1951 La montée au ciel (subida al cielo) de Luis Buñuel avec Manuel Noriega, Roberto Cobo & Carmelita González | 1953 Chambre d’hôtel (cuarto de hotel) de Adolfo Fernández Bustamante avec Jaime Jiménez Pons & Roberto Cañedo | 1953 On a volé un tram (la ilusíon viaja en tranvía) de Luis Buñuel avec Carlos Navarro & Conchita Gentil Arcos | 1961 Senda prohibida – de Alfredo B. Crevenna avec Beatriz Aguirre, Enrique Rambal & Silvia Suárez | ||
Lilia Prado naît Leticia Lilia Amezcua Prado le 30 mars 1928 à Sahuayo, dans l’état du Michoacán, à environ cinq cents kilomètres à l’ouest de Mexico. En 1947, elle participe à un concours de beauté qui l’amène tout naturellement vers les plateaux de cinéma mexicains où elle commence à faire de la figuration dans «La barca de oro» de Joaquin Pardavé.
Deux ans plus tard, la jeune actrice retrouve Pardavé persécuté par sa redoutable épouse, alias Sara García, dans «La famille Pérez» de Gilberto Martínez Solares. En 1951 Lilia Prado dont la filmographie comprend déjà vingt-cinq films, interprète Sonia la prostituée de «Crimes et châtiments» d’après Dostoïevski, dans une version transposée au Mexique par Fernando de Fuentes, avec Roberto Cañedo et Carlos López Moctezuma. La même année, elle est, dans «La montée au ciel» de Luis Buñuel, Raquel, une superbe femme à la sensualité provocante qui voyage en bus avec Oliverio, jeune marié joué par Estebán Márquez. Lors de ce voyage initiatique très «buñuelien», le cinéaste fera en sorte qu’Oliverio trompe sa jeune épousée et doute de sa foi chrétienne. En 1953, l’actrice est encore dirigée par le «Maître» pour l’une de ses rares comédies, «On a volé un tram», où elle montre de nouveau ses jambes aux passagers d’un transport en commun détourné par deux employés qui refusent que leur outil de travail soit envoyé à la casse. Lilia fera un troisième film avec Buñuel: «Les Hauts de Hurlevent» (1954). Contrairement à toute attente, elle ne jouera pas Catherine mais Isabelle tandis que Jorge Mistral sera Heathcliff rebaptisé Alejandro dans une «hacienda» remplaçant le Yorkshire d’Emily Brontë.
Mais Lilia Prado ne veut pas être une starlette aux poses avantageuses. C’est une actrice complète qui se consacre entièrement à sa profession. Elle restera célibataire et on ne lui prêtera qu’une très courte liaison avec un torero. Elle fait aussi des films musicaux comme «Las locuras del rock’n roll» (1956) de Fernando Méndez, avec le tout jeune Alfonso Arau, futur réalisateur de «Mojado Power» (1979). En 1959, elle peut être à la fois la partenaire du grand comique Cantinflas dans «El Analfabeto» mais aussi une admirable mère indienne reniée par les siens avec son jeune enfant pour être devenue catholique au tout début du Mexique espagnol dans «La reina del Cielo» de Jaime Salvador.
À partir des années soixante, Lilia Prado se produit aussi sur les planches où elle joue notamment «La putain respectueuse» de Jean-Paul Sartre et fait de la télévision. Au cinéma, elle travaille avec des réalisateurs comme Emilio Fernández, René Cardona, Ismael Rodríguez, Alfredo B. Crevenna, même si elle se voit confier parfois des rôles plus secondaires mais très variées dans des histoires policières, des comédies («La puerta negra» 1987 – de Sergio Véjar), des «rancheras» avec des cavaliers aux larges «sombreros», ou encore des drames contemporains sur l’émigration («Tres veces mojado» 1989 – de José Luis Urquieta). Elle apparaît dans son cent troisième et dernier long métrage en 1991.
Puis Lilia Prado se retire et s’occupe de sa vieille mère, tout en restant très proche de ses deux sœurs. Un peu oubliée, cette grande actrice de l’âge d’or du cinéma mexicain, décède à Mexico, âgée de soixante-dix huit ans, le 22 mai 2006, des suites d’une insuffisance rénale.
© Caroline HANOTTE
1947 | Ángel o demonio – de Víctor Urruchúa
avec Armando Calvo
La barca de oro / El corrido de Chabela Vargas – de Joaquín Pardavé avec Pedro Infante La malagueña – de Agustín P. Delgado avec Víctor Junco Soy charro de Rancho Grande – de Joaquín Pardavé avec Joan Page Pecadora – de José Díaz Morales & Carlos Schlieper avec Ninón Sevilla |
1948 | La sin ventura – de Tito Davison
avec María Antonieta Pons
Nocturno de amor – de Emilio Gómez Muriel avec Miroslava Stern Tania la bella salvaje – de Juan Orol avec Juan Pulido Le règne des gangsters / Le royaume des gangsters ( el reino de los gángsters ) de Juan Orol avec Eduardo Vivas Han matado a Tongolele – de Roberto Gavaldón avec José Baviera Dueña y señora – de Tito Davison avec Marga López |
1949 | La famille Perez ( la familia Pérez ) de Gilberto Martínez Solares
avec Sara García
Cita con la muerte – de Jaime Salvador avec José María Linares-Rivas Arriba el norte – de Emilio Gómez Muriel avec José Eduardo Pérez Novia a la medida – de Gilberto Martínez Solares avec Rafael Baledón Un milagro de amor – de Ernesto Cortázar avec Tito Junco Confidencias de un ruletero – de Alejandro Galindo avec Alberto Mariscal Una gallega en México – de Julián Soler avec Niní Marshall L’amour est récompensé par l’amour ( amor con amor se paga ) de Ernesto Cortázar avec Alfredo Varela |
1950 | Pauvre cœur ( pobre corazón ) de José Díaz Morales
avec Jorge Mistral
Si fuera una cualquiera – de Ernesto Cortázar avec Fernando Fernández Cuando acaba la noche – de Emilio Gómez Muriel avec Mercedes Soler El desalmado – de Chano Urueta avec David Silva Te besaré en la boca – de Fernando Cortés avec Gustavo Rojo Pata de palo – de Emilio Gómez Muriel avec Carlos López Moctezuma |
1951 | El gavilán pollero – de Rogelio A. González
avec Pedro Infante
Corazón de fiera – de Ernesto Cortázar avec Arturo Martínez Crime et châtiment ( crimen y castigo ) de Fernando de Fuentes avec Roberto Cañedo Les femmes du général ( la mujeres de mi general ) de Ismael Rodríguez avec Chula Prieto La montée au ciel ( subida al cielo ) de Luis Buñuel avec Manuel Noriega |
1952 | Les trois joyeuses épouses ( las tres alegres comadres ) de Tito Davison
avec Joaquín Cordero
Tío de mi vida – de Julián Soler avec Fernando Fernández Las interesadas – de Rogelio A. González avec Manuel Fábregas Rumba caliente – de Gilberto Martínez Solares avec Óscar Pulido Traigo mi 45 – de Vicente Oroná avec David Silva |
1953 | Chambre d’hôtel ( cuarto de hotel ) de Adolfo Fernández Bustamante
avec Jaime Jiménez Pons
On a volé un tram ( la ilusíon viaja en tranvía ) de Luis Buñuel avec Carlos Navarro |
1954 | Les hauts de Hurlevent ( abismos de pasíon / cumbres borrascosas ) de Luis Buñuel
avec Jorge Mistral
Après la tempête ( después de la tormenta / isla de lobos ) de Roberto Gavaldón avec José Luis Jiménez |
1955 | La vie ne vaut rien ( la vida no vale nada / a los cuatro vientos ) de Rogelio A. González
avec Magda Guzmán
Los gavilanes – de Vicente Oroná avec Pedro Infante |
1956 | Le vœu ( talpa ) de Alfredo B. Crevenna
avec Víctor Manuel Mendoza
Las locuras del rock’n roll – de Fernando Méndez avec Edmundo Mendoza Horas de agonía – de Miguel M. Delgado avec Miguel Torruco |
1957 | A media luz los tres – de Julián Soler avec Arturo de Córdova |
1958 | Quiero ser artista / El cartero del barrio – de Tito Davison
avec Pedro Armendariz
Ladrones de niños – de Benito Alazraki avec Víctor Junco Besos de arena – de Gilberto Martínez Solares avec José Luis Fernández Kermesse – de Gilberto Martínez Solares avec Joaquín Cordero Ando volando bajo – de Rogelio A. González avec Pedro Armendariz |
1959 | Mi esposa me comprende – de Julián Soler
avec Arturo de Córdova
El que con niños se acuesta – de Rogelio A. González avec Guillermo Hernández Ma secrétaire privée ( mis secretarias privadas ) de Roberto Rodríguez avec Cesar Romero La reine du ciel ( la reina del cielo ) de Jaime Salvador avec Jorge Martínez de Hoyos El analfabeto – de Miguel M. Delgado avec Cantinflas |
1960 | Dicen que soy hombre malo – de Miguel M. Delgado
avec Andrés Soler
Retour au paradis ( vuelta al paraíso ) de Gilberto Martínez Solares avec Ofelia Montesco Dos maridos baratos – de Jaime Salvador avec Roberto Meyer |
1961 | Senda prohibida – de Alfredo B. Crevenna
avec Beatriz Aguirre
Asesinos de la lucha libre – de Manuel Muñoz avec Miguel Aceves Mejía El malvado Carabel – de Rafael Baledón avec Tito Junco |
1962 | ¿Cuánto vale tu hijo? – de Mauricio de la Serna
avec Juan Carlos Ortiz
Pueblito – de Emilio Fernández avec Fernando Soler El rey de la pistola – de Manuel Muñoz avec Eduardo Noriega El asesino enmascarado – de Manuel Muñoz avec Armando Velasco |
1963 | El hijos del condenado – de Alberto Mariscal avec Pancho Córdova |
1964 | Los dos cuatreros – de Alberto Mariscal avec Fernando Casanova |
1965 | Audaz y bravero – de Alfonso Corona Blake
avec Luis Aguilar
Los cuervos están de luto – de Francisco del Villar avec Silvia Pinal |
1966 | La vida de Pedro Infante – de Miguel Zacarías
avec Jose Infante Cruz
Rancho solo – de Arturo Martínez avec José Pardavé |
1967 | Ensayo de una noche de bodas – de José María Fernández Unsáin avec Tito Junco |
1968 | México de noche – de Arturo Martínez
avec Pedro Muñoz
Duel à El Dorado ( duelo en El Dorado ) de René Cardona avec Emilio Fernández |
1969 | La cadenas del mal – de José Díaz Morales avec Guillermo Murray |
1970 | La vida inútil de Pito Pérez – de Roberto Gavaldón
avec Ignacio López Tarso
DO El náufrago de la Calle Providencia – de Rafael Castanedo & Arturo Ripstein avec Max Aub Seulement apparition |
1971 | El medio polo – de Carlos Velo
avec Amparo Rivelles
El rincón de las vírgenes – de Alberto Isaac avec Alfonso Arau |
1972 | La inocente – de Rogelio A. González avec Sara García |
1973 | Diles que no me maten – de Antulio Jiménez Pons
avec Omar Jasso
Fe, esperanza y caridad – de Luis Alcoriza, Alberto Bojórquez & Jorge Fons avec Sara García |
1974 | Les braves du Guerrero ( los valientes de Guerrero ) de Arturo Martínez avec Mario Cid |
1976 | La india – de Rogelio A. González avec Jorge Martínez de Hoyos |
1978 | Ratero – de Ismael Rodríguez avec Roberto Guzmán |
1979 | El fuego de mi ahijada – de Ángel Rodríguez Vázquez avec Armando Silvestre |
1980 | El cara parchada – de Alberto Mariscal
avec Lorenzo de Monteclaro
Mojado de nacimiento – de Icaro Cisneros avec Adalberto Martínez Oficio de tinieblas – de Archibaldo Burns avec José Carlos Ruiz |
1981 | Mi nombre es Sergio, soy alcohólico – de Juan Alfonso Chavira Jacha avec Luis Manuel Pelayo |
1982 | Adiós Lagunilla, adiós – de René Cardona Jr. avec Edith González |
1983 | Los amantes del señor de la noche – de Isela Vega avec Irma Serrano |
1984 | Emanuelo – de Sergio Véjar avec Rafael Inclán |
1985 | La tierra prometida – de Roberto G. Rivera avec Claudia Guzmán |
1986 | Arriba Michoacán – de Francisco Guerrero
avec Ana Luisa Peluffo
Cinco nacos asaltan Las Vegas – de Alfredo B. Crevenna avec Eduardo de la Peña |
1987 | Más buenas que el pan – de Alfredo B. Crevenna
avec Fernando Luján
La puerta negra – de Sergio Véjar avec David Reynoso |
1988 | Cargamento mortal / Carga ladeada – de Alfredo B. Crevenna
avec Guillermo Herrera
Dos tipas de cuidado – de Ismael Rodríguez avec Antonio Infante |
1989 | Tres veces mojado – de José Luis Urquieta avec Jorge Hernández |
1990 | Desafiando a la muerte : Agentes federales – de Hernando Name avec María Cardinal |
1991 | Hembras de tierra caliente – de Luis Quintanilla Rico avec Bruno Rey |
AUTRES PRIX : | |
Ariel d’Or Spécial, Mexique ( 1999 ) |