1944 Le père Goriot – de Robert Vernay avec Pierre Larquey, Pierre Renoir, Maurice Escande & Lise Delamare | 1946 Les beaux jours du roi Murat (l’eco della gloria) de Théophile Pathé avec Alfred Adam & Junie Astor | 1948 La louve – de Guillaume Radot avec Jean Davy, Renaud Mary, Michel Barbey, Georges Bever & Héléna Bossis | 1966 J’ai tué Raspoutine – de Robert Hossein avec Geraldine Chaplin, Gert Froebe, Roger Pigaut & Robert Hossein | ||
Claude Génia Aranovitch est née le 4 mars 1913, à Vetluga, ville de la région de Novgorod en Russie. Lors de la Révolution bolchevique d’octobre 1917, la famille s’installe en France. Formée au Conservatoire d’art dramatique, elle remporte un premier prix. Elle joue au Théâtre de l’Odéon dans «L’Affaire des poisons» (1932) de Victorien Sardou puis au Théâtre Antoine dans «Le malade imaginaire» (1933) de Molière. C’est sur scène, à la Michodière, que Marcel L’Herbier remarque cette jeune fille au charme juvénile. Il lui offre son premier rôle au grand écran dans «L’honorable Catherine» (1942), elle y donne la réplique à Raymond Rouleau et Edwige Feuillère. Elle retrouve l’acteur dans «Monsieur des Lourdines» (1943), de Pierre de Hérain, où après avoir dilapidé la fortune de ses parents pour une mondaine, Mila Parély, il revient vers Sylvie, son amie d’enfance. Elle gagne ses galons de vedette avec «Le Père Goriot» (1944) de Robert Vernay, où Pierre Larquey se ruine pour le bonheur de ses deux filles avant de mourir dans la misère oublié d’elles, un mélodrame tiré du roman d’Honoré de Balzac.
Jean Faurez lui confie le personnage étrange de «La fille aux yeux gris» (1945), celui d’Airelle une fille mystérieuse amoureuse d’un jeune médecin, Jean Pâqui, venu s’installer dans un village où des drames se succèdent. Claude Génia se distingue à nouveau avec le rôle de Gisèle d’Angoulême dans « Le capitan» (1946) de Robert Vernay, film historique de cape et d’épée où elle retrouve Jean Pâqui en Chevalier de Capectang, mais aussi Pierre Renoir dans le rôle du duc d’Angoulême, Huguette Duflos Marie de Médicis et Aimé Clariond en Concini . De nouveau en costume d’époque, elle campe la reine Geneviève dans la coproduction franco-italienne «Les beaux jours du roi Murat» (1947) de Théophile Pathé, avec Alfred Adam dans le rôle titre et Junie Astor en reine Caroline.
Claude Génia marque les esprits avec son personnage froid et impassible de «La Louve» (1949) de Guillaume Radot, où elle a jadis empoisonné sa mère pour pouvoir épouser son beau-père, Jean Davy, qu’elle assassine aussi, elle périt avec un de ses amants dans un incendie. Dans le drame «La vérité sur Bébé Donge» (1952) de Henri Decoin, elle donne la réplique à un couple de bourgeois incarnés par deux monstres sacrés, Jean Gabin et Danièle Darrieux. Elle est la Carconte, femme de Caderousse, qui trahit Jean Marais dans «Le Comte de Monte-Cristo» (1954) de Robert Vernay. En 1958, elle s’éloigne du cinéma pour assumer la direction du théâtre Édouard VII jusqu’en 1966, où elle donne la chance à de nouveaux jeunes auteurs. De retour au grand écran en 1967, elle n’apparaît plus que dans une poignée de films, citons: «J’ai tué Raspoutine» de Robert Hossein, face à Gert Froebe dans le rôle titre; elle côtoie Charles Vanel, vieux retraité solitaire, dans le drame psychologique «Ballade pour un chien» (1968) de Gérard Vergez; et se retrouve face aux vampires dans la comédie d’horreur «Dracula père et fils» (1976) de Edouard Molinaro avec en vedettes Christopher Lee et Bernard Menez.
Malgré une courte filmographie, Claude Génia laisse son empreinte dans quelques œuvres dramatiques de bonne qualité, sans oublier sa présence scénique dans une quarantaine de pièces de théâtre. Elle s’est mariée avec Jacques Le Beau en 1948, ils restèrent unis jusqu’au décès de l’actrice d’un cancer le 18 mai 1979, on ne lui connaît pas d’enfant.
© Gary RICHARDSON
1942 | L’honorable Catherine – de Marcel L’Herbier avec Edwige Feuillère |
1943 | Monsieur des Lourdines – de Pierre de Hérain
avec Raymond Rouleau
La vie de plaisir – de Albert Valentin avec Albert Préjean |
1944 | L’enfant de l’amour – de Jean Stelli
avec Gaby Morlay
Le père Goriot – de Robert Vernay avec Pierre Renoir |
1945 | La fille aux yeux gris – de Jean Faurez
avec Fernand Ledoux
Le capitan – de Robert Vernay avec Pierre Renoir Film en 2 parties 1 : Flamberge au vent 2 : Le chevalier du roi |
1946 | Les beaux jours du roi Murat ( l’eco della gloria / sorridete maestà ) de Théophile Pathé avec Alfred Adam |
1947 | Carrefour du crime – de Jean Sacha
avec Françoise Christophe
La ferme des sept péchés – de Jean Devaivre avec Héléna Manson |
1948 | La louve – de Guillaume Radot avec Jean Davy |
1951 | La vérité sur Bébé Donge – de Henri Decoin avec Jean Gabin |
1954 | Le comte de Monte-Cristo – de Robert Vernay
avec Jean Marais
Film en 2 parties 1 : La trahison 2 : La vengeance |
1957 | Escapade – de Ralph Habib avec Roger Hanin |
1966 | J’ai tué Raspoutine – de Robert Hossein avec Geraldine Chaplin |
1967 | Ballade pour un chien – de Gérard Vergez
avec Charles Vanel
Manon 70 / Perverse Manon – de Jean Aurel avec Catherine Deneuve |
1968 | Maldonne – de Sergio Gobbi
avec Elsa Martinelli
L’astragale – de Guy Casaril avec Horst Buchholz |
1972 | Absences répétées – de Guy Gilles avec Danièle Delorme |
1976 | Dracula père et fils ( Dracula and son ) de Edouard Molinaro avec Christopher Lee |