1962 Césarin joue les étroits mousquetaires – de Emile Couzinet avec Jeanne Fusier-Gir & Alice Tissot | 1963 La bande à Bobo – de Tony Saytor avec Gaby Morlay, Mario David, Michel Galabru & Jean Panisse | 1963 Un roi sans divertissement – de François Leterrier avec Charles Vanel, Colette Renard & Claude Giraud | 1984 Le téléphone sonne toujours deux fois – de Jean-Pierre Vergne avec Didier Bourdon & Pascal Légitimus | ||
Né le 5 novembre 1909 à Saint-Pol-sur-Ternoise, Pierre Repp, de son vrai nom Pierre Bouclet, passe son enfance dans sa commune de naissance avant de poursuivre ses études au Collège Mariette à Boulogne-sur-Mer. Lors d’une remise de prix de récitation, il provoque l’hilarité en prononçant un discours ainsi va naître sa vocation d’humoriste.
Après un passage par le Conservatoire, Pierre Repp débute au cinéma au milieu des années trente dans un drame intitulé «La merveilleuse tragédie de Lourdes» (1932) de Henri Fabert où Jean-Pierre Aumont fait également ses premiers pas. L’année suivante, il tourne dans «Une femme au volant» de Pierre Billon et Kurt Gerron dont Henri Garat est tête d’affiche. Débuts sans lendemain car Pierre Repp vient de créer un numéro qu’il va écumer dans les cabarets qui font légion dans l’immédiate après-guerre. S’inspirant de la vie quotidienne, il essaye en bafouillant de prononcer une phrase avant de trouver des mots synonymes qu’il prononce d’une traite. À ce titre, ses sketches les plus célèbres sont «La machine à laver» ou «Les crêpes» mais aussi des interprétations personnelles de «On ne badine pas avec l’amour» ou des «Fables de la Fontaine». Il développe sa technique de bégayeur professionnel dans les émissions de variétés de Jean Nohain lui permettant d’acquérir une certaine notoriété.
À partir des années cinquante, Pierre Repp apparaît régulièrement sur le grand écran où il reprend son numéro créé dans les cabarets. Robert Dhéry confie à un jeune réalisateur Claude Sautet la mise en scène de «Bonjour sourire!» (1955) avec Henri Salvador. Dans cette comédie, Pierre Repp complète le casting composé de Annie Cordy, Jean Carmet, Louis de Funès et Darry Cowl. Dans sa filmographie composée d’une trentaine de titres, des curiosités comme «Brigade des mœurs» (1957) au générique hétéroclite composé de Eddie Barclay, Jean Tissier, Fernand Sardou, Pauline Carton et Dalida. Il est également le partenaire des vedettes comiques de l’époque Fernandel dans «Crésus» (1960) de Jean Giono ou Bourvil dans «Le tracassin» (1961) de Alex Joffé. On retient aussi ses prestations en professeur d’anglais dans «Les quatre cents coups» (1959) de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud ou en marquis dans «Cartouche» (1961) de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo ainsi que dans «Peau d’âne» (1970) de Jacques Demy avec Catherine Deneuve.
Alors qu’ils s’étaient croisés dans «Bonjour Sourire !» (1955), Louis de Funès devenu une star avec le succès de «Pouic-Pouic» sollicite Pierre Repp à trois reprises le temps de courtes scènes. Il incarne un paysan dans «Le tatoué» (1968) de Denys de La Patellière et participe à deux films de la série des «Gendarmes» réalisés par Jean Girault «Le gendarme et les extraterrestres» (1978) en garagiste et «Le gendarme et les gendarmettes» (1982) en plaignant bégayeur. On se souvient également da sa composition de chef d’usine dans «Je sais rien, mais je dirai tout» (1973) de Pierre Richard où il arrive à faire bafouiller son employeur incarné par Bernard Blier. Il apparaît une dernière fois sur le grand écran dans «Le téléphone sonne toujours deux fois» (1984), le premier film des «Cinq» qui allaient devenir par la suite «Les Inconnus». Pierre Repp décède des suites d’une longue maladie le 1er novembre 1986 au Plessis-Trévise (Val de Marne) où une salle municipale porte son nom.
© Olivier SINQSOUS
1932 | La merveilleuse tragédie de Lourdes – de Henri Fabert avec Hélène Perdrière |
1933 | Une femme au volant – de Pierre Billon & Kurt Gerron avec Lisette Lanvin |
1955 | M’sieur la Caille – de André Pergament
avec Jeanne Moreau
Bonjour sourire / Sourire aux lèvres – de Claude Sautet avec Annie Cordy Printemps à Paris – de Jean-Claude Roy avec Christine Carère |
1956 | Club de femmes – de Ralph Habib
avec Dany Carrel
Le colonel est de la revue – de Maurice Labro avec Dora Doll |
1957 | Quelle sacrée soirée / Nuit blanche et rouge à lèvres – de Robert Vernay
avec Mary Marquet
Brigade des mœurs – de Maurice Boutel avec Dalida |
1959 | Les 400 coups / Les quatre cents coups – de François Truffaut
avec Jean-Pierre Léaud
Les jeux de l’amour – de Philippe de Broca avec Maria Pacôme |
1960 | Crésus – de Jean Giono
avec Fernandel
Candide / Candide ou l’optimisme au XXème siècle – de Norbert Carbonnaux avec Pierre Brasseur CM Le bouclier – de Georges Rouquier avec Albert Dinan |
1961 | L’amant de cinq jours – de Philippe de Broca
avec Jean Seberg
Cartouche – de Philippe de Broca avec Claudia Cardinale Les petits matins – de Jacqueline Audry avec Noël-Noël Le tracassin / Les plaisirs de la ville – de Alex Joffé avec Bourvil |
1962 | Césarin joue les étroits mousquetaires – de Emile Couzinet
avec Jeanne Fusier-Gir
Un clair de lune à Maubeuge – de Jean Chérasse avec Mathilde Casadesus |
1963 | La bande à Bobo – de Tony Saytor
avec Gaby Morlay
Un roi sans divertissement – de François Leterrier avec Charles Vanel |
1964 | Humour noir ( umorismo nero / humorismo negro / la muerte viaja demasiado / black humor /
death travel too much) de Claude Autant-Lara, José Maria Forqué & Giancarlo Zagni
avec Pierre Brasseur
Segment « La bestiole » de Claude Autant-Lara |
1965 | Fifi la plume – de Albert Lamorisse
avec Philippe Avron
L’or du duc – de Jacques Baratier avec Elsa Martinelli |
1968 | Le tatoué – de Denys de La Patellière
avec Jean Gabin
Sous le signe de Monte-Cristo / Le révolté – de André Hunebelle avec Raymond Pellegrin |
1970 | L’explosion – de Marc Simenon
avec Mylène Demongeot
Peau d’âne – de Jacques Demy avec Catherine Deneuve |
1971 | La grande maffia – de Philippe Clair avec Francis Blanche |
1973 | Je sais rien, mais je dirai tout – de Pierre Richard avec Bernard Blier |
1976 | Cours après moi que je t’attrape – de Robert Pouret avec Annie Girardot |
1978 | Le gendarme et les extra terrestres – de Jean Girault avec Louis de Funès |
1979 | Charles et Lucie – de Nelly Kaplan
avec Ginette Garcin
Les givrés – de Alain Jaspard avec Sophie Daumier |
1981 | Prends ton passe-montagne, on va à la plage !… – de Eddy Matalon avec Pascale Roberts |
1982 | Le gendarme et les gendarmettes – de Jean Girault & Tony Aboyantz avec Louis de Funès |
1984 | Le téléphone sonne toujours deux fois – de Jean-Pierre Vergne avec Didier Bourdon |