1947 Anna Karénine (Anna Karenina) de Julien Duvivier avec Vivien Leigh, Michael Gough & Ralph Richardson | 1951 David et Bethsabée (David and Bathsheba) de Henry King avec Susan Hayward, Gregory Peck & Raymond Massey | 1958 La clé (the key) de Carol Reed avec Sophia Loren, William Holden, Trevor Howard & Bernard Lee | 1961 La bataille des Thermopyles (the 300 spartans) de Rudolph Maté avec Ralph Richardson & Richard Egan | ||
Kieron Moore, de son vrai nom Kieron O’Hanrahan dans sa version anglaise, ou plus exactement Ciarán Ó Hannracháin en gaélique, voit le jour le 5 octobre 1924 à Skibbereen (An Sciobairín) dans le comté de Cork, dans le tout jeune «État Libre Irlandais». Son père Peadar Ó Hannracháin, est un fervent indépendantiste, journaliste mais aussi écrivain et poète de langue gaélique, qui a connu la prison sous l’occupation britannique. La famille qui comprend encore un garçon, Fachtna, et deux filles Neasa et Bláithín, s’installe ensuite à Dublin. Kieron va commencer des études de médecine mais s’orienter très vite vers le théâtre. À dix-neuf ans il se rend en Grande-Bretagne.
Le premier rôle cinématographique de Kieron O’Hanrahan est celui d’un combattant de l’Armée Républicaine Irlandaise dans «The voice within» (1945) de Maurice J. Wilson. Il a pour partenaire Barbara White qu’il retrouve en 1947 dans un nouveau drame «Mine own executioner» de Anthony Kimmins, film dans lequel il provoque la mort de l’actrice. Mais c’est tout le contraire à la ville puisque la même année il épouse la jeune fille originaire du Kent. L’acteur irlandais a, entre temps, signé sous le nom plus facile à prononcer pour les Britanniques de Kieron Moore, un contrat de sept ans avec la société cinématographique «London Film Productions». Et il est notamment excellent lorsqu’il succède à Fredric March, en comte Vronsky, tandis que Vivien Leigh remplace Greta Garbo pour une nouvelle adaptation de «Anna Karénine» par Julien Duvivier en 1948.
En 1950, Kieron Moore tourne sous la direction de Mario Camerini «Due mogli sono troppo» puis il donne la réplique à Michèle Morgan dans «Maria Chapdelaine» mise en scène par Marc Allégret. Durant la même décennie l’acteur travaille des deux côtés de l’Atlantique apparaissant dans un péplum très hollywoodien, des récits de guerre, des films policiers et d’espionnage et même un Walt Disney. Citons en particulier «Le foulard vert» (1954) de George More O’Ferrall, avec Ann Todd et Michael Redgrave, où il joue un écrivain sourd, muet et aveugle, dans la première adaptation du roman de Guy des Cars «La brute», dans le rôle que reprendra Xavier Deluc en 1987. Mais il est aussi le grand costaud, le bellâtre rival de Sean Connery dans «Darby O’Gill et les farfadets» (1959). Dans les années soixante, Kieron Moore travaille pour le petit et le grand écran mais se voit confier des rôles plus secondaires manquant d’intérêt. Il décide alors de changer complètement d’orientation et propose ses services à une filiale anglaise de la confédération caritative catholique «Caritas internationalis», réalisant des reportages notamment au Pérou, se déplaçant en Inde et au Moyen-Orient et faisant paraître de nombreux éditoriaux. À l’occasion il commente en gaélique et en anglais des émissions pour la télévision irlandaise. En 1994, il se retire en France dans la petite ville charentaise de Saint-Georges-Antignac près de Jonzac. Catholique fervent il participe activement à la vie paroissiale et devient visiteur de prison.
Ciarán Ó Hannracháin, connu pendant une vingtaine d’années et une quarantaine de films sous le nom de Kieron Moore, décède dans sa quatre vingt-troisième année le 15 juillet 2007, regretté de son épouse Barbara, sa fille Thérèse (Sœur Myriam-Thérèse en religion), ses trois garçons Casey, Colm et Seán, ses petits enfants, sa famille et ses nombreux amis.
© Caroline HANOTTE
1945 | The voice within – de Maurice J. Wilson avec Barbara White |
1947 | Un homme dans la maison ( a man about the house ) de Leslie Arliss
avec Felix Aylmer
Mon propre bourreau ( mine own executioner ) de Anthony Kimmins avec Burgess Meredith Anna Karénine ( Anna Karenina / Tolstoy’s Anna Karenina ) de Julien Duvivier avec Vivien Leigh |
1949 | Saints and sinners – de Leslie Arliss avec Christine Norden |
1950 | Maria Chapdelaine – de Marc Allégret
avec Michèle Morgan
Due mogli sono troppo – de Mario Camerini avec Lea Padovani |
1951 | David et Bethsabée ( David and Bathsheba ) de Henry King
avec Susan Hayward
La demoiselle et son revenant – de Marc Allégret avec Jacqueline Huet |
1952 | Dix de la légion ( ten tall men ) de Willis Goldbeck avec Mari Blanchard |
1953 | Man trap / Man in hiding / Woman in hiding – de Terence Fisher
avec Lois Maxwell
Le crime ne paie pas ( recoil ) de John Gilling avec Elizabeth Sellars Conflict of wings / Fuss over feathers – de John Eldridge avec John Gregson |
1954 | Le foulard vert ( the green scarf ) de George More O’Ferrall
avec Ann Todd
The blue Peter / Navy heroes – de Wolf Rilla avec Anthony Newley |
1956 | Les premiers passagers du satellite / Satellite dans le ciel ( satellite in the sky ) de Paul Dixon avec Lois Maxwell |
1957 | Le commando sacrifié ( the steel bayonet ) de Michael Carreras
avec Leo Genn
Three Sundays to live – de Ernest Morris avec Jane Griffiths |
1958 | La clé ( the key ) de Carol Reed avec Sophia Loren |
1959 | Trahison à Athènes ( the angry hills ) de Robert Aldrich
avec Robert Mitchum
Darby O’Gill et les farfadets ( Darby O’Gill and the little people ) de Robert Stevenson avec Sean Connery Hold-up à Londres / Colonel Hyde contre Scotland Yard ( the league of gentlemen ) de Basil Dearden avec Nigel Patrick |
1960 | Le jour ou l’on dévalisa la banque d’Angleterre ( the day they robbed the bank of England )
de John Guillermin
avec Peter O’Toole
L’affaire Sidney Street ( the siege of Sidney Street / the siege of Hell Street ) de Robert S. Baker & Monty Berman avec Nicole Berger Le cadavre qui tue ( doctor Blood’s coffin ) de Sidney J. Furie avec Hazel Court |
1961 | La bataille des Thermopyles / Les 300 spartiates ( the 300 spartans / lion of Sparta ) de Rudolph Maté avec Ralph Richardson |
1962 | Choc en retour ( I thank a fool ) de Robert Stevens
avec Susan Hayward
Guitares et bagarres / La grande attraction ( the main attraction ) de Daniel Petrie avec Mai Zetterling L’invasion des Triffids ( the day of the Triffids / invasion of the Triffids / revolt of the Triffids ) de Steve Sekely avec Nicole Maurey |
1963 | L’étrange mort de Miss Gray ( girl in the headlines / the model girl murder case / the model
murder case ) de Michael Truyman
avec Ronald Fraser
L’attaque dura sept jours ( the thin red line ) de Andrew Marton avec Keir Dullea |
1964 | Quand la terre s’entrouvrira / Et la terre éclata ( crack in the world ) de Andrew Marton
avec Janet Scott
Au septième coup / Le septième coup ( hide and seek ) de Cy Enfield avec Ian Carmichael Fils d’un hors-la-loi ( el hijo del pistolero / son of a gunfighter ) de Paul Landres avec Russ Tamblyn |
1965 | Arabesque – de Stanley Donen avec Gregory Peck |
1966 | Custer, l’homme de l’Ouest / Général Custer de l’Ouest ( Custer of the West / a good day for fighting ) de Robert Siodmak avec Robert Shaw |
1967 | Bikini paradise / Mission to paradise / White savage – de Gregg C. Tallas
avec Kay Walsh
Run like a thief / Robo de diamantes – de Bernard Glaeser & Harry Spalding avec Keenan Wynn |