1941 Les voyages de Sullivan (Sullivan’s travels) de Preston Sturges avec Joel McCrea & Franklin Pangborn | 1942 La clé de verre (the glass key) de Stuart Heisler avec Brian Donlevy, Alan Ladd & Bonita Granville | 1945 Le dahlia bleu (the blue dahlia) de George Marshall avec Alan Ladd, William Bendix & Doris Dowling | 1948 Trafic à Saigon (Saigon) de Leslie Fenton avec Alan Ladd, Douglas Dick, Wally Cassell & Luther Adler | ||
Constance Frances Marie Ockelman voit le jour à Brooklyn, aux Etats-Unis, le 14 novembre 1922. Elle n’a que douze ans, quand son père, employé sur un bateau d’une compagnie pétrolière, meurt dans une explosion. Un an plus tard, sa mère se marie avec Anthony Keane. Peu après, la famille s’installe successivement au Canada, dans l’état de New York puis en Floride. Devenue une ravissante jeune femme, Constance imagine alors qu’elle pourrait faire carrière au cinéma. Finalement, les Keane décident de vivre dans une petite maison de Beverly Hills, en Californie, et sa mère l’inscrit à la réputée «Bliss Hayden School of Acting» de Hollywood.
La jeune femme ne tarde pas à être remarquée et débute à l’écran en 1939. Elle tourne ses premiers films sous le nom de Constance Keane. En 1941, ayant adopté le pseudonyme sous lequel on la connaîtra désormais, elle fait sensation, auprès de William Holden et Ray Milland, dans «L’escadrille des jeunes» de Mitchell Leisen. Veronica devient dès lors une star que l’on peut apprécier la même année, aux côtés de Joel McCrea, dans «Les voyages de Sullivan» une comédie de Preston Sturges qui nous raconte les mésaventures d’un célèbre réalisateur qui, lassé de tourner des comédies, veut mettre en scène un film à caractère social. Pour se documenter, il décide de partager, incognito, la vie des plus miséreux.
La manière dont Veronica Lake coiffe ses longs cheveux blonds devient alors une mode suivie par de très nombreuses femmes qui espèrent sans doute ainsi être aussi séduisantes que l’actrice. Elle forme avec Alan Ladd un couple cinématographique bien assorti dans quatre films: «Le tueur à gages» (1942) de Frank Tuttle où un tueur professionnel cherche à se venger d’un commanditaire indélicat; «La clé de verre» (1942), un autre film noir tiré du roman de Dashiell Hammett et dirigé par Stuart Heisler; «Le dahlia bleu» (1945), un excellent polar de George Marshall scénarisé par Raymond Chandler et «Trafic à Saigon» (1948), un drame de guerre de Leslie Fenton. Elle est en outre la vedette de «J’ai épousé une sorcière» (1942), une comédie fantastique réalisée par le Français René Clair, «Les anges de miséricorde» (1943) de Mark Sandrich, «Le bel espoir» (1944) de John Berry, ….
À la fin des années quarante, sa carrière est en déclin et la Paramount ne renouvelle pas son contrat. Veronica Lake figure encore au générique de «La furie des Tropiques» (1949) de André De Toth (son second mari de 1944 à 1952), pour la Twentieth Century Fox et de «Stronghold» (1951) de Steve Sekely, pour la Lippert Pictures Inc. avant de disparaître des écrans. En 1951, elle se déclare en faillite. Elle fait alors du théâtre durant quelques années et on perd ensuite sa trace.
En 1962, un journaliste la retrouve serveuse dans le bar d’un hôtel et cette déchéance fait la une des journaux. Veronica Lake connaît alors une existence difficile. Elle travaille ensuite pour la télévision, apparaît à nouveau sur les planches et tourne encore deux films à petit budget: «Des pas dans la neige» (1966) et «Flesh feast» (1970). En 1971, elle publie son autobiographie, «Veronica». L’alcool, dont elle abuse depuis de longues années, finit par miner sa santé et elle décède d’une hépatite, le 7 juillet 1973, à Burlington dans le Vermont.
© Marlène PILAETE
1939 | Sorority house / That girl from college – de John Farrow
avec Anne Shirley
Deuxième à gauche ( all women have secrets ) de Kurt Neumann avec Virginia Dale Dancing co-ed / Every other inch a lady – de S. Sylvan Simon avec Artie Shaw Young as you feel – de Malcolm St. Clair avec Jed Prouty CM The wrong room – de Lou Brock avec Leon Errol |
1940 | Forty little mothers – de Busby Berkeley
avec Eddie Cantor
Par la porte d’or ( hold back the dawn / the golden door / memo to a movie director ) de Mitchell Leisen avec Charles Boyer L’escadrille des jeunes ( I wanted wings ) de Mitchell Leisen avec William Holden |
1941 | Les voyages de Sullivan / Les mésaventures de Sullivan ( Sullivan’s travels ) de Preston
Sturges avec Joel McCrea
Jour de chance ( riding high ) de George Marshall avec Dick Powell |
1942 | Le tueur à gages ( this gun for hire ) de Frank Tuttle
avec Laird Cregar
J’ai épousé une sorcière / Ma femme est une sorcière ( I married a witch ) de René Clair avec Fredric March La clé de verre ( the glass key ) de Stuart Heisler avec Brian Donlevy Au pays du rythme ( star spangled rhythm ) de George Marshall avec Dorothy Lamour Seulement apparition |
1943 | Les anges de miséricorde ( so proudly we hail ! ) de Mark Sandrich avec Claudette Colbert |
1944 | The hour before the dawn – de Frank Tuttle
avec Franchot Tone
L’or et les femmes ( bring on the girls ) de Sidney Lanfield avec Eddie Bracken Le bel espoir ( Miss Susie Slagle’s ) de John Berry avec Sonny Tufts |
1945 | Un cœur aux enchères ( out of this world ) de Hal Walker
avec Diana Lynn
Epousez-moi chérie ( hold that blonde ) de George Marshall avec Eddie Bracken Le dahlia bleu ( the blue dahlia ) de George Marshall avec William Bendix |
1946 | La taverne de la folie ( Duffy’s tavern ) de Hal Walker
avec Betty Hutton
Seulement apparition Femme de feu / Garde du corps ( ramrod ) de André De Toth avec Joel McCrea |
1947 | Hollywood en folie ( Variety Girl ) de George Marshall
avec Barbara Stanwyck
Seulement apparition Trafic à Saigon ( Saigon ) de Leslie Fenton avec Alan Ladd |
1948 | Deux sacrées canailles ( the sainted sisters ) de William D. Russell
avec Barry Fitzgerald
Les filles du major ( isn’t it romantic ? ) de Norman Z. McLeod avec Patric Knowles |
1949 | La furie des tropiques ( slattery’s hurricane ) de André De Toth avec Richard Widmark |
1951 | Storngold – de Steve Sekely avec Zachary Scott |
1966 | Des pas sur la neige ( footsteps in the snow ) de Martin Green avec Gary Plaxton |
1970 | Flesh feast / Time is terror – de Brad F. Ginter
avec Phil Philbin
+ producteur exécutif |