1952 Le trésor du Guatemala (the treasure of the golden condor) de Delmer Daves avec Cornel Wilde & Finlay Currie | 1953 Le tueur de Londres (man in the attic) de Hugo Fregonese avec Jack Palance, Byron Palmer & Frances Bavier | 1955 Les amours de Capri (un po’ di cielo) de Giorgio Moser avec Gabriele Ferzetti, Tina Pica & Fausto Tozzi | 1958 La conjuration des Borgia (la congiura dei Borgia) de Antonio Racioppi avec Frank Latimore & Alberto Farnese | ||
Ainée d’une fratrie de onze enfants, Constance Smith est née dans une famille pauvre dont le père est soldat d’infanterie dans l’Armée Irlandaise. La mort du père laisse la famille dans une grande précarité et, sa mère n’étant pas en mesure d’élever tous ses enfants, envoie Constance étudier dans un couvent. Après avoir remporté un concours de sosies de Hedy Lamarr, la jeune fille débute à l’écran en 1947 mais le cinéma britannique ne lui confie alors que des petits rôles durant quelques années.
Son interprétation d’une servante, auprès de Irene Dunne et Alec Guinness, dans «Le moineau de la Tamise» (1950), une production de la Twentieth Century Fox réalisée en Angleterre par Jean Negulesco, attire l’attention sur elle et lui vaut d’être engagée par la prestigieuse firme. Constance Smith part alors aux Etats-Unis et débute son contrat avec «La treizième lettre» (1950) de Otto Preminger, remake du «Corbeau» de Henri-Georges Clouzot, dans lequel elle reprend le personnage interprété par Micheline Francey dans la version originale. Elle poursuit sa carrière de vedette avec des titres comme «Duel dans la forêt» (1951) de Joseph M. Newman, «Taxi» (1952) de Gregory Ratoff ou encore «Le tueur de Londres» (1953) de Hugo Fregonese. Mais la Fox se désintéresse bientôt de la jeune femme, qui a une personnalité bien trop affirmée à son goût, et met fin à leur collaboration à la fin de l’année 1953. Elle revient alors en Grande-Bretagne pour tourner les thrillers «Impulse» (1954) aux cotés de Arthur Kennedy et «Vingt-deux long rifle» (1955) avec Larry Parks. Elle est en outre la protagoniste d’un dernier film américain, la série B «The big tip off» (1954) de Frank McDonald avec Richard Conte.
Constance Smith fait encore quelques apparitions à la télévision et termine son parcours cinématographique dans les studios italiens, friands de beautés étrangères, et on peut ainsi la voir dans «Les amours de Capri» (1955) une comédie romantique signée Giorgio Moser où elle donne la réplique à Gabriele Ferzetti; «Le chevalier de la violence» (1956), un film de cape et d’épée de Sergio Grieco avec Vittorio Gassman; «Addio per sempre!» (1957) un drame de Mario Costa, «La conjuration des Borgia» (1958) avec Frank Latimore où elle incarne Lucrèce Borgia; «Roland le chevalier sans terre» (1958) de Giacomo Gentilomo, avec le Français Gérard Landry dans le rôle-titre, qui clôt sa filmographie. C’est durant cette période qu’elle fait sa première tentative de suicide en 1958, un signe avant-coureur des problèmes qui vont désormais émailler son existence.
En effet, si l’on parle encore de Constance Smith par la suite, c’est malheureusement pour sa vie privée agitée. En 1962, elle est condamnée à trois mois de prison pour avoir tenté de poignarder son compagnon, le réalisateur et producteur Paul Rotha et, en 1968, est arrêtée à nouveau, exactement pour les mêmes motifs. Peu rancunier, Rotha finit par l’épouser dans les années 70, une union qui, semble-t-il, sera dissoute en 1982. À ces frasques sentimentalo-judiciaires, on peut ajouter des problèmes d’alcool, d’autres essais de mettre fin à ses jours ou encore divers séjours en clinique psychiatrique. Celle qui avait été la partenaire de Charles Boyer, Richard Widmark, Cornel Wilde, Jack Palance ou Vittorio Gassman travaillera même comme femme de ménage pendant une certaine période. L’ancienne actrice est décédé dans l’anonymat le plus total le 30 juin 2003, à Islington (district du Grand Londres).
© Marlène PILAETE
1947 | Le manoir tragique / Jassy la bohémienne ( Jassy ) de Bernard Knowles
avec Margaret Lockwood
Le gang des tueurs ( Brighton Rock / young Scarface ) de John Boulting avec Richard Attenborough Easy money – de Bernard Knowles avec Jack Warner |
1948 | The calendar – de Arthur Crabtree
avec Felix Aylmer
La femme parfaite ( the perfect woman ) de Bernard Knowles avec Nigel Patrick Ma gaie Lady ( Trottie true / the gay Lady ) de Brian Desmond Hurst avec James Donald |
1949 | Murder at the windmill – de Val Guest
avec Garry Marsh
Now Barabbas / Now Barabbas was a robber – de Gordon Perry avec Richard Greene Room to let – de Godfrey Grayson avec Jimmy Hanley |
1950 | Le moineau de la Tamise ( the mudlark ) de Jean Negulesco
avec Alec Guinness
Don’t say die – de Vivian Milroy avec Charles Heslop Le mystère de San Paolo ( I’ll get you for this / Lucky Nick Cain ) de Joseph M. Newman avec George Raft La treizième lettre ( the thirteenth letter / the scarlet pen ) de Otto Preminger avec Charles Boyer Blackmailed / Mrs. Christopher – de Marc Allégret avec Dirk Bogarde |
1951 | Duel dans la forêt ( red skies of Montana / smoke jumpers ) de Joseph M. Newman avec Richard Widmark |
1952 | Prisonniers du marais / Fille farouche ( lure of the wilderness ) de Jean Negulesco
avec Jeffrey Hunter
Taxi – de Gregory Ratoff avec Dan Dailey Le trésor du Guatemala ( the treasure of the golden condor ) de Delmer Daves avec Cornel Wilde |
1953 | Le tueur de Londres / L’étrange Mr. Slade ( man in the attic ) de Hugo Fregonese avec Jack Palance |
1954 | Impulse – de Charles De la Tour
avec Arthur Kennedy
The big tip off – de Frank McDonald avec Richard Conte |
1955 | Vingt-deux long rifle ( tiger by the tail / cross-up ) de John Gilling
avec Larry Parks
Les amours de Capri ( un po’ di cielo ) de Giorgio Moser avec Gabriele Ferzetti |
1956 | Le chevalier de la violence ( Giovanni dalle bande nere ) de Sergio Grieco avec Vittorio Gassman |
1957 | Addio per sempre ! – de Mario Costa avec Franco Fabrizi |
1958 | La conjuration des Borgia ( la congiura dei Borgia ) de Antonio Racioppi
avec Frank Latimore
Roland le chevalier sans terre ( il cavaliere senza terra ) de Giacomo Gentilomo avec Gérard Landry |