1968 Le gendarme se marie – de Jean Girault avec Louis de Funès, Christian Marin, Guy Grosso & Yves Vincent | 1976 Le chasseur de chez Maxim’s – de Claude Vital avec Michel Galabru, Jean Lefebvre & Daniel Ceccaldi | 1979 L’avare – de Jean Girault & Louis de Funès avec Louis de Funès, Guy Grosso, Henri Genès & Michel Modo | 2013 Lulu femme nue – de Sólveig Anspach avec Karin Viard, Bouli Lanners, Marie Payen & Pascal Demolon | ||
Née le 1er mars 1927 à Acy-en-Multien en Picardie, Claude Gensac suit une formation de comédienne, dans l’immédiate après-guerre, au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris où elle reçoit le Deuxième prix de tragédie et le Premier accessit de comédie. Elle débute sur la scène du Théâtre de la Huchette dans des pièces mises en scène par Georges Vitaly au début des années cinquante.
Dès lors, Claude Gensac arpente régulièrement les planches des théâtres parisiens, elle fait ainsi partie de la distribution de «Kean» (1953) de Alexandre Dumas avec Pierre Brasseur et est la partenaire de Pierre Dux dans «Les glorieuses» (1960) ou de Robert Lamoureux dans «Jo» (1964). Au cinéma, elle débute en femme de chambre dans «La vie d’un honnête homme» (1952) de Sacha Guitry avec Michel Simon alors que Louis de Funès compose un valet. Ensemble, ils jouent des seconds rôles dans «Sans cérémonie» de Jean Girault et Jacques Vilfrid avec Albert Préjean au Théâtre Daunou, pièce adaptée au cinéma sous le nom de «Pouic-Pouic» (1963) avec Louis de Funès mais sans Claude Gensac. Elle apparaît à la télévision notamment dans plusieurs épisodes de «La caméra explore le temps» mais au cinéma uniquement dans «Comment épouser un Premier Ministre» (1964) de Michel Boisrond avec Jean-Claude Brialy et «Journal d’une femme en blanc» (1965) de Claude Autant-Lara avec Marie-José Nat.
Remarquée pour ses talents comiques dans «La dame de chez Maxim’s» (1965) de Georges Feydeau, mis en scène par Jacques Charron, Louis de Funès lui propose le rôle de son épouse dans «Les grandes vacances» (1966) et dans l’adaptation d’«Oscar» (1967) de Claude Magnier par Edouard Molinaro. Ainsi, elle va être «mariée» au comique dans: «Le gendarme se marie» (1968) et «Le gendarme en ballade» (1970), «Jo» (1971) et «Le gendarme et les gendarmettes» (1982), tous réalisés par Jean Girault ainsi que «Hibernatus» (1969) de Edouard Molinaro. Toujours avec de Funès, elle tourne «L’aile ou la cuisse» (1976) en secrétaire du critique gastronomique, «L’avare» (1979) dans le rôle de Frosine et «La soupe aux choux» (1981). L’acteur justifie son choix en disant «Je veux que tu joues dans tous mes films, tu me portes bonheur». Le théâtre lui offre des rôles conséquents dans «La folle de Chaillot » (1975) avec Edwige Feuillère ou «La cage aux folles» (1978) avec Michel Roux et Jean-Jacques mis en scène par Pierre Mondy, son premier époux avant son remariage avec le pilote automobile Henri Chemin.
Après le décès de Louis de Funès en 1983, Claude Gensac consacre exclusivement sa carrière à la scène dans les théâtres de Jean-Michel Rouzière: «L’étiquette» (1983) de Françoise Dorin aux Variétés ou «Le dindon» (1984) de Georges Feydeau au Palais-Royal. À la fin des années quatre-vingt, sa notoriété va s’accroître quand elle participe à la sitcom «Marc et Sophie» (1987/91) où elle compose un couple farfelu avec Daniel Gélin, parents de Julie Arnold. Tandis que la série des «Gendarmes» est régulièrement diffusée à la télévision avec succès, elle publie ses souvenirs dans une autobiographie intitulée «Ma biche… c’est vite dit!» (2005), reprenant ainsi une réplique de Louis de Funès. Sollicitée par des jeunes réalisatrices comme Emmanuelle Bercot ou Rachel Lang, sa composition dans «Lulu, femme nue» (2013) de Solveig Anspach, auprès de Karin Viard, lui vaut une nomination au César. Agé de 89 ans, Claude Gensac s’éteint dans son sommeil dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 décembre 2016.
© Olivier SINQSOUS
1950 | CM Sucre et sécurité – de G. Damas avec Roger Legris |
1952 | La vie d’un honnête homme – de Sacha Guitry avec Michel Simon |
1964 | Comment épouser un premier ministre – de Michel Boisrond avec André Luguet |
1965 | Le journal d’une femme en blanc – de Claude Autant-Lara
avec Marie-José Nat
Les sultans – de Jean Delannoy avec Louis Jourdan |
1967 | Les grandes vacances – de Jean Girault
avec Louis de Funès
Oscar – de Edouard Molinaro avec Claude Rich |
1968 | Le gendarme se marie – de Jean Girault avec Louis de Funès |
1969 | Hibernatus – de Edouard Molinaro
avec Yves Vincent
Le bal de comte d’Orgel – de Marc Allégret avec Jean-Claude Brialy |
1970 | Le gendarme en balade – de Jean Girault avec Christian Marin |
1971 | Jo – de Jean Girault avec Bernard Blier |
1974 | Le plumard en folie / Les farfelous – de Jacques Lemoine avec Jean Lefebvre |
1976 | Le chasseur de chez Maxim’s – de Claude Vital
avec Michel Galabru
L’aile ou la cuisse – de Claude Zidi avec Coluche |
1977 | Moi, fleur bleue – de Eric Le Hung avec Jodie Foster |
1979 | L’avare – de Jean Girault & Louis de Funès avec Bernard Menez |
1981 | La soupe aux choux – de Jean Girault avec Jean Carmet |
1982 | Le gendarme et les gendarmettes – de Jean Girault & Tony Aboyantz avec Louis de Funès |
1985 | Le gaffeur – de Serge Pénard avec Jean Roucas |
1986 | Poule et frites – de Luis Rego avec Anémone |
2000 | Absolument fabuleux – de Gabriel Aghion avec Josiane Balasko |
2009 | Coursier – de Hervé Renoh
avec Michaël Youn
L’immortel – de Richard Berry avec Jean Reno |
2010 | De l’huile sur le feu – de Nicolas Benamou avec Vincent Lacoste |
2012 | Elle s’en va – de Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve |
2013 | Lulu femme nue – de Sólveig Anspach avec Bouli Lanners |
2015 | Baden Baden – de Rachel Lang avec Salomé Richard |
2016 | Nos années folles – de André Téchiné avec Pierre Deladonchamps |