1944 La porte du ciel (la porta del cielo) de Vittorio De Sica avec Massimo Girotti, Roldano Lupi & Carlo Ninchi | 1954 D’Artagnan, chevalier de la reine (i cavalieri della regina) de Mauro Bolognini avec Paul Müller & Jeffrey Stone | 1962 Le tyran de Syracuse (Damon and Pythias) de Curtis Bernhardt avec Guy Williams, Don Burnett & Liana Orfei | 1970 La califfa – de Alberto Bevilacqua avec Romy Schneider, Ugo Tognazzi & Massimo Serato | ||
Marina Berti naît Elena Maureen Bertolini le 29 septembre 1924 à Londres. Elle a douze ans au retour de sa famille dans la péninsule. Elle commence à faire de la figuration en 1941, alors que les besoins en comédiens sont considérables à Cinecittà. La «cité du cinéma» inaugurée quatre ans plus tôt, fonctionne en effet à plein rendement avec, cette année-là plus de cent vingt titres en tournage. Dès 1942, la beauté de la jeune fille et sa distinction naturelle lui permettent de décrocher le rôle féminin principal dans le film «Giacomo l’idealista», un mélodrame où elle meurt dans les bras de Massimo Serato, héros garibaldien. La critique lui reconnaît de nouveau un talent prometteur lorsqu’elle donne la réplique à Amedeo Nazzari dans «La femme de la montagne» (1943). Elle tourne ensuite «L’histoire d’une fauvette», dernière production de l’année 1943 tandis que l’Italie sombre dans le chaos (Le film ne sortira qu’en 1945). Elle a pour partenaire Claudio Gora dont elle devient l’épouse l’année suivante. Leur premier enfant, Andrea, futur comédien, verra le jour en 1946.
La jeune femme reprend le chemin des studios dès la fin de la guerre pour interpréter, sous la direction de Vittorio De Sica, une infirmière qui accompagne des pèlerins au sanctuaire de Notre Dame de Laurette dans le film «La porte du ciel» (1944). Et, Marina Berti va désormais travailler très régulièrement pendant une trentaine d’années en inscrivant à sa filmographie plus de soixante films. Son époux sera souvent son partenaire voire même son metteur en scène comme pour «Le ciel est rouge» (1949), avec Mischa Auer dans le rôle d’un jeune homme qui tente de survivre dans une ville détruite par les bombardements; et «La fièvre de vivre» (1953) avec Marcello Mastroianni qui campe le représentant d’une jeunesse italienne dorée mais sans repère. L’actrice, qui parle parfaitement l’anglais, va également signer un contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer et faire partie de nombreuses productions nord-américaines comme «Échec à Borgia» (1948) de Henry King avec Tyrone Power, «Le déporté» de Robert Siodmak avec Jeff Chandler, mais aussi «Quo Vadis?» (1951) de Mervyn LeRoy, «Ben Hur» (1958) de William Wyler où elle joue une patricienne romaine et «Cléopâtre» (1963) de Joseph L. Mankiewicz. Et quand elle est filmée par des réalisateurs français, Monsieur Gora n’est souvent pas loin comme dans «Marie-Antoinette» (1956) de Jean Delannoy avec Michèle Morgan, «Monsieur» (1964) de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin, ou «Cran d’arrêt» (1970) de Yves Boisset.
À partir des années soixante-dix, Marina Berti est moins présente sur le grand écran mais elle est, par contre, très sollicitée à la télévision. En 1993, pour son dernier téléfilm, la série allemande «Schloß Hohenstein - Irrwege zum Glück», elle joue avec son époux un vieux couple d’aristocrates italiens. Puis elle arrête toute activité professionnelle. Devenue veuve, elle accepte cependant de sortir de sa retraite en 2001, pour le film très controversé «Amen» de Costa-Gavras, avec Mathieu Kassovitz.
Cette grande «Signora» du cinéma qui aurait sacrifié sa carrière à son mari et ses enfants (Bien des célibataires pourraient cependant envier sa filmographie!) quitte ce monde après une longue maladie, le 29 octobre 2002. Mais Marina Berti a retrouvé assurément le «Signore» Gora qui l’attendait déjà à «La porta del cielo».
© Caroline HANOTTE
1941 | La fuggitiva – de Piero Ballerini
avec Annibale Betrone
Divieto di sosta – de Marcello Albani avec Nino Crisman |
1942 | Giacomo l’idealista – de Alberto Lattuada avec Massimo Serato |
1943 | L’histoire d’une fauvette ( la storia di una capinera ) de Gennaro Righelli
avec Claudio Gora
La valle del diavolo – de Mario Mattoli avec Osvaldo Valenti La primadonna – de Ivo Perilli avec Carlo Lombardi La femme de la montagne ( la donna della montagna ) de Renato Castellani avec Amedeo Nazzari |
1944 | La porte du ciel ( la porta del cielo ) de Vittorio De Sica
avec Carlo Ninchi
I dieci comandamenti – de Giorgio Walter Chili avec Carlo Campanini Segment « Non desiderare la roba d’altri » |
1945 | Le témoin ( il testimone ) de Pietro Germi avec Roldano Lupi |
1946 | Prélude d’amour / La fille maudite ( preludio d’amore ) de Giovanni Paolucci
avec Massimo Girotti
Symphonie fatale / L’inspiratrice ( sinfonia fatale / pemio di Roma ) de Victor Stoloff avec Douglass Montgomery Notte di tempesta – de Gianni Franciolini avec Fosco Giachetti |
1948 | Veglia nella notte – de Ignazio Ferronetti & Giuseppe Guarino
avec Claudio Gora
Echec à Borgia ( prince of foxes ) de Henry King avec Orson Welles |
1949 | Le chevalier de la révolte ( vespro siciliano ) de Giorgio Pastina
avec Steve Barclay
Le ciel est rouge ( il cielo è rosso ) de Claudio Gora avec Jacques Sernas Terre Promise / Exodus / Le cri de la terre ( il grido della terra ) de Duilio Coletti avec Carlo Ninchi |
1950 | Le capitaine noir ( il capitano nero ) de Giorgio Ansoldi & Alberto Pozzetti
avec Steve Barclay
Il sentiero dell’odio – de Sergio Grieco avec Andrea Checchi Le déporté ( deported ) de Robert Siodmak avec Jeff Chandler Les mousquetaires de la mer ( cuori sul mare ) de Giorgio Bianchi avec Charles Vanel Deux GI’s en vadrouille ( up front / up frint with Mauldin ) de Alexander Hall avec David Wayne |
1951 | Operazione Mitra – de Giorgio Cristallini
avec Marco Vicario
Quo Vadis ? – de Mervyn LeRoy avec Robert Taylor |
1952 | Chair inquiète ( carne inquieta ) de Silvestro Prostifilippo
avec Raf Vallone
Amore rosso – de Aldo Vergano avec Massimo Serato Dans les faubourgs de la ville ( ai margini della metropoli ) de Carlo Lizzani avec Giulietta Masina Mère coupable ( la colpa di una madre ) de Carlo Duse avec Folco Lulli La reine de Saba ( la regina di Saba ) de Pietro Francisci avec Gino Cervi |
1953 | La fièvre de vivre ( febbre di vivere ) de Claudio Gora avec Marcello Mastroianni |
1954 | D’Artagnan, chevalier de la reine ( i cavalieri della regina ) de Mauro Bolognini
avec Sebastian Cabot
À toi… toujours ( casta diva ) de Carmine Gallone avec Antonella Lualdi |
1955 | Faccia da mascalzone – de Raffaelle Andreassi & Lance Comfort
avec Rossano Brazzi
Abdulla le grand ( Abdullah the great / Abdullah’s harem ) de Gregory Ratoff avec Sydney Chaplin Il canto dell’emigrante – de Andrea Forzano avec Lina Galli |
1956 | L’épée de la veangeance ( il cavaliere della spada nera ) de Luigi Capuano & Ladislao Kish
avec Steve Barclay
Marie-Antoinette / Marie-Antoinette reine de France – de Jean Delannoy avec Richard Todd Les aventures des trois mousquetaires ( le avventure dei tre moschettieri ) de Joseph Lerner avec Jeffrey Stone |
1957 | Le avventure di Robi e Buck – de Gennaro Di Dominicis avec Miranda Campa |
1958 | Ben-Hur ( Ben-Hur : A tale of the Christ ) de William Wyler avec Charlton Heston |
1960 | Un eroe del nostro tempo – de Sergio Capogna avec Massimo Tonna |
1961 | Madame Sans-Gêne – de Christian-Jaque
avec Robert Hossein
Le mercenaire ( lo spadaccimo di Siena / la congiura dei dieci ) de Etienne Périer avec Stewart Granger |
1962 | La sage-femme, le curé et le bon dieu ( Jessica ) de Jean Negulesco
avec Maurice Chevalier
Le tyran de Syracuse ( Damon and Pythias / Damone e Pitias / il tiranno di Siracusa / tyrant of Syracuse ) de Curtis Bernhardt avec Guy Williams |
1963 | Cléopâtre ( Cleopatra ) de Joseph L. Mankiewicz
avec Elizabeth Taylor
Face in the rain – de Irvin Kershner avec Rory Calhoun |
1964 | Le conseguenze – de Sergio Capogna
avec Pierre Massimi
Monsieur – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin |
1965 | À l’italienne ( made in Italy ) de Nanni Loy avec Claudio Gora |
1966 | Un ange pour Satan ( un angelo per Satana ) de Camillo Mastrocinque avec Barbara Steele |
1967 | Requiem pour une canaille ( qualcuno ha tradito / every man is my enemy ) de Franco
Prosperi avec Jean Servais
Un uomo, un cavallo, una pistola – de Luigi Vanzi avec Tony Anthony |
1968 | Temptation – de Lamberto Benvenuti
avec Mark Damon
L’odio è il mio Dio – de Claudio Gora avec Gunther Philipp |
1969 | Strade senza uscità – de Gabriele Palmieri
avec Ida Galli
Mardi, c’est donc la Belgique ( if it’s Tuesday, this must be Belgium ) de Mel Stuart avec Murray Hamilton |
1970 | Cran d’arrêt – de Yves Boisset
avec Bruno Cremer
La califfa – de Alberto Bevilacqua avec Romy Schneider Ruban d’Argent du meilleur second rôle féminin par le syndicat national des journalistes de cinéma, Italie Tre nel mille – de Franco Indovina avec Gordon Mitchell |
1973 | Buona parte di Paolina – de Nello Rossati
avec Antonia Santilli
La planète Vénus ( pianeta venere ) de Elda Tattoli avec Francisco Rabal |
1974 | La lame infernale ( la polizia chiede aiuto ) de Massimo Dallamano
avec Farley Granger
Moïse ( Moses / Mosè, la legge del deserto / Mosè ) de Gianfranco De Boscio avec Burt Lancaster Garofano rosso – de Luigi Faccini avec Elsa Martinelli |
1975 | La bête tue de sang-froid ( l’ultimo treno della notte /don’t ride on late night trains / late night
trains / night train murders / torture train / violenza sull’ultimo treno della notte ) de
Aldo Lado avec Macha Méril
Divine créature / La divine nymphe ( divina creatura ) de Guiseppe Patroni Griffi avec Terence Stamp |
1976 | Don Milani – de Ivan Angeli
avec Claudio Gora
Jésus de Nazareth ( Jesus of Nazareth / Gesù di Nazareth ) de Franco Zeffirelli avec Robert Powell |
1977 | Caresses bourgeoises / Au bonheur des autres / Une spirale de brume ( una spirale di nebbia ) de Eriprando Visconti avec Marc Porel |
1985 | Il pentito – de Pasquale Squitieri avec Franco Nero |
1988 | La posta in gioco – de Sergio Nasca avec Turi Ferro |
1992 | Ostinato destino – de Gianfranco Albano
avec Alessandro Gassman
Dall’altra parte del mondo – de Arnaldo Catinari avec Lou Castel |
2001 | Amen. – de Costa-Gavras avec Mathieu Kassovitz |