuart Rosenberg
avec Faye Dunaway
Le désert des Tartares ( il deserto dei Tartari ) de Valerio Zurlini avec Max von Sydow |
1977 | La cellule de verre ( die gläserne zelle ) de Hans W. Geissendörfer
avec Brigitte Fossey
DO L’Allemagne en automne ( Deutschland im herbst ) de Rainer Werner Fassbinder, Alf Brustellin, Hans Peter Cloos, Alexander Kluge, Maximiliane Mainka, Beate Mainka- Jellinghaus, Edgar Reitz, Katja Rupé, Volker Schlöndorff, Peter Schubert & Bernhard Sinkel avec Heinz Bennett |
1978 | Mannen i skuggan – de Arne Mattsson
avec Richard Warwick
Les rendez-vous d’Anna – de Chantal Akerman avec Aurore Clément La percée d’Avranches ( breakthrough / Steiner: Das eiserne kreuz, 2.Teil / Sergeant Steiner ) de Andrew V. McLaglen avec Richard Burton |
1979 | La maladie de Hambourg ( die Hamburger krankheit ) de Peter Fleischmann avec Fernando Arrabal |
1980 | Kaltgestellt – de Bernhard Sinkel
avec Martin Benrath
Stachel im fleisch – de Heidi Genée avec Barbara Lass Malou – de Jeanine Meerapfel avec Ingrid Caven |
1981 | La passante du Sans-Souci / La passante – de Jacques Rouffio avec Romy Schneider |
1982 | La temptation ( versuchung ) de Krzysztof Zanussi avec Maja Komorowska |
1985 | Caspar David Friedrich – Grenzen der zeit – de Peter Schamoni avec Sabine Sinjen |
1986 | La seconde victoire ( the second victory / die narbe / der zweite sieg ) de Gerald Thomas avec Wolfgang Preiss |
1987 | Faust : Vom himmel durch die welt zur hölle – de Dieter Dorn avec Cornelia Froboess |
1988 | Hard days, hard nights – de Horst Königstein avec Rita Tushingham |
1989 | A proposito di quella strana ragazza – de Marco Leto avec Joely Richardson |
1990 | Shooting stars – de Chris Bernard avec Sharon Duce |
1992 | Verlassen sie bitte ihren mann ! – de Reinhard Schwabenitzky avec Elfi Eschke |
1994 | Brennendes herz – de Peter Patzak avec Dominique Sanda |